Eh ouiii ! Ça y est, le blog fête ses 1 AN !!! Le temps passe si vite, c’est fou. Pour marquer l’évènement, j’ai souhaité rédiger un post un peu plus personnel, histoire de faire le bilan de cette année riche en émotions, marquée par de nombreux échanges livresques, du partage, des découvertes, des rencontres…
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POURQUOI M’ÊTRE LANCÉE DANS CETTE AVENTURE ?
Petit retour en arrière sur les raisons qui m’ont poussée à créer un blog littéraire (⇒ je vous en avais déjà un peu parlé ici ). Pour être tout à fait honnête, petite, la lecture me barbait ne me passionnait pas des masses 🙄 . On ne va pas se mentir, lorsqu’on est enfant, l’idée de fournir un effort de concentration pour se plonger dans un livre n’est pas particulièrement folichonne… (je vous rassure depuis ça a bien changé, sinon la perspective de lire une centaine de romans par an relèverait du cauchemar). Il a fallu toute la patience de ma mère, grande lectrice, que je remercie ici puisqu’elle a su me transmettre le goût des mots, et d’une professeure en particulier. À la fin de la classe de CE1, je reçois un cadeau, que beaucoup d’enfants ont dû recevoir par ailleurs, le premier tome des aventures d’Harry Potter. À partir de là, la machine est lancée. Je découvre les joies de la lecture. De fil en aiguille, j’affine mes goûts littéraires. Fin du collège, la rencontre avec une professeure de français exceptionnelle bouleverse ma façon d’appréhender la littérature. Je découvre Zola avec Au bonheur des dames – j’ai lu certains passages plus d’une dizaine de fois (non, non, je vous rassure je suis saine d’esprit, tout va bien 😉 ). Je lis pour la première fois Bel-Ami de Maupassant, je me plonge dans l’univers rocambolesque d’Alexandre Dumas avec Les trois mousquetaires. L’idée que la littérature est une source de bonheur inextinguible s’immisce en moi, que ses bienfaits sont certains. De récentes et très sérieuses études, menées par l’université de Yale et l’université du Sussex l’ont prouvé scientifiquement. Lire a une incidence directe sur la longévité : un lecteur de romans voit sa vie prolongée de deux ans. La lecture est également synonyme d’apaisement et source de bien-être : -68% de stress. C’est plus que la musique (-61%) ou la marche (-42%) ! Ouvrir un livre permet de se cultiver, de prendre du plaisir, de voyager, de s’évader, de couper avec tous les petits tracas du quotidien… Vous n’avez plus d’excuses pour ne pas vous y mettre 😉 Jusqu’à il y a un an, je lisais mais il me manquait ce petit quelque chose, ce petit surplus qui procure une joie intense : le PARTAGE ! De là est venu petit à petit, l’idée de créer un blog. Un espace où je pourrais d’un côté donner mon avis, et de l’autre ouvrir le débat. Quoi de plus merveilleux que de parler d’un livre que l’on a aimé, qui nous a chamboulé, et transmettre aux autres l’envie de le découvrir à leur tour. C’est ainsi, que le 27 mars 2017, le blog est lancé ! Le compte Instagram suit. L’aventure peut commencer !!!!
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1 AN : LE BILAN
Lorsqu’on dresse un bilan, il est de coutume d’évoquer les points positifs ainsi que les points négatifs… Le souci, c’est que dans mon cas, des points négatifs il n’y en a pas 😀 . Ah si ! Le trou dans mon budget. Mais bon les accros de la lecture conviendront que c’est un petit mal au regard du bonheur procuré par la lecture. Hop on barre ce point-là ! Pour faciliter votre lecture, j’ai détaillé en quelques points ce qui fait de mon quotidien de blogueuse une expérience enrichissante et formidable 😉
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Sortir de ma zone de confort !
En tant que grande lectrice, j’ai peu à peu, au gré de mes lectures, affiné mes goûts. Ma préférence en matière d’écriture se porte nettement vers les styles racés. J’apprécie la concision, que l’économie de mots soit au cœur du procédé littéraire d’un auteur. La puissance d’évocation du propos n’en est que renforcée. C’est donc tout naturellement que je me suis prise d’amour pour les écrits de Stefan Zweig. Ceux parmi vous qui me lisent depuis un moment savent que je voue un culte à cet auteur. Je pourrais ad vitam aeternam me plonger dans son œuvre, sans jamais en être rassasiée. Le regard lucide que porte l’auteur sur ses contemporains et l’acuité dont il fait preuve dans sa façon quasi clinique – aux influences freudiennes, qu’il revendique lui-même – d’analyser la psyché humaine me fascinent. C’est donc avec un plaisir évident que je découvre en 2016 Leïla Slimani avec son second roman Chanson douce, lauréat du Prix Goncourt 2016. Son style n’est pas sans rappeler celui de mes auteurs fétiches. Sa plume est acérée et le ton mordant. En lisant son roman, j’ai pris conscience que la littérature contemporaine avait les armes pour rivaliser avec les « auteurs classiques ». Qu’elle se renouvelait et était portée par des écrivains au talent certain. Dès lors, il me fallait sortir de ma zone de confort. Lire et relire inlassablement Zweig, Zola, Maupassant, Dumas, Stendhal, Daphne Du Maurier ou encore les sœurs Brontë… ne me suffisait plus. J’avais envie d’être bousculée. J’avais besoin de changement, tout simplement ! 😉
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À la découverte de nouveaux auteurs !
Cette année a été marquée par la découverte de premiers romans tout simplement excellents. Parmi ces primo-romanciers, j’ai eu la chance de découvrir Jean-Baptiste Andrea avec le délicat Ma reine, reçu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018 (#GPLE2018). Lauréat du Prix du Premier Roman 2017, Jean-Baptiste Andrea signe un conte onirique et poétique d’une rare douceur, une ode à la différence.
Grâce à la communauté #bookstagram qui réunit sur Instagram tous les férus de littérature, de nombreuses(x) blogueuses(rs) et moi avons œuvré, sans s’être réellement concerté(e)s, à booster la visibilité d’un auteur injustement peu représenté. Mathieu Menegaux, dont le premier roman Je me suis tue est étonnamment passé inaperçu, est l’auteur d’un second roman coup de poing d’une puissance inouïe Un fils parfait. Ce thriller psychologique glaçant ne pouvait passer inaperçu. De chroniques en chroniques, face à l’engouement pour le roman, notre travail a payé. Olivia De Lamberterie, journaliste et critique littéraire responsable du service Livres au sein du magazine ELLE, ainsi qu’intervenante régulière de la délicieuse émission Le Masque et la Plume – animée par Jérôme Garcin sur France Inter, officie notamment dans la rubrique Mots de Télématin sur France 2. C’est à l’antenne qu’elle a décidé de réparer cette bévue et de lui offrir les égards qu’il mérite. Quelle joie de découvrir l’accueil réservé par la critique ! Je croise les doigts pour que son troisième roman – dont la sortie est prévue pour le 2 mai 2018 – ne passe pas inaperçu dans le flot ininterrompu des sorties littéraires 😀
Comme vous le savez peut-être, j’ai eu la chance cette année de participer à plusieurs jurys de prix littéraires. L’un d’eux est le Prix Littéraire des Grandes Écoles. Au cours de nos échanges, le président du jury m’a conseillé un auteur qui m’était totalement inconnu, Gilles Marchand. Quelle découverte ! Une plume délicate qui aborde avec justesse les thèmes de prédilection de l’auteur : l’isolement social, le handicap, le regard cruel que peut porter la société sur ces « êtres différents ». Tout cela dans un style dépouillé, juste, dénué de pathos. Bien au contraire, Une bouche sans personne, ainsi qu’Un funambule sur le sable, abordent des sujets forts tout en évitant les écueils de la rhétorique misérabiliste.
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi l’année 2018 a commencé sur des chapeaux de roues ! Maud Simonnot – l’auteure du très bel hommage à Robert McAlmon La nuit pour adresse – m’a fait découvrir un premier roman magistral. Violaine Huismans signe un premier roman d’une beauté inouïe, Fugitive parce que reine. Ce roman, elle le consacre à sa mère. Nul ne peut sortir indemne d’une telle lecture. Car si la figure de la mère a maintes et maintes fois été rebattue en littérature, si le sujet semble galvaudé, je vous assure qu’il n’en ai rien ici. Sous la plume de sa fille, la mère laisse place à la femme. Le lecteur découvre une femme fragilisée par la vie au destin tragique. Un livre à lire absolument !
Tout cela pour vous dire que c’est en créant le blog, en participant à des évènements et en rencontrant des passionnés comme moi, que j’ai pu faire toutes ces belles découvertes. Si j’étais restée chez moi à lire dans mon coin, je serais passée à côté de lectures qui m’ont émue et enrichie. Quel beau gachis, cela aurait été ! Alors, je saisis l’occasion pour vous dire que si vous avez un projet qui vous tiens à cœur, une passion que vous souhaitez partager, ne vous autocensurez pas. Car il y a de grandes chances pour que vous passiez à côté d’une expérience formidable et enrichissante.
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Hébergeur, code HTML, plugin, shortcode, widget : AU SECOURS !?!
Créer le blog, il faut dire ce qui est, a été un véritable défi. J’ai dû me familiariser avec des gros mots tels que JavaScript, CSS, permaliens, balise méta description, et j’en passe… Je ne vous dis pas la galère dans les premiers temps . Mon choix s’est naturellement porté vers la plateforme Wordress.org. Contrairement à WordPress.com, je dispose d’une totale main mise sur mon site. Si la configuration est plus complexe, puisqu’il faut acheter un nom de domaine et un hébergement, le résultat en vaut la chandelle. Passé ces quelques ajustements techniques, le meilleur restait à venir. Même si je dois être un peu maso puisque j’ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans les techniques d’optimisation de référencement, à checker des blogs de professionnels et à découvrir de nouveaux outils permettant d’améliorer mon blog 😉
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Une communauté bienveillante
En me lançant dans cette aventure, je n’avais pas imaginé une seule seconde qu’une telle communauté de lecteurs passionnés existait.Tout l’aspect technique mis de côté, Instagram m’a ouvert les portes d’une belle communauté. Je le dis tout de suite, comme ça c’est fait, où sont les hommes ? Car il faut être honnête, la majorité des posts sont réalisés par des femmes. Alors, j’ai échafaudé plusieurs hypothèses : soit les hommes ne lisent pas (huuummm), soit ils sont trop timides pour venir discuter avec nous. Je penche pour la seconde option 😉 . Bref, là n’est pas le sujet. Revenons à nos moutons. Dès mon premier post, j’ai reçu un accueil chaleureux. J’ai commencé à échanger régulièrement avec d’autres lectrices/lecteurs. Nous nous sommes découverts des goûts similaires ou au contraire avons échangé sur ce qui faisait diverger nos opinions. Peu importe le point de vue défendu, ce qui est frappant, c’est que tout s’est toujours déroulé dans le respect et la bonne humeur.
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Du virtuel au réel : le Grand Prix des Blogueurs Littéraires (1ère édition)
Tous ces échanges sont restés virtuels pendant un moment, avant que la blogueuse Agathe The Book n’ait la brillante idée de réunir toute cette petite communauté autour d’un événement fédérateur. Cette jolie initiative a pris la forme d’un prix littéraire décerné par nous autres blogueurs et blogueuses de l’ombre 😉 . De là est né le Grand Prix des Blogueurs Littéraires, décerné cette année à Bakhita, une hagiographie signée Véronique Olmi. Malgré quelques appréhensions à l’idée de me rendre dans une soirée où je ne connaissais personne de vue, j’ai passé un moment délicieux. Eh oui ! L’inconvénient d’échanger sur les réseaux c’est que derrière le pseudo, il y a une personne en chair et en os dont on ne connaît ni le nom, ni le visage 🙄 ) Passé les quelques instants de flottement, les échanges se sont animés. J’ai eu la chance de rencontrer des blogueurs, des auteurs, des journalistes, qui ont tous en commun d’aimer ce qu’ils font et de souhaiter le communiquer.
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Il est temps de conclure…
Je vous avais prévenu, je risquais de me montrais un peu (trop) bavarde… Ainsi, je clos cette article sur une note positive. Je vous remercie infiniment d’avoir été au bout de cette article de me lire. J’éprouve un plaisir fou à écrire ces chroniques et à échanger avec chacun de vous. Mon goût pour la lecture reste intacte, même après une bonne centaine de livres lus cette année. Et j’espère continuer encore longtemps ce que je fais ici. Peut-être que certains d’entre vous ont pu se réconcilier avec la lecture ou avoir un coup de cœur pour un auteur. C’est exactement pour ces raisons que ce blog existe. Pour ne jamais perdre le goût de la lecture, et qui sait, le redonner à ceux qui auraient pu être échaudés par des lectures imposées.
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