Un pitch alléchant, la promesse d’une intrigue à rebondissements, La croisière Charnwood tient-il réellement ses engagements ? Sur le papier, tous les ingrédients sont présents pour en faire un roman haletant. Deux hommes embarquent à bord du transatlantique Empress of Britain, direction l’Angleterre, après avoir échappé de peu à la justice américaine. Accusés de fraude, mouillés dans des escroqueries en tout genre, leur palmarès est édifiant. Habitués à retomber sur leurs pattes, il semble que cette fois-ci, le vent ait tourné. Les deux compères sont conscients qu’une fois de retour au pays, ils seront rapidement à court d’argent. Ainsi, pour parer à cette éventualité, quoi de mieux que de séduire une jeune héritière, d’extorquer à son père de quoi se retourner et s’enfuir l’affaire rondement menée. Faisant fi des civilités. Puisqu’entre autres qualifications, celle de coureur de dot leur sied comme un gant. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Mais cette fois-ci, c’est différent. Rien ne se passe comme prévu. Contre toute attente, Max tombe éperdument amoureux de la jeune femme qu’il est censé duper. Tandis que Guy se languit de voir l’argent pointer le bout de son nez. Il faut croire que la chance n’est décidément plus de leur côté. Les ennuis vont s’enchaîner. L’adage « tel est pris qui croyait prendre » n’a jamais été mieux illustré. Leur plan prend l’eau de tous côtés. Max se retrouve sur le banc des accusés, inculpé pour avoir tué le père de sa fiancée. Guy, quant à lui, est englué dans un complot dont il ne saisit pas les tenants et les aboutissants, telle une marionnette aux mains d’hommes plus puissants. Amitié mystifiée, duplicité, oie blanche moins ingénue qu’il n’y parait, la situation diplomatique internationale sous la férule d’un petit groupe d’initiés… Tout y est. Et c’est précisément là, où le bât blesse. À trop en faire, on frôle l’overdose. La croisière Charnwood souffre d’un manque de crédibilité. Cela m’a gênée, m’empêchant de me laisser porter. Une lecture certes distrayante, mais un brin décevante…
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