DIVERS

Femmes de lettres : 8 mars (#JournéeInternationaleDesFemmes)

8 mars 2019

En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, j’ai envie de partager avec vous mes auteures ou personnages féminins préférés de la littérature. Ma sélection est exclusivement composée de classiques, puisque je suis toujours sidérée de constater que malgré le temps écoulé le message porté par ces romans est resté intact et qu’ils nous donnent encore aujourd’hui les outils pour décrypter la société. Qu’ils fassent encore écho en nous me bouleverse. Mettre des femmes de lettres à l’honneur en cette journée particulière, est ma manière d’exprimer mon admiration pour celles qui ont réussi à se faire entendre à une époque peu encline à les écouter. Par le biais de personnages féminins finement travaillés, elles ont dénoncé le statut limité des femmes, cantonnées à leur rôle de mères et d’épouses, réduites à une sorte d’idéal féminin abstrait. Elles ont montré qu’un puritanisme excessif entrave les comportements, imposant une séparation des sexes sans fondement. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si George Eliot ou les sœurs Brontë firent le choix de signer sous des noms de plume masculin. Sans cela les aurait-on lues avec la même assiduité ? Leurs œuvres auraient-elles été envisagées avec la même considération ? Conscientes de partir pénalisées, elles ont fait preuve de fermeté. Leur abnégation force l’admiration. Pour vivre de leur plume, très tôt elles se sont émancipées et affranchies des codes de la société victorienne. En relisant Les Hauts de Hurlevent, j’ai été frappée par la force de l’écriture d’Emily Brontë, qui rend compte avec une justesse rare des passions qui embrasent des êtres tourmentés. Elle était certainement consciente de prendre des libertés qui lui seraient reprochées, tout comme elle devait l’être de son génie. Plus tard, j’ai découvert la plume engagée d’Elizabeth Gaskell, qui dans Nord et Sud offre une critique acerbe du processus d’industrialisation et son corollaire, l’assujettissement de tout un pan de la société. Aujourd’hui je découvre l’ironie mordante d’Edith Wharton. Ces femmes ont fait évoluer les mentalités, les lire est le meilleur moyen de les remercier et de leur rendre hommage !

No Comments

Leave a Reply