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    Spécial noël : une sélection de livres à offrir pour les fêtes

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  • booksnjoy - Sheppard Lee, Robert Montgomery Bird : un grand roman oublié de la littérature américaine
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    Belle merveille, James Noël : Prix Littéraire des Grandes Écoles (#PLGE)

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    La société des faux visages, Xavier Mauméjean : psychanalyse & illusion

    Il faut une bonne dose de culot pour imaginer une enquête menée tambour battant par un duo, pour le moins surprenant, composé du père de la psychanalyse Sigmund Freud, fraîchement débarqué à New-York en…

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    Tango fantôme, Tove Alsterdal : Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018 (#GPLE)

    L’auteure d’origine suédoise, Tove Alsterdal, signe avec Tango fantôme un roman policier efficace et instructif. Hélène, mère de deux enfants et épouse comblée, pensait avoir tourner la page sur une histoire familiale douloureuse, un père devenu…

    22 novembre 2017
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ʙᴏᴏᴋs'ɴᴊᴏY
⚖️ #CLASSICBOOKS « Le bien et le mal ne se d ⚖️ #CLASSICBOOKS 
« Le bien et le mal ne se déterminent pas dans les rapports des hommes entre eux, mais uniquement dans les rapports de l’homme avec lui-même. » Sur le chemin de l’éveil à la conscience morale du jeune Etzel, seize ans, se dresse son père le procureur Andergast. Homme austère au jugement sévère, observant scrupuleusement la loi ; qui en cela, n’hésita pas à punir son ex-femme coupable d’adultère en lui retirant ses droits de mère. En interceptant un courrier, Etzel découvre que l’affaire qui a fait décoller la carrière de son père repose sur une erreur judiciaire. Dix-huit ans auparavant, à Berlin en 1905, ce censeur froid aussi figé qu’un intérieur bourgeois a participé - comme le rouage d’une machine infernale - à la condamnation de Leonard Maurizius pour le meurtre par balle de sa femme. À mesure que son enquête avance, plongeant dans les méandres de l’âme humaine et les ramifications complexes qui relient les acteurs du drame, Etzel se convainc de l’innocence d’un homme qui n’a eu de cesse de la clamer. Poussé à son paroxysme, le huis clos amoureux sur fond de rivalité entre sœurs attisée par un homme peu scrupuleux, prend des allures de tragédie grecque. Des mobiles, à l’époque écartés ou inexplorés, dans un souci d’efficacité, émergent. De ce face-à-face générationnel, ce sont deux conceptions du monde qui entrent en collision : l’idée d’une justice pure jusqu’au déroulement de la procédure pour Etzel, prenant en compte le facteur humain, ses doutes inhérents ; au risque de s’avilir en l’écartant et de conduire aux pires atrocités sous l’autorité d’une justice despotique rendue par des fonctionnaires exécutant imperturbablement leurs tâches sans interroger leur légitimité. Dans cette quête de vérité, Etzel est un héros merveilleux, un idéaliste acharné, refusant tout compromis, préservant en lui l’idée que la pureté intellectuelle peut résister au monde réel. Que l’Homme n’avilit pas tout ce qu’il touche.

[Suite en commentaires]
🇮🇹 #RENTREELITTERAIRE « Tu sauras que tu e 🇮🇹 #RENTREELITTERAIRE
« Tu sauras que tu es sur le bon chemin, Mimo, quand tout le monde te dira le contraire.
- Je préférerais plaire à tout le monde.
- Bien sûr. C’est pour ça qu’aujourd’hui tu n’es rien. »
À peine sorti du ventre de sa mère, Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, présente un problème de taille, un « piccolo problema ». Atteint d’achondroplasie, Mimo devra capitaliser sur son talent et la rage de vaincre, propre à ceux que le destin a lésés pour compenser son infirmité. Orphelin de père, Mimo est confié à un homme rustre, qui lui enseignera les rudiments de la sculpture sur marbre dans son atelier de Pietra d’Alba. Un petit village au pied des Alpes, dans la région du Piémont au Nord de l’Italie, où vit l’illustre famille Orsini. Au détour d’un chantier, le jeune apprenti rencontre leur fille Viola. Tempérament incandescent, silhouette androgyne, yeux sérieux, qu’un éclair vif traverse, trahissant une compréhension fine des contraintes que son sexe lui imposera toute sa vie. Son intelligence ne pouvant éclater, Viola éprouve sa liberté autrement. Se construit en cachette, prenant au pied de la lettre son désir de s’élever en se jetant sous les yeux d’un public médusé du toit de la villa le soir de ses fiançailles avec le rejeton d’une famille fortunée. En Mimo, elle reconnaît son alter ego. Comme elle, il connaît cette sensation d’empêchement. Un quotidien à manœuvrer serré entre sa conscience et les revirements historiques d’une société catholique, patriarcale et machiste. Leur amitié sera mise à l’épreuve de deux guerres mondiales, de l’ambition de Mino - génie artistique au service d’un régime fasciste - et des rêves brisés de Viola coincée entre les mondanités de sa mère et les ambitions militaires et ecclésiastiques de ses frères. Enlisés dans des rôles de composition, c’est chez l’autre qu’ils puiseront la force de résister et le courage de se révolter. #JeanBaptisteAndrea tisse une belle histoire d’amitié au souffle romanesque, faisant traverser au lecteur les années noires de l’Italie de Mussolini à travers l’ascension d’un sculpteur de génie et celle empêchée d’une femme aspirant sa vie durant à s’extraire des limites de sa féminité.
🌾#PRIXPULITZER 1923 « À l’intérieur des v 🌾#PRIXPULITZER 1923
« À l’intérieur des vivants aussi, languissaient des captifs. Oui, en vérité, à l’intérieur de gens qui marchaient et travaillaient en plein soleil, des captifs vivaient dans les ténèbres - et jamais on ne les voyait, de l’heure de leur naissance à celle de leur trépas. […] Et ces enfants de la lune, avec leurs désirs insatisfaits et leurs rêves futiles constituaient une race plus belle que celles des enfants du soleil. » Au cœur de la région des Grandes Plaines, dans le Nebraska autrefois peuplé par les Indiens et les bisons, Claude Wheeler, hérite de la ferme familiale. Pour ces anciens colons taiseux, l’amour filial s’exprime par des attentions et la sensibilité est une marque de vulnérabilité. À force de compromis, Claude ; le fils différent, en décalage avec son entourage et cette Amérique rurale puritaine où l’on fait peu cas des désirs contrariés ; tente de se couler dans la vie qu’on lui a tracée. Au risque de se renier. « Il faisait ainsi tort à quelque chose en lui-même. » Le poids dans sa poitrine grossit, ses pensées le tourmentent. Il étouffe à la perspective d’un avenir rétréci. Une existence à trimer du lever au coucher du soleil, à retourner la terre, jusqu’à être enseveli sous cette dernière. Mourir à petit feu, alors qu’il le sent, sa place est de l’autre côté de l’océan. L’Histoire lui offre l’opportunité d’un nouveau départ : se porter volontaire pour combattre aux côtés des Alliés sur le Vieux Continent. Avoir le courage, enfin, de rompre avec une vie faite de compromis dans laquelle il se sent étriqué. Encore faut-il que la Grande Guerre et l’horreur des tranchées ne douchent pas ses espoirs en la nature humaine. Récompensé par le prix Pulitzer, L’un des nôtres de l’autrice américaine #WillaCather est un roman d’apprentissage déchirant, qui suit le cheminement d’un héros sensible et complexe tentant de trouver sa place dans la société. Un de ces êtres profondément attachants qu’un halo lumineux semble protéger des désillusions de la réalité. En creux de ses tâtonnements, ses tentatives de s’élever et sa foi inaltérée en la beauté, c’est toute la richesse d’un monde non manichéen à préserver qui nous est révélée.
🌒 #PRIXPULITZER 1967 « On se sent souvent ré 🌒 #PRIXPULITZER 1967
« On se sent souvent réduit à l’impuissance face au désordre des temps modernes, face à la masse d’évènements et d’expériences apparemment incontrôlables qu’il faut bien vivre, essayer de comprendre et si possible ordonner. Mais, pour peu qu’on ait quelque chose à offrir, on ne doit pas se soustraire à cette tâche au risque de se diminuer sur le plan humain. » Juif de naissance et de nationalité, libre-penseur, spinoziste amateur, le réparateur Yakov Bok, quitte son Shtetl de province pour la ville de Kiev. S’aventurant en-dehors de la zone de résidence où sont parqués, jusqu’à la révolution bolchevique, les Juifs de Russie. En 1911, l’autocratie tsariste fragilisée fait régner un antisémitisme d’État, brandissant le pogrom comme exutoire à la frustration nationale - soit l’effet d’une saignée pratiquée sur un corps malade. Ainsi, dans ce climat d’hystérie collective, le corps lardé de coups de couteau d’un jeune chrétien retrouvé dans une grotte échauffe les esprits. Le mobile du meurtre rituel visant à récupérer le sang pour confectionner des Matsot (galettes de Pessah) est avancé. Ayant endossé un nom d’emprunt pour dissimuler sa judéité à son employeur - un membre des Cent-Noirs : mouvement antisémite, nationaliste et monarchiste ayant réellement existé, Yakov Bok est le bouc émissaire idéal - « jugé pour la seule et unique raison qu’on avait lancé une accusation ». De cet imbroglio, naît une situation absurde digne du Procès de #FranzKafka. Accusation montée de toutes pièces, preuves falsifiées, persécution, emprisonnement sans jugement, tortures… L’arbitraire et la négation du Droit, confèrent à L’homme de Kiev une dimension universelle. En décortiquant le processus de discrimination, qui déshumanise puisque transforme une sentence individuelle en un châtiment collectif, donc impersonnel, #BernardMalamud transcende son sujet. Hasard et Histoire scellent le destin d’un homme innocent. Seul son refus de collaborer en endossant la culpabilité d’un crime qu’il n’a pas commis permet à Yakov Bok de conserver sa dignité.

[Suite en commentaires]
#PrixPulitzer & Cie… Parce qu’il n’y a pas #PrixPulitzer & Cie…

Parce qu’il n’y a pas que la rentrée littéraire dans la vie, le #bookclub organisé par le @prixbookstagram met à l’honneur ce mois-ci les auteurs et autrices distingués par le prix Pulitzer. Élargissant le spectre à toute leur œuvre et non seulement aux ouvrages primés !

**🏆Petite histoire d’un Grand Prix**
Plus haute distinction américaine pour un travail journalistique - sa catégorie reine, le prix Pulitzer a été crée en 1917 à l’initiative de Joseph Pulitzer (1847-1911), qui dans son testament en appelait à la création d'un prix incitant à l'excellence.
Depuis 1948, le prix Pulitzer de la fiction récompense une œuvre traitant de préférence de la vie américaine.

Ayant tellement aimé Le chardonneret (2014) de Donna Tartt, Les raisins de la colère de Steinbeck (1940), Lonesome Dove de Larry McMurtry (1986) et la plume d’Edith Wharton (1920), tout en passant totalement à côté de Trust d’Hernan Diaz (2023), j’ai décidé de réunir en un post tous les titres qui me tentaient et accessoirement de me perdre joyeusement dans la bibliographie des auteurs ici présents. Voici la pile dans laquelle je piocherai régulièrement :

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Classement par ordre chronologique

📖 L’arbre aux haricots et Un été prodigue de Barbara Kingsolver
🥇 2023 - Demon Copperhead (parution en janvier) ex æquo avec Trust d’Hernan Diaz (ma chronique est en ligne)

📖 La sentence et LaRose de Louise Erdrich 
🥇 2021 - Celui qui veille 

📖 La route de Cormac McCarthy 
🥇 2007

📖 Middlesex de Jeffrey Eugenides 
🥇 2003

📖 Les heures de Michael Cunningham 
🥇 1999

📖 Pastorale américaine de Philip Roth
🥇 1998

📖 Herzog de Saul Bellow 
🥇 1976 - Le don de Humboldt 

📖 L’homme de Kiev et Le commis de Bernard Malamud 
🥇 1967 - L’homme de Kiev

📖 Tandis que j’agonise de William Faulkner
🥇 1955 - Parabole 

📖 La jungle d’Upton Sinclair
🥇 1943 - Les Griffes du Dragon

📖 L’un des nôtres et Mon Àntonia de Willa Cather
🥇 1923 - L’un des nôtres 
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Quelle est votre liste idéale ? En avez-vous lus d’autres que vous me recommandez ?

#PulitzerPrize #clubdelecture #leslivrescestlavie #PAL gargantuesque #lesyeuxplusgrosqueleventre 👀 #litteratureamericaine
🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE « Apparemment, 🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE
« Apparemment, c’est elle qui l’a incité à entreprendre ce périple, elle qui l’a poussé dans cette nasse, mais cet enchevêtrement de circonstances n’éveille plus ni sa colère ni sa culpabilité rien qu’une profonde stupeur, comme si elle avait jeté un bref coup d’œil dans les coulisse du monde, avait aperçu ce qui jamais n’aurait dû être vu et se trouvait à présent obligée d’en oublier les détails. Seule resterait la stupeur. » Un état de sidération, d’inertie accompagnée d’une insensibilité physique et morale, provoquée par un choc émotionnel dans le cas d’Atara, de son fils traumatisé par quatre ans dans un commando d’élite ou de son père colérique qui refuse que soient évoqués ses activités dans un groupe de résistance sioniste extrémiste, ainsi que sa première épouse qu’il a éperdument aimée avant de dissoudre leur mariage sans explication. Décidée à lever le voile sur son histoire familiale, Atara se lance sur la trace de cette mystérieuse Rachel, la seule à même de lui fournir les clés pour comprendre, puis peut-être pardonner, cet homme qui l’a persécutée toute son enfance. « Pourquoi Mano avait-il appelé sa fille Atara ? Savait-elle seulement d’où lui venait ce prénom, un prénom qui ne signifiait pas un amour éternel mais la catastrophe qui les avait frappés. » La conduisant de Jérusalem, à Haïfa, en passant par les Territoires occupés, où a élu domicile celle qui fut l’une des plus farouches combattantes du groupe Stern, l’enquête rouvre un chapitre héroïco-tragique de l’histoire israélienne. Retrace l’engagement de deux adolescents animés d’une ferveur et d’un idéal sioniste, « ivres de certitude », ayant rejoint dans les années 40 les rangs de la lutte armée et de la clandestinité pour libérer la Palestine du mandat Britannique. Une histoire d’amour brisée, qui se fond avec leur engagement politique, encaissant de plein fouet la violence des évènements.

[Suite en commentaires]
🏦 #RENTREELITTERAIRE « C’était la premiè 🏦 #RENTREELITTERAIRE 
« C’était la première fois que je lisais quelque chose qui existait dans un espace vague entre l’intellectuel et l’émotionnel. Depuis ce moment, j’ai identifié ce territoire ambigu comme étant le domaine exclusif de la littérature. » Et pourtant, le lauréat du #prixPulitzer 2023 semble avoir échoué à occuper ce territoire où la littérature se déploie. En faisant primer son projet intellectuel : user de la synecdoque en accrochant à son héros le visage du capitalisme financier ; sur la dimension émotionnelle : par une construction faussement alambiquée et résolument fabriquée, #HernanDiaz a vidé ses personnages de leur substance. Héritier d’une famille d’industriels, Benjamin Rask tire parti de son capital et de ses talents à déchiffrer les messages du téléscripteur boursier pour amasser une fortune phénoménale, lui conférant une aura mystique que renforce son mariage avec une jeune aristocrate énigmatique. Insaisissable, le couple vit dans leur hôtel particulier de la Cinquième Avenue, se partageant entre activités boursières et philanthropiques, en marge des mondanités rythmant la vie dans les années 1920 des riches new-yorkais. Découpant son récit en trois parties l’écrivain américain nous offre trois versions d’une même histoire, ne révélant qu’à la fin la clé du mystère entourant leur reclusion volontaire. Le scénario est poussif, les ficelles apparentes et le suspense inexistant. Le twist final échoue à rattraper un roman déjà maintes fois ; et bien mieux ; raconté. Chez les heureux du monde d’Edith Wharton dresse le portrait d’une élite aristocratique déconnectée de la réalité, évoluant dans une société superficielle où règne le luxe, l’argent et la vacuité. Le bûcher des vanités de Tom Wolfe retranscrit avec fureur, dans un souffle épique, la descente aux enfers d’un loup de Wall Street au sommet. Les fluctuations complexes de l’argent, le triomphe du néolibéralisme, les excès et krachs boursiers prennent vie sous la plume lyrique de Stefano Massini. Composé en vers libres, Les frères Lehman est le grand roman américain du capitalisme, incarné sous les traits d’une dynastie de banquiers. #Trust fait pâle figure à côté.
✨💐#RENTREELITTERAIRE Timing parfait ! À cro ✨💐#RENTREELITTERAIRE

Timing parfait !
À croire que j’ai fait exprès de rentrer spécialement pour découvrir le nouveau roman de mon autrice contemporaine préférée ❤️

Ci-dessous, la liste des mes envies parmi les nouvelles parutions en librairie :

📖 Stupeur de Zeruya Shalev
📖 Manhattan project de Stefano Massini
📖 Les parts oubliées de Charmaine Wilkerson
📖 Impossibles adieux de Han Kang
📖 Le tiers pays de Karina Sainz Borgo
📖 Western de Maria Pourchet
📖 Ouragans tropicaux de Leonardo Padura
📖 La vie nouvelle de Tom Crewe 
📖 Trust d’Hernan Diaz 
📖 Le Portrait de mariage de Maggie O’Farrell 
📖 La sentence de Louise Erdrich

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Au format poche
📖 Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon 
📖 Un profond sommeil de Tiffany Quay Tyson
📖 Le Poids de cet oiseau-là d’Aline Bei 
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En avez-vous certains en commun ? Quels sont vos incontournables ?

#RL2023 #tropdebeautéenunephoto #tbrpile #tbr
🤐 #WOKISME « Devenus aux trois quarts aveugle 🤐 #WOKISME
« Devenus aux trois quarts aveugles par la grâce de la polémique, nous ne vivons plus parmi des hommes, mais dans un monde de silhouettes. » Se revendiquant davantage de l’universalisme camusien, que de l’existentialisme sartrien, ancien militant de SOS racisme dans les années 80, universitaire spécialiste du maccarthysme - ironie quand on sait la chasse aux sorcières qui lui pend au nez, Jean Roscoff profite de sa retraite pour exhumer l’œuvre poétique de Robert Willow. Ce « sexagénaire aux jambes maigres, avec une bedaine » ressemblant morphologiquement à un « poulet-bicyclette », a tout de l’anti-héros porté sur la bouteille dépassé par les évènements. Un intellectuel français brillant d’un autre temps. Un des derniers spécimens d’une gauche mitterrandienne, néophyte du concept d’intersectionnalité croyant en l’égalité, sarcastique, un brin aigre, d’une grande lucidité ; une intelligence qui doute, en mouvement. Dès lors, comment imaginer que son essai confidentiel portant sur un poète oublié provoquerait un tel tollé ? Alimentant le bûcher de la cancel culture, avant d’être récupéré par les extrêmes. Sa faute ? Avoir porté un regard non racisant sur son sujet : un poète américain, communiste, et noir - ce que le lecteur ne découvre que page 154. La polémique enfle, les réseaux s’enflamment. On hurle à l’appropriation culturelle. Dans cette époque des jugements hâtifs et des sentences expéditives, Jean Roscoff - incarnation du « privilège blanc » - a péché par omission. Suivant la même mécanique de discrédit arbitraire ayant fait plonger le professeur de lettres classiques dans La tache de Philip Roth, une cabale est lancée. Slalomant entre les écueils, #AbelQuentin - loin de s’empêtrer, croque les dérives puritaines de notre société : l’esprit de système, l’idéologie plaquée comme grille de lecture avec pour corollaire le repli identitaire. La pensée dominante circonscrite à l’air du temps, d’un manichéisme appauvrissant. Impertinent, intelligent et jubilatoire, Le voyant d’Étampes est un tour de force ! On rit franchement, tout en réfléchissant avec inquiétude aux nouveaux visages que l’Inquisition revêt. 🔥 #coupdecoeurlitteraire
🍋 CAMÍ DE RONDA 🍋 9 jours, des marques de 🍋 CAMÍ DE RONDA 🍋

9 jours, des marques de bronzage d’une élégance folle (marcel/short), en tout et pour tout 138 km de rando en solo le long de la Costa Brava sur le #CamideRonda, avec une nette préférence pour le tronçon Sud : Blanes - Lloret de Mar - Tossa de Mar - Sant Feliu de Guíxols - Castell-Platja d'Aro - Palamós - Llafranc - Begur, où j’ai retrouvé les paysages méditerranéens que j’aime tant : le soleil qui tape, eau turquoise, des plages bondées où les gens s’entassent comme des anchois, des criques confidentielles pour initiés, des falaises en surplomb de la Méditerranée, des côtes rocailleuses et sauvages, des villages médiévaux ou de pêcheurs d’un blanc immaculé, des forêts de pins et, évidemment, des oliviers.

*** 
En vrac, quelques clichés d’endroits que j’ai aimés :

📍Begur

🌊 La Cala del Señor Ramón : crique sauvage naturiste entourée de falaises, dénichée au hasard en crapahutant dans les rochers 

🛶 vue plongeante 

🌞 des sentiers étroits au bord de la Méditerranée 

👙 les plages bondées de Palafrugell

🥵 un des nombreux escaliers du sentier
en pleine canicule
sous 40 degrés
j’ai A.D.O.R.É 👌 

🍷 un petit remontant, histoire de se requinquer ?

🌺 Puis, finir en beauté à Blanes : cité balnéaire où Roberto Bolaño s’est exilé - l’auteur chilien des Détectives sauvages, auquel Mohamed Mbougar Sarr rend hommage dans sa virtuose enquête littéraire : La plus secrète mémoire des hommes, qui m’a accompagné tout au long du trajet 

Maintenant que je suis rodée, des idées de GR à me conseiller ?
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#GR92 #espana #costabrava #mediterannee
📖✨#COUPDECOEURLITTERAIRE « Au commencement 📖✨#COUPDECOEURLITTERAIRE
« Au commencement est la mélancolie, la mélancolie d’être un homme ; l’âme qui saura la regarder jusqu’à son fond et la faire résonner en chacun, cette âme seule sera l’âme d’un artiste - d’un écrivain. » Qu’est-ce que cherche l’auteur en écrivant - à l’affût du mot précis comme il affûterait ses outils - et le lecteur en le lisant - cherchant avidement dans le récit des traces d’une résonance avec sa propre vie ? En 1938, un écrivain sénégalais publie sous le pseudonyme : T. C. Elimane ; abréviation aussi énigmatique que son absence médiatique ; un chef-d’œuvre. Livre unique aussitôt sous les feux de la critique : La Revue des deux Mondes vante les mérites de l’instruction dans les colonies, les colonnes du Figaro circonscrivent l’ambition littéraire à son enveloppe : « ce livre est la bave d’un sauvage », quant à l’avis plus nuancé de La Revue de Paris, il déplore tout de même un manque de « couleur tropicale, d’exotisme, trop peu de nègres », finalement… Pressenti pour les plus prestigieux prix, monté en épingle ou cloué au pilori, les journalistes s’étripent par journaux interposés à son sujet - ce qui sous la plume caustique et féroce de #MohamedMbougarSarr donne lieu à des joutes oratoires jubilatoires, un concentré de la médiocrité des médias français. Avant que des accusations de plagiat ne viennent éclabousser le « Rimbaud nègre » du journal l’Humanité. L’imposture révélée, Le Labyrinthe de l’inhumain apparaît comme un patchwork composé d’emprunts aux grandes œuvres classiques, tissés avec érudition - procédé forçant l’admiration, à une narration de sa propre invention. Les éditeurs ruinés et acculés ferment boutique. La polémique retombée, le livre rejoint la liste noire des œuvres controversées au parfum de soufre oubliées. En 2018, alors qu’il n’est plus édité depuis des décennies, Diégane Latyr Faye met la main sur l’un des derniers exemplaires. Envoûté par la prose hypnotique de l’écrivain sénégalais - comme lui - et le silence qui entoure sa vie, le primo-romancier part sur les traces d’Elimane de Paris à Buenos Aires, en passant par Amsterdam et le Sénégal.

[Suite en commentaires]
#GR92 Rando en solo après 8 mois en duo sur le #C #GR92 Rando en solo après 8 mois en duo sur le #CamideRonda le long de la Costa Brava 🌞 
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Point culture : le Camí de Ronda, c’est quoi ?
Un sentier de randonnée côtier de 200 km le long du littoral catalan. De Blanes (ville où a vécu Roberto Bolaño pour l’anecdote découverte lors de mes nombreuses écoutes de podcasts) à Portbou à la frontière franco-espagnole. Le chemin est mythique puisqu’il avait pour mission de protéger la frontière maritime des attaques de…pirates ! 🏴‍☠️ 

📸 en vrac de mes quatre premiers jours entre grosses randonnées (15 à 20 km/jour), canicule, mer turquoise, plages bondées, paysages méditerranéens et séances de bronzage/lecture bien méritées 💦 

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📍 Itinéraire : Lloret de Mar - Tossa de Mar - Sant Feliu de Guixols - Palamós

⛱️ Départ : Lloret de Mar

🏰 Platja d’Aro : la claque, pour l’instant le plus beau passage du chemin

🌊 Le bleu turquoise de la mer Méditerranée 

📖 Ma lecture en cours : après une centaine de pages lues, le verdict est déjà connu#Coupdefoudrelitteraire 🩷 je jubile, je me régale, je ris aussi beaucoup et ça, c’est rare (avec les livres j’entends), je le lis au compte-goutte pour en savourer jusqu’à la substantifique moelle 

🪨 Marche à obstacles : merci de prévenir quand sur un tronçon il faut prendre une corde pour descendre en rappel, escalader des rochers et se faire fouetter par les vagues (tout ça en même temps évidemment)

👻 Passage par des tunnels, la terre, la côte, des villes, la forêts, beaucoup beaucoup de montées et des vues spectaculaires. C’est la randonnée parfaite si vous aimez dénicher des petites criques (nudistes)

🍊 Vitamines & Chill on récupère 
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#selfempowerment 💪 #costabrava #espana #catalunya #beach & #hiking
🦴 #Chefdoeuvre or not ?🌴 « L’inconnu es 🦴 #Chefdoeuvre or not ?🌴 
« L’inconnu est une abstraction ; le connu, un désert ; mais le connu à demi, l’entr’aperçu, est le lieu parfait où faire onduler désir et hallucination. » En 1515, l’explorateur Juan Díaz de Solís, émissaire de la couronne espagnole, s’en va défricher le continent américain, où il accoste sur les côtes du Río Parana à la jonction entre l’Uruguay et l’Argentine. Accueilli par une volée de flèches, l’équipage est décimé par les Indiens Charrúas. Sauf un jeune mousse, Francisco del Puerto. Dans un village au cœur de la jungle sud-américaine, le rescapé assiste médusé au spectacle de ses compagnons découpés, grillés, assaisonnés, puis dévorés au cours d’une bacchanale. De cet échec cuisant de la Conquête Espagnole, quoique épique et au potentiel romanesque incontestable, l’écrivain argentin #JuanJoseSaer en tire un conte ethnologique déconcertant, prenant à rebrousse-poil les théories anthropocentrées solidement ancrées dans notre système de pensée européen. Festins cannibales, orgies sexuelles, folie collective, rien ne nous est épargné des dix ans que le jeune mousse passe dans cette communauté anthropophage. Soixante ans après les faits, à la lumière d’une chandelle, le vieil homme se confie sur cette expérience qui l’a transformé. Tenant davantage de l’étude ethnologique que du roman d’aventures exotique, ses réflexions se modulent autour d’un doute qui ne cesse de le hanter : Pourquoi l’ont-ils épargné ? Très écrit, dans une langue verbeuse voire ampoulée, #LAncetre n’en est pas moins une tentative déstabilisante de renverser notre regard, et par là, notre lecture de l’Histoire. À la manière d’un compte-rendu clinique d’une civilisation perdue, et le sait ; peut-être par une forme de prescience de la marche de l’Histoire et des jeux de pouvoirs. Quant à lui, de ce voyage, il n’en reviendra jamais tout à fait : « J’étais argile tendre lorsque j’abordai à ces rivages de délire, et pierre immuable lorsque je les quittai […] ». Désabusé du monde occidental et ce qu’il charrie de concepts creux et de vacuité. C’est ce chemin-là précisément qu’il est intéressant d’arpenter… Un texte audacieux et ambitieux, certes. Chef-d’œuvre ? Non.
💣 #PAGETURNER « Je crois que lorsqu’on vit 💣 #PAGETURNER 
« Je crois que lorsqu’on vit avec quelque chose qu’on ignore, on pressent que c’est horrible, inquiétant. Pendant des années cette inquiétude m’a habitée… L’angoisse de quelque chose d’amorphe qui ne tenait à rien de précis, qui surgissait comme ça, sans raison, comme faisant partie de moi-même. » En 1976, l’Argentine entre dans les temps sauvages. La junte militaire d’idéologie « national-catholique » est très claire : les subversifs communistes seront traqués et systématiquement éradiqués. Dans les centres de détention clandestins, les dissidentes enceintes subissent la torture à l’électricité, avant qu’on ne leur arrache leurs bébés pour les confier à des familles proches du régime. Luz née la même année, en captivité. Alors que la fille chérie d’Alfonso Dufau - lieutenant-colonel et poids lourd de « la guerre sale », accouche d’un fils mort-né, ce dernier saisit l’occasion pour le remplacer à la maternité. L’acte de naissance est falsifié, la mère liquidée, sur le papier le plan est parfaitement exécuté. Ce n’est que le jour où Luz devient mère à son tour que le déclic se fait. Le contact d’une tétine en caoutchouc active sa mémoire traumatique. Comme si ce simple toucher avait extirpé des abîmes de sa conscience une scène enfouie. Elle le sait, le sent dans ses tripes, n’en démord pas, elle est la fille d’un couple de disparus, et n’arrêtera « sa folle course » que lorsque la vérité aura éclaté. Sinon comment expliquer les cauchemars et crises d’angoisse à répétition, le dégoût que trahissent les yeux de sa mère, sa virulence, cette manière d’imputer à la génétique les comportements « malsains » de sa fille, l’atmosphère électrique, le silence qui entoure la mort de son père tué d’une balle dans la tempe et cette phrase énigmatique glissée par une inconnue dans la rue : « ce n’est pas ta maman ». Dans cette quête identitaire magnifiquement orchestrée, #ElsaOsorio explore un pan sombre de l’histoire argentine : l’impunité avec laquelle ont opéré les militaires, l’institutionnalisation aux plus hautes instances étatiques des enlèvements d’enfants et l’obstination féroce des Grands-Mères de la place de Mai à les récupérer. Poignant.
#LaParoleAuxLibraires 📖 Lors de mon passage d #LaParoleAuxLibraires 📖 

Lors de mon passage dans la capitale de la bibliophilie (oui, oui, élue capitale mondiale du livre par l’UNESCO en 2011, #BuenosAires est l’une des villes les plus bibliophiles du monde et compte pas moins de 25 librairies pour 100 000 habitants 🥳✨), je n’ai pas pu résister à l’idée d’interroger @candegold, libraire à @milhojas - la dernière librairie française de la ville, sur ses coups de cœur du moment 🩷
Et c’est parti pour une incursion dans la littérature argentine…mais pas que ! 🇦🇷 

💬 Entretien 👇

1️⃣ Qui êtes-vous et quelle lectrice êtes-vous ?

Je m’appelle Candela, je suis argentine et j'étudie le français par plaisir depuis très longtemps. 
En ce moment, je suis libraire dans une librairie franco-argentine (@lasmilyunahojas) et j’adore lire un peu de tout. 
Si mes genres littéraires de prédilection sont les essais philosophiques, artistiques et narratifs, j’apprécie aussi la poésie, les contes et les romans. 
Je suis le type de lectrice qui lit plusieurs livres à la fois et choisit sa lecture en fonction du mood du jour 😉

2️⃣ Quels livres conseillerez-vous pour découvrir l'Argentine ?

Ce n’est pas possible de réduire l’histoire de l’Argentine en un seul livre ou sous le prisme de l’œuvre d'un.e unique auteur.ice ! Mais voici quelques suggestions…

Pour découvrir les classiques argentins je vous conseille de parcourir les livres des écrivains suivants :

Rodolfo Walsh, ¿Quien mató a Rosendo?
Adolfo Bioy Casares, La invención de Morel
#JorgeLuisBorges, El Aleph

En revanche, pour une introduction à la littérature contemporaine, je vous propose les écrivaines suivantes :

#MarianaEnriquez, Las cosas que perdimos en el fuego
Samanta Schweblin, Distancia de rescate
Leila Guerriero, Una historia sencilla

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[La suite en commentaires]

#lasmilyunashojas #librairiefrançaise #librairiefrancophone #litteratureargentine #americalatina #conseildelecture
🏳️‍⚧️ #LASMALAS « Alors la fraternit 🏳️‍⚧️ #LASMALAS 
« Alors la fraternité trans s’est remise en route. La musique de nos talons montant les escaliers de l’hôpital, le tintement de nos bijoux dans les couloirs semblait capable, un instant, de réhabiliter le monde. » Femme transgenre, et ancienne prostituée, l’autrice argentine #CamilaSosaVillada a puisé dans son histoire personnelle chargée pour camper l’héroïne des Vilaines. Roman court, mais poignant, relatant le quotidien d’un groupe de travailleuses sexuelles trans dans le Parc Sarmiento à Córdoba. L’héroïne - double de l’autrice, nous introduit au sein d’une communauté soudée virevoltant autour du personnage flamboyant de Tante Encarna. Une louve protectrice au cœur d’or, seins siliconés et corps remodelé à coups d’injections d’huile de moteur, une guerrière à la poigne de fer, recueillant les âmes trans orphelines dans sa maison rose bonbon. Ses filles putatives fardées qui, au cœur de la nuit, arpentent le pavé, plateformes en plastique taille 44 aux pieds. Jonglant entre humiliations et clients refusant de payer. Un quotidien plombant rehaussé par une solidarité à toute épreuve, procurant le sentiment vivifiant de faire partie intégrante d’une communauté. Avec la violence pour fil rouge, la colère pour moteur et l’amour comme vecteur de cohésion, Camila retrace le chemin tortueux de la transidentité nous plongeant dans la vie nocturne argentine et ses excès. Une femme oiseau au plumage argenté, un bébé tombé du ciel, des hommes sans-tête…tous ces êtres de misère émeuvent par leur extrême vulnérabilité. Leur fébrilité nerveuse. Vibrant sans être larmoyant, ce premier roman est un manifeste engagé brossant un portrait brut d’une communauté mise au ban de la société. Un coup de projecteur qui, malgré les éclats de rire, les tenues clinquantes, paillettes, débordements d’amour et rituels visant à maintenir l’illusion, révèle sous une lumière crue des abîmes de solitude et des enfances gâchées. Au fil des persécutions, les masques se craquellent, jusqu’à ce que l’écosystème artificiel, enveloppé de réalisme magique et piqué de touches poétiques, périclite en un dénouement décourageant.
💃🏻🇪🇸[Pal de tour du monde : Argentina, 💃🏻🇪🇸[Pal de tour du monde : Argentina, España] #5 
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Ultime sélection sous le signe de l’hispanophonie avec un tour des lettres argentines contemporaines (Juan José Saer, Elsa Osorio, Ernesto Sábato, Camila Sosa Villada), une escale à Cuba (Leonardo Padura), avant de rejoindre les quartiers chauds de Mexico (Guillermo Arriaga), pour terminer à San Perdido, petite ville côtière du Panama. 
Cherry on the cake : un Goncourt métalittéraire qui me fait terriblement envie après avoir écouté l’auteur dans l’émission d’@artefr Bookmakers. À suivre…
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🦴 L’ancêtre de Juan José Saer 
🇵🇦 San Perdido de David Zukerman
🏳️‍⚧️ Les vilaines de Camila Sosa Villada
📖 La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mabougar Sarr (Prix Goncourt 2021)
🇦🇷 Luz ou le temps sauvage d’Elsa Osorio
🖌️ Le tunnel d’Ernesto Sábato
🇲🇽 Le sauvage de Guillermo Arriaga
🇨🇺 Hérétiques de Leonardo Padura 

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Lesquels me recommandez-vous ? Goncourt mérité ou avis mitigés pour La plus secrète mémoire des hommes ? 
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#PAL estivale ⛱️ #TBR #lastbutnotleast #literaturaestrangeira #literaturaespañola #literaturaargentina #currentlyreading
🐘 #LACONDITIONHUMAINE « […] ils rêvaient t 🐘 #LACONDITIONHUMAINE
« […] ils rêvaient tous plus ou moins confusément d’arriver à sortir un jour vainqueurs des difficultés de la condition humaine. Ils réclamaient une marge d’humanité. Ils y croyaient. » Légende africaine, anarchiste, humanitaire misanthrope, idéaliste soupçonné d’officier en tant qu’agent double à la solde des Français, Morel, l’alter ego de Gary, a pris le maquis pour défendre les éléphants d’Afrique. Si au milieu du 20e siècle, le combat écologique en est encore à ses balbutiements, le choix des éléphants dans une région colonisée par l’homme blanc revêt un caractère symbolique. Suggérant une modernité fatiguée en quête d’exotisme pour se ressourcer. Une cure de jouvence à coups de fusils sur des pachydermes encombrants, vestiges d’une Afrique primitive que les nationalistes panafricains dans un opportunisme éhonté auront vite fait d’annexer. À l’instar de son héros magnifique, #RomainGary transcende sa misanthropie, faisant surgir du fond de l’ignominie une nouvelle espèce d’homme. Sa croisade écologique est une lutte « pour l’honneur du nom d’homme ». Le dernier sursaut d’espoir d’une civilisation qui a créé tout au long du 20e siècle les conditions de sa propre disparition : Shoah, guerres civiles, bombe atomique…au nom du progrès, d’un matérialisme historique ou du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Comme le revendiquent les élites africaines passées sur les bancs des facs parisiennes qui reproduisent inconsciemment un mimétisme colonialiste confondant. Épopée humanitaire doublée d’une critique de l’idéologie comme outil génocidaire, #Lesracinesduciel s’est révélé un chef-d’œuvre visionnaire. Un cri de résistance et un éloge de l’engagement contre la suprématie de l’Homme sur son environnement. Morel a ceci de prodigieux qu’il est animé par une foi contagieuse en la capacité de l’humanité à protéger cette marge de liberté et de dignité. Lui, qui a puisé dans la vision de troupeaux d’éléphants cavalant librement l’énergie pour résister à sa détention en camp de concentration nazi. « Chacun associe les éléphants à ce qu’il y a en lui de plus propre », « une dimension de vie à sauver ».
#coupdecoeurlitteraire 🩵 #goncourt
🇧🇴 #BOLIVIA | Clap de fin Après 4 jours d 🇧🇴 #BOLIVIA | Clap de fin 

Après 4 jours de road trip en 4x4 direction le #SalarDeUyuni. Périple poussiéreux dans la région du Sud Lípez pour rejoindre une merveille naturelle : le désert de sel à l’extrême-sud de la Bolivie. Avec des paysages martiens tout droit sortis d’un tableau de Dali, alternant entre lagunes transparentes partiellement gelées, geysers de souffre et dômes montagneux à la texture veloutée comme du sucre glace 🍦, offrant des dégradés ocres et jeux de dénivelés. Les pics volcaniques à la frontière chilienne surplombant de grandes plaines désertiques arpentées par des troupeaux de lamas en liberté.

Clichés en vrac 📸

📖 ➕🦙 parce qu’il n’y en a jamais assez 

🌵 Moi avec mon nouveau bandeau en alpaga et récupérant d’une insomnie par -10 degrés parée de mon poncho violet dans le Désert de Dalí. Surnommé ainsi en hommage à l’imaginaire onirique du peintre surréaliste.

💦 🌋 Laguna colorada y sus flamingos 🦩, Laguna verre y el volcán Licancábur

🥚 Los geíseres Sol de Mañana, Champs de Geysers à éruption constante quand d’autres plus dangereux explosent à intervalles réguliers. L’odeur d’œuf pourri émanant du soufre produit par l’activité volcanique.

👻 Pueblo fantasma, San Antonio de Lípez
Une légende raconte que les habitants auraient contracté un pacte avec le diable censé leur assurer richesse et prospérité. Au 17e siècle, les indigènes réduits en esclavage par les colons espagnols trimaient nuit et jour dans les mines d’argent. Le pacte n’ayant pas été honoré, le diable aurait exterminé tout le village. Surnommé depuis, #elpuebloFantasma, l’endroit reste inhabité.

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🌎 11e pays de ce tour du monde après la Nouvelle-Zélande, le Cambodge, la Thaïlande, le Népal, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis, le Canada et l’Équateur 🔜 🇦🇷 
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#VueltaAlMundo #AmericaDelSur #Altiplano 🏔️
🌅 Lever de soleil sur le #SalardeUyuni 🌵 . . 🌅 Lever de soleil sur le #SalardeUyuni 🌵
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#amanecer #bolivia #desertdesel
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💐 ᴀᴜᴅʀᴇʏ
✨ #ReadingMakesYouHappy
🖋 ʙʟᴏɢᴜᴇᴜsᴇ ʟɪᴛᴛéʀᴀɪʀᴇ
📲 ᴄʜʀᴏɴɪqᴜᴇs ᴄᴏᴍᴘʟèᴛᴇs sᴜʀ ʟᴇ ʙʟᴏɢ ⤵️

ʙᴏᴏᴋs'ɴᴊᴏY
⚖️ #CLASSICBOOKS « Le bien et le mal ne se d ⚖️ #CLASSICBOOKS 
« Le bien et le mal ne se déterminent pas dans les rapports des hommes entre eux, mais uniquement dans les rapports de l’homme avec lui-même. » Sur le chemin de l’éveil à la conscience morale du jeune Etzel, seize ans, se dresse son père le procureur Andergast. Homme austère au jugement sévère, observant scrupuleusement la loi ; qui en cela, n’hésita pas à punir son ex-femme coupable d’adultère en lui retirant ses droits de mère. En interceptant un courrier, Etzel découvre que l’affaire qui a fait décoller la carrière de son père repose sur une erreur judiciaire. Dix-huit ans auparavant, à Berlin en 1905, ce censeur froid aussi figé qu’un intérieur bourgeois a participé - comme le rouage d’une machine infernale - à la condamnation de Leonard Maurizius pour le meurtre par balle de sa femme. À mesure que son enquête avance, plongeant dans les méandres de l’âme humaine et les ramifications complexes qui relient les acteurs du drame, Etzel se convainc de l’innocence d’un homme qui n’a eu de cesse de la clamer. Poussé à son paroxysme, le huis clos amoureux sur fond de rivalité entre sœurs attisée par un homme peu scrupuleux, prend des allures de tragédie grecque. Des mobiles, à l’époque écartés ou inexplorés, dans un souci d’efficacité, émergent. De ce face-à-face générationnel, ce sont deux conceptions du monde qui entrent en collision : l’idée d’une justice pure jusqu’au déroulement de la procédure pour Etzel, prenant en compte le facteur humain, ses doutes inhérents ; au risque de s’avilir en l’écartant et de conduire aux pires atrocités sous l’autorité d’une justice despotique rendue par des fonctionnaires exécutant imperturbablement leurs tâches sans interroger leur légitimité. Dans cette quête de vérité, Etzel est un héros merveilleux, un idéaliste acharné, refusant tout compromis, préservant en lui l’idée que la pureté intellectuelle peut résister au monde réel. Que l’Homme n’avilit pas tout ce qu’il touche.

[Suite en commentaires]
🇮🇹 #RENTREELITTERAIRE « Tu sauras que tu e 🇮🇹 #RENTREELITTERAIRE
« Tu sauras que tu es sur le bon chemin, Mimo, quand tout le monde te dira le contraire.
- Je préférerais plaire à tout le monde.
- Bien sûr. C’est pour ça qu’aujourd’hui tu n’es rien. »
À peine sorti du ventre de sa mère, Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, présente un problème de taille, un « piccolo problema ». Atteint d’achondroplasie, Mimo devra capitaliser sur son talent et la rage de vaincre, propre à ceux que le destin a lésés pour compenser son infirmité. Orphelin de père, Mimo est confié à un homme rustre, qui lui enseignera les rudiments de la sculpture sur marbre dans son atelier de Pietra d’Alba. Un petit village au pied des Alpes, dans la région du Piémont au Nord de l’Italie, où vit l’illustre famille Orsini. Au détour d’un chantier, le jeune apprenti rencontre leur fille Viola. Tempérament incandescent, silhouette androgyne, yeux sérieux, qu’un éclair vif traverse, trahissant une compréhension fine des contraintes que son sexe lui imposera toute sa vie. Son intelligence ne pouvant éclater, Viola éprouve sa liberté autrement. Se construit en cachette, prenant au pied de la lettre son désir de s’élever en se jetant sous les yeux d’un public médusé du toit de la villa le soir de ses fiançailles avec le rejeton d’une famille fortunée. En Mimo, elle reconnaît son alter ego. Comme elle, il connaît cette sensation d’empêchement. Un quotidien à manœuvrer serré entre sa conscience et les revirements historiques d’une société catholique, patriarcale et machiste. Leur amitié sera mise à l’épreuve de deux guerres mondiales, de l’ambition de Mino - génie artistique au service d’un régime fasciste - et des rêves brisés de Viola coincée entre les mondanités de sa mère et les ambitions militaires et ecclésiastiques de ses frères. Enlisés dans des rôles de composition, c’est chez l’autre qu’ils puiseront la force de résister et le courage de se révolter. #JeanBaptisteAndrea tisse une belle histoire d’amitié au souffle romanesque, faisant traverser au lecteur les années noires de l’Italie de Mussolini à travers l’ascension d’un sculpteur de génie et celle empêchée d’une femme aspirant sa vie durant à s’extraire des limites de sa féminité.
🌾#PRIXPULITZER 1923 « À l’intérieur des v 🌾#PRIXPULITZER 1923
« À l’intérieur des vivants aussi, languissaient des captifs. Oui, en vérité, à l’intérieur de gens qui marchaient et travaillaient en plein soleil, des captifs vivaient dans les ténèbres - et jamais on ne les voyait, de l’heure de leur naissance à celle de leur trépas. […] Et ces enfants de la lune, avec leurs désirs insatisfaits et leurs rêves futiles constituaient une race plus belle que celles des enfants du soleil. » Au cœur de la région des Grandes Plaines, dans le Nebraska autrefois peuplé par les Indiens et les bisons, Claude Wheeler, hérite de la ferme familiale. Pour ces anciens colons taiseux, l’amour filial s’exprime par des attentions et la sensibilité est une marque de vulnérabilité. À force de compromis, Claude ; le fils différent, en décalage avec son entourage et cette Amérique rurale puritaine où l’on fait peu cas des désirs contrariés ; tente de se couler dans la vie qu’on lui a tracée. Au risque de se renier. « Il faisait ainsi tort à quelque chose en lui-même. » Le poids dans sa poitrine grossit, ses pensées le tourmentent. Il étouffe à la perspective d’un avenir rétréci. Une existence à trimer du lever au coucher du soleil, à retourner la terre, jusqu’à être enseveli sous cette dernière. Mourir à petit feu, alors qu’il le sent, sa place est de l’autre côté de l’océan. L’Histoire lui offre l’opportunité d’un nouveau départ : se porter volontaire pour combattre aux côtés des Alliés sur le Vieux Continent. Avoir le courage, enfin, de rompre avec une vie faite de compromis dans laquelle il se sent étriqué. Encore faut-il que la Grande Guerre et l’horreur des tranchées ne douchent pas ses espoirs en la nature humaine. Récompensé par le prix Pulitzer, L’un des nôtres de l’autrice américaine #WillaCather est un roman d’apprentissage déchirant, qui suit le cheminement d’un héros sensible et complexe tentant de trouver sa place dans la société. Un de ces êtres profondément attachants qu’un halo lumineux semble protéger des désillusions de la réalité. En creux de ses tâtonnements, ses tentatives de s’élever et sa foi inaltérée en la beauté, c’est toute la richesse d’un monde non manichéen à préserver qui nous est révélée.
🌒 #PRIXPULITZER 1967 « On se sent souvent ré 🌒 #PRIXPULITZER 1967
« On se sent souvent réduit à l’impuissance face au désordre des temps modernes, face à la masse d’évènements et d’expériences apparemment incontrôlables qu’il faut bien vivre, essayer de comprendre et si possible ordonner. Mais, pour peu qu’on ait quelque chose à offrir, on ne doit pas se soustraire à cette tâche au risque de se diminuer sur le plan humain. » Juif de naissance et de nationalité, libre-penseur, spinoziste amateur, le réparateur Yakov Bok, quitte son Shtetl de province pour la ville de Kiev. S’aventurant en-dehors de la zone de résidence où sont parqués, jusqu’à la révolution bolchevique, les Juifs de Russie. En 1911, l’autocratie tsariste fragilisée fait régner un antisémitisme d’État, brandissant le pogrom comme exutoire à la frustration nationale - soit l’effet d’une saignée pratiquée sur un corps malade. Ainsi, dans ce climat d’hystérie collective, le corps lardé de coups de couteau d’un jeune chrétien retrouvé dans une grotte échauffe les esprits. Le mobile du meurtre rituel visant à récupérer le sang pour confectionner des Matsot (galettes de Pessah) est avancé. Ayant endossé un nom d’emprunt pour dissimuler sa judéité à son employeur - un membre des Cent-Noirs : mouvement antisémite, nationaliste et monarchiste ayant réellement existé, Yakov Bok est le bouc émissaire idéal - « jugé pour la seule et unique raison qu’on avait lancé une accusation ». De cet imbroglio, naît une situation absurde digne du Procès de #FranzKafka. Accusation montée de toutes pièces, preuves falsifiées, persécution, emprisonnement sans jugement, tortures… L’arbitraire et la négation du Droit, confèrent à L’homme de Kiev une dimension universelle. En décortiquant le processus de discrimination, qui déshumanise puisque transforme une sentence individuelle en un châtiment collectif, donc impersonnel, #BernardMalamud transcende son sujet. Hasard et Histoire scellent le destin d’un homme innocent. Seul son refus de collaborer en endossant la culpabilité d’un crime qu’il n’a pas commis permet à Yakov Bok de conserver sa dignité.

[Suite en commentaires]
#PrixPulitzer & Cie… Parce qu’il n’y a pas #PrixPulitzer & Cie…

Parce qu’il n’y a pas que la rentrée littéraire dans la vie, le #bookclub organisé par le @prixbookstagram met à l’honneur ce mois-ci les auteurs et autrices distingués par le prix Pulitzer. Élargissant le spectre à toute leur œuvre et non seulement aux ouvrages primés !

**🏆Petite histoire d’un Grand Prix**
Plus haute distinction américaine pour un travail journalistique - sa catégorie reine, le prix Pulitzer a été crée en 1917 à l’initiative de Joseph Pulitzer (1847-1911), qui dans son testament en appelait à la création d'un prix incitant à l'excellence.
Depuis 1948, le prix Pulitzer de la fiction récompense une œuvre traitant de préférence de la vie américaine.

Ayant tellement aimé Le chardonneret (2014) de Donna Tartt, Les raisins de la colère de Steinbeck (1940), Lonesome Dove de Larry McMurtry (1986) et la plume d’Edith Wharton (1920), tout en passant totalement à côté de Trust d’Hernan Diaz (2023), j’ai décidé de réunir en un post tous les titres qui me tentaient et accessoirement de me perdre joyeusement dans la bibliographie des auteurs ici présents. Voici la pile dans laquelle je piocherai régulièrement :

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Classement par ordre chronologique

📖 L’arbre aux haricots et Un été prodigue de Barbara Kingsolver
🥇 2023 - Demon Copperhead (parution en janvier) ex æquo avec Trust d’Hernan Diaz (ma chronique est en ligne)

📖 La sentence et LaRose de Louise Erdrich 
🥇 2021 - Celui qui veille 

📖 La route de Cormac McCarthy 
🥇 2007

📖 Middlesex de Jeffrey Eugenides 
🥇 2003

📖 Les heures de Michael Cunningham 
🥇 1999

📖 Pastorale américaine de Philip Roth
🥇 1998

📖 Herzog de Saul Bellow 
🥇 1976 - Le don de Humboldt 

📖 L’homme de Kiev et Le commis de Bernard Malamud 
🥇 1967 - L’homme de Kiev

📖 Tandis que j’agonise de William Faulkner
🥇 1955 - Parabole 

📖 La jungle d’Upton Sinclair
🥇 1943 - Les Griffes du Dragon

📖 L’un des nôtres et Mon Àntonia de Willa Cather
🥇 1923 - L’un des nôtres 
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Quelle est votre liste idéale ? En avez-vous lus d’autres que vous me recommandez ?

#PulitzerPrize #clubdelecture #leslivrescestlavie #PAL gargantuesque #lesyeuxplusgrosqueleventre 👀 #litteratureamericaine
🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE « Apparemment, 🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE
« Apparemment, c’est elle qui l’a incité à entreprendre ce périple, elle qui l’a poussé dans cette nasse, mais cet enchevêtrement de circonstances n’éveille plus ni sa colère ni sa culpabilité rien qu’une profonde stupeur, comme si elle avait jeté un bref coup d’œil dans les coulisse du monde, avait aperçu ce qui jamais n’aurait dû être vu et se trouvait à présent obligée d’en oublier les détails. Seule resterait la stupeur. » Un état de sidération, d’inertie accompagnée d’une insensibilité physique et morale, provoquée par un choc émotionnel dans le cas d’Atara, de son fils traumatisé par quatre ans dans un commando d’élite ou de son père colérique qui refuse que soient évoqués ses activités dans un groupe de résistance sioniste extrémiste, ainsi que sa première épouse qu’il a éperdument aimée avant de dissoudre leur mariage sans explication. Décidée à lever le voile sur son histoire familiale, Atara se lance sur la trace de cette mystérieuse Rachel, la seule à même de lui fournir les clés pour comprendre, puis peut-être pardonner, cet homme qui l’a persécutée toute son enfance. « Pourquoi Mano avait-il appelé sa fille Atara ? Savait-elle seulement d’où lui venait ce prénom, un prénom qui ne signifiait pas un amour éternel mais la catastrophe qui les avait frappés. » La conduisant de Jérusalem, à Haïfa, en passant par les Territoires occupés, où a élu domicile celle qui fut l’une des plus farouches combattantes du groupe Stern, l’enquête rouvre un chapitre héroïco-tragique de l’histoire israélienne. Retrace l’engagement de deux adolescents animés d’une ferveur et d’un idéal sioniste, « ivres de certitude », ayant rejoint dans les années 40 les rangs de la lutte armée et de la clandestinité pour libérer la Palestine du mandat Britannique. Une histoire d’amour brisée, qui se fond avec leur engagement politique, encaissant de plein fouet la violence des évènements.

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🏦 #RENTREELITTERAIRE « C’était la premiè 🏦 #RENTREELITTERAIRE 
« C’était la première fois que je lisais quelque chose qui existait dans un espace vague entre l’intellectuel et l’émotionnel. Depuis ce moment, j’ai identifié ce territoire ambigu comme étant le domaine exclusif de la littérature. » Et pourtant, le lauréat du #prixPulitzer 2023 semble avoir échoué à occuper ce territoire où la littérature se déploie. En faisant primer son projet intellectuel : user de la synecdoque en accrochant à son héros le visage du capitalisme financier ; sur la dimension émotionnelle : par une construction faussement alambiquée et résolument fabriquée, #HernanDiaz a vidé ses personnages de leur substance. Héritier d’une famille d’industriels, Benjamin Rask tire parti de son capital et de ses talents à déchiffrer les messages du téléscripteur boursier pour amasser une fortune phénoménale, lui conférant une aura mystique que renforce son mariage avec une jeune aristocrate énigmatique. Insaisissable, le couple vit dans leur hôtel particulier de la Cinquième Avenue, se partageant entre activités boursières et philanthropiques, en marge des mondanités rythmant la vie dans les années 1920 des riches new-yorkais. Découpant son récit en trois parties l’écrivain américain nous offre trois versions d’une même histoire, ne révélant qu’à la fin la clé du mystère entourant leur reclusion volontaire. Le scénario est poussif, les ficelles apparentes et le suspense inexistant. Le twist final échoue à rattraper un roman déjà maintes fois ; et bien mieux ; raconté. Chez les heureux du monde d’Edith Wharton dresse le portrait d’une élite aristocratique déconnectée de la réalité, évoluant dans une société superficielle où règne le luxe, l’argent et la vacuité. Le bûcher des vanités de Tom Wolfe retranscrit avec fureur, dans un souffle épique, la descente aux enfers d’un loup de Wall Street au sommet. Les fluctuations complexes de l’argent, le triomphe du néolibéralisme, les excès et krachs boursiers prennent vie sous la plume lyrique de Stefano Massini. Composé en vers libres, Les frères Lehman est le grand roman américain du capitalisme, incarné sous les traits d’une dynastie de banquiers. #Trust fait pâle figure à côté.
✨💐#RENTREELITTERAIRE Timing parfait ! À cro ✨💐#RENTREELITTERAIRE

Timing parfait !
À croire que j’ai fait exprès de rentrer spécialement pour découvrir le nouveau roman de mon autrice contemporaine préférée ❤️

Ci-dessous, la liste des mes envies parmi les nouvelles parutions en librairie :

📖 Stupeur de Zeruya Shalev
📖 Manhattan project de Stefano Massini
📖 Les parts oubliées de Charmaine Wilkerson
📖 Impossibles adieux de Han Kang
📖 Le tiers pays de Karina Sainz Borgo
📖 Western de Maria Pourchet
📖 Ouragans tropicaux de Leonardo Padura
📖 La vie nouvelle de Tom Crewe 
📖 Trust d’Hernan Diaz 
📖 Le Portrait de mariage de Maggie O’Farrell 
📖 La sentence de Louise Erdrich

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Au format poche
📖 Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon 
📖 Un profond sommeil de Tiffany Quay Tyson
📖 Le Poids de cet oiseau-là d’Aline Bei 
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En avez-vous certains en commun ? Quels sont vos incontournables ?

#RL2023 #tropdebeautéenunephoto #tbrpile #tbr
🤐 #WOKISME « Devenus aux trois quarts aveugle 🤐 #WOKISME
« Devenus aux trois quarts aveugles par la grâce de la polémique, nous ne vivons plus parmi des hommes, mais dans un monde de silhouettes. » Se revendiquant davantage de l’universalisme camusien, que de l’existentialisme sartrien, ancien militant de SOS racisme dans les années 80, universitaire spécialiste du maccarthysme - ironie quand on sait la chasse aux sorcières qui lui pend au nez, Jean Roscoff profite de sa retraite pour exhumer l’œuvre poétique de Robert Willow. Ce « sexagénaire aux jambes maigres, avec une bedaine » ressemblant morphologiquement à un « poulet-bicyclette », a tout de l’anti-héros porté sur la bouteille dépassé par les évènements. Un intellectuel français brillant d’un autre temps. Un des derniers spécimens d’une gauche mitterrandienne, néophyte du concept d’intersectionnalité croyant en l’égalité, sarcastique, un brin aigre, d’une grande lucidité ; une intelligence qui doute, en mouvement. Dès lors, comment imaginer que son essai confidentiel portant sur un poète oublié provoquerait un tel tollé ? Alimentant le bûcher de la cancel culture, avant d’être récupéré par les extrêmes. Sa faute ? Avoir porté un regard non racisant sur son sujet : un poète américain, communiste, et noir - ce que le lecteur ne découvre que page 154. La polémique enfle, les réseaux s’enflamment. On hurle à l’appropriation culturelle. Dans cette époque des jugements hâtifs et des sentences expéditives, Jean Roscoff - incarnation du « privilège blanc » - a péché par omission. Suivant la même mécanique de discrédit arbitraire ayant fait plonger le professeur de lettres classiques dans La tache de Philip Roth, une cabale est lancée. Slalomant entre les écueils, #AbelQuentin - loin de s’empêtrer, croque les dérives puritaines de notre société : l’esprit de système, l’idéologie plaquée comme grille de lecture avec pour corollaire le repli identitaire. La pensée dominante circonscrite à l’air du temps, d’un manichéisme appauvrissant. Impertinent, intelligent et jubilatoire, Le voyant d’Étampes est un tour de force ! On rit franchement, tout en réfléchissant avec inquiétude aux nouveaux visages que l’Inquisition revêt. 🔥 #coupdecoeurlitteraire
🍋 CAMÍ DE RONDA 🍋 9 jours, des marques de 🍋 CAMÍ DE RONDA 🍋

9 jours, des marques de bronzage d’une élégance folle (marcel/short), en tout et pour tout 138 km de rando en solo le long de la Costa Brava sur le #CamideRonda, avec une nette préférence pour le tronçon Sud : Blanes - Lloret de Mar - Tossa de Mar - Sant Feliu de Guíxols - Castell-Platja d'Aro - Palamós - Llafranc - Begur, où j’ai retrouvé les paysages méditerranéens que j’aime tant : le soleil qui tape, eau turquoise, des plages bondées où les gens s’entassent comme des anchois, des criques confidentielles pour initiés, des falaises en surplomb de la Méditerranée, des côtes rocailleuses et sauvages, des villages médiévaux ou de pêcheurs d’un blanc immaculé, des forêts de pins et, évidemment, des oliviers.

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En vrac, quelques clichés d’endroits que j’ai aimés :

📍Begur

🌊 La Cala del Señor Ramón : crique sauvage naturiste entourée de falaises, dénichée au hasard en crapahutant dans les rochers 

🛶 vue plongeante 

🌞 des sentiers étroits au bord de la Méditerranée 

👙 les plages bondées de Palafrugell

🥵 un des nombreux escaliers du sentier
en pleine canicule
sous 40 degrés
j’ai A.D.O.R.É 👌 

🍷 un petit remontant, histoire de se requinquer ?

🌺 Puis, finir en beauté à Blanes : cité balnéaire où Roberto Bolaño s’est exilé - l’auteur chilien des Détectives sauvages, auquel Mohamed Mbougar Sarr rend hommage dans sa virtuose enquête littéraire : La plus secrète mémoire des hommes, qui m’a accompagné tout au long du trajet 

Maintenant que je suis rodée, des idées de GR à me conseiller ?
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#GR92 #espana #costabrava #mediterannee
📖✨#COUPDECOEURLITTERAIRE « Au commencement 📖✨#COUPDECOEURLITTERAIRE
« Au commencement est la mélancolie, la mélancolie d’être un homme ; l’âme qui saura la regarder jusqu’à son fond et la faire résonner en chacun, cette âme seule sera l’âme d’un artiste - d’un écrivain. » Qu’est-ce que cherche l’auteur en écrivant - à l’affût du mot précis comme il affûterait ses outils - et le lecteur en le lisant - cherchant avidement dans le récit des traces d’une résonance avec sa propre vie ? En 1938, un écrivain sénégalais publie sous le pseudonyme : T. C. Elimane ; abréviation aussi énigmatique que son absence médiatique ; un chef-d’œuvre. Livre unique aussitôt sous les feux de la critique : La Revue des deux Mondes vante les mérites de l’instruction dans les colonies, les colonnes du Figaro circonscrivent l’ambition littéraire à son enveloppe : « ce livre est la bave d’un sauvage », quant à l’avis plus nuancé de La Revue de Paris, il déplore tout de même un manque de « couleur tropicale, d’exotisme, trop peu de nègres », finalement… Pressenti pour les plus prestigieux prix, monté en épingle ou cloué au pilori, les journalistes s’étripent par journaux interposés à son sujet - ce qui sous la plume caustique et féroce de #MohamedMbougarSarr donne lieu à des joutes oratoires jubilatoires, un concentré de la médiocrité des médias français. Avant que des accusations de plagiat ne viennent éclabousser le « Rimbaud nègre » du journal l’Humanité. L’imposture révélée, Le Labyrinthe de l’inhumain apparaît comme un patchwork composé d’emprunts aux grandes œuvres classiques, tissés avec érudition - procédé forçant l’admiration, à une narration de sa propre invention. Les éditeurs ruinés et acculés ferment boutique. La polémique retombée, le livre rejoint la liste noire des œuvres controversées au parfum de soufre oubliées. En 2018, alors qu’il n’est plus édité depuis des décennies, Diégane Latyr Faye met la main sur l’un des derniers exemplaires. Envoûté par la prose hypnotique de l’écrivain sénégalais - comme lui - et le silence qui entoure sa vie, le primo-romancier part sur les traces d’Elimane de Paris à Buenos Aires, en passant par Amsterdam et le Sénégal.

[Suite en commentaires]
#GR92 Rando en solo après 8 mois en duo sur le #C #GR92 Rando en solo après 8 mois en duo sur le #CamideRonda le long de la Costa Brava 🌞 
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Point culture : le Camí de Ronda, c’est quoi ?
Un sentier de randonnée côtier de 200 km le long du littoral catalan. De Blanes (ville où a vécu Roberto Bolaño pour l’anecdote découverte lors de mes nombreuses écoutes de podcasts) à Portbou à la frontière franco-espagnole. Le chemin est mythique puisqu’il avait pour mission de protéger la frontière maritime des attaques de…pirates ! 🏴‍☠️ 

📸 en vrac de mes quatre premiers jours entre grosses randonnées (15 à 20 km/jour), canicule, mer turquoise, plages bondées, paysages méditerranéens et séances de bronzage/lecture bien méritées 💦 

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📍 Itinéraire : Lloret de Mar - Tossa de Mar - Sant Feliu de Guixols - Palamós

⛱️ Départ : Lloret de Mar

🏰 Platja d’Aro : la claque, pour l’instant le plus beau passage du chemin

🌊 Le bleu turquoise de la mer Méditerranée 

📖 Ma lecture en cours : après une centaine de pages lues, le verdict est déjà connu#Coupdefoudrelitteraire 🩷 je jubile, je me régale, je ris aussi beaucoup et ça, c’est rare (avec les livres j’entends), je le lis au compte-goutte pour en savourer jusqu’à la substantifique moelle 

🪨 Marche à obstacles : merci de prévenir quand sur un tronçon il faut prendre une corde pour descendre en rappel, escalader des rochers et se faire fouetter par les vagues (tout ça en même temps évidemment)

👻 Passage par des tunnels, la terre, la côte, des villes, la forêts, beaucoup beaucoup de montées et des vues spectaculaires. C’est la randonnée parfaite si vous aimez dénicher des petites criques (nudistes)

🍊 Vitamines & Chill on récupère 
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#selfempowerment 💪 #costabrava #espana #catalunya #beach & #hiking
🦴 #Chefdoeuvre or not ?🌴 « L’inconnu es 🦴 #Chefdoeuvre or not ?🌴 
« L’inconnu est une abstraction ; le connu, un désert ; mais le connu à demi, l’entr’aperçu, est le lieu parfait où faire onduler désir et hallucination. » En 1515, l’explorateur Juan Díaz de Solís, émissaire de la couronne espagnole, s’en va défricher le continent américain, où il accoste sur les côtes du Río Parana à la jonction entre l’Uruguay et l’Argentine. Accueilli par une volée de flèches, l’équipage est décimé par les Indiens Charrúas. Sauf un jeune mousse, Francisco del Puerto. Dans un village au cœur de la jungle sud-américaine, le rescapé assiste médusé au spectacle de ses compagnons découpés, grillés, assaisonnés, puis dévorés au cours d’une bacchanale. De cet échec cuisant de la Conquête Espagnole, quoique épique et au potentiel romanesque incontestable, l’écrivain argentin #JuanJoseSaer en tire un conte ethnologique déconcertant, prenant à rebrousse-poil les théories anthropocentrées solidement ancrées dans notre système de pensée européen. Festins cannibales, orgies sexuelles, folie collective, rien ne nous est épargné des dix ans que le jeune mousse passe dans cette communauté anthropophage. Soixante ans après les faits, à la lumière d’une chandelle, le vieil homme se confie sur cette expérience qui l’a transformé. Tenant davantage de l’étude ethnologique que du roman d’aventures exotique, ses réflexions se modulent autour d’un doute qui ne cesse de le hanter : Pourquoi l’ont-ils épargné ? Très écrit, dans une langue verbeuse voire ampoulée, #LAncetre n’en est pas moins une tentative déstabilisante de renverser notre regard, et par là, notre lecture de l’Histoire. À la manière d’un compte-rendu clinique d’une civilisation perdue, et le sait ; peut-être par une forme de prescience de la marche de l’Histoire et des jeux de pouvoirs. Quant à lui, de ce voyage, il n’en reviendra jamais tout à fait : « J’étais argile tendre lorsque j’abordai à ces rivages de délire, et pierre immuable lorsque je les quittai […] ». Désabusé du monde occidental et ce qu’il charrie de concepts creux et de vacuité. C’est ce chemin-là précisément qu’il est intéressant d’arpenter… Un texte audacieux et ambitieux, certes. Chef-d’œuvre ? Non.
💣 #PAGETURNER « Je crois que lorsqu’on vit 💣 #PAGETURNER 
« Je crois que lorsqu’on vit avec quelque chose qu’on ignore, on pressent que c’est horrible, inquiétant. Pendant des années cette inquiétude m’a habitée… L’angoisse de quelque chose d’amorphe qui ne tenait à rien de précis, qui surgissait comme ça, sans raison, comme faisant partie de moi-même. » En 1976, l’Argentine entre dans les temps sauvages. La junte militaire d’idéologie « national-catholique » est très claire : les subversifs communistes seront traqués et systématiquement éradiqués. Dans les centres de détention clandestins, les dissidentes enceintes subissent la torture à l’électricité, avant qu’on ne leur arrache leurs bébés pour les confier à des familles proches du régime. Luz née la même année, en captivité. Alors que la fille chérie d’Alfonso Dufau - lieutenant-colonel et poids lourd de « la guerre sale », accouche d’un fils mort-né, ce dernier saisit l’occasion pour le remplacer à la maternité. L’acte de naissance est falsifié, la mère liquidée, sur le papier le plan est parfaitement exécuté. Ce n’est que le jour où Luz devient mère à son tour que le déclic se fait. Le contact d’une tétine en caoutchouc active sa mémoire traumatique. Comme si ce simple toucher avait extirpé des abîmes de sa conscience une scène enfouie. Elle le sait, le sent dans ses tripes, n’en démord pas, elle est la fille d’un couple de disparus, et n’arrêtera « sa folle course » que lorsque la vérité aura éclaté. Sinon comment expliquer les cauchemars et crises d’angoisse à répétition, le dégoût que trahissent les yeux de sa mère, sa virulence, cette manière d’imputer à la génétique les comportements « malsains » de sa fille, l’atmosphère électrique, le silence qui entoure la mort de son père tué d’une balle dans la tempe et cette phrase énigmatique glissée par une inconnue dans la rue : « ce n’est pas ta maman ». Dans cette quête identitaire magnifiquement orchestrée, #ElsaOsorio explore un pan sombre de l’histoire argentine : l’impunité avec laquelle ont opéré les militaires, l’institutionnalisation aux plus hautes instances étatiques des enlèvements d’enfants et l’obstination féroce des Grands-Mères de la place de Mai à les récupérer. Poignant.
#LaParoleAuxLibraires 📖 Lors de mon passage d #LaParoleAuxLibraires 📖 

Lors de mon passage dans la capitale de la bibliophilie (oui, oui, élue capitale mondiale du livre par l’UNESCO en 2011, #BuenosAires est l’une des villes les plus bibliophiles du monde et compte pas moins de 25 librairies pour 100 000 habitants 🥳✨), je n’ai pas pu résister à l’idée d’interroger @candegold, libraire à @milhojas - la dernière librairie française de la ville, sur ses coups de cœur du moment 🩷
Et c’est parti pour une incursion dans la littérature argentine…mais pas que ! 🇦🇷 

💬 Entretien 👇

1️⃣ Qui êtes-vous et quelle lectrice êtes-vous ?

Je m’appelle Candela, je suis argentine et j'étudie le français par plaisir depuis très longtemps. 
En ce moment, je suis libraire dans une librairie franco-argentine (@lasmilyunahojas) et j’adore lire un peu de tout. 
Si mes genres littéraires de prédilection sont les essais philosophiques, artistiques et narratifs, j’apprécie aussi la poésie, les contes et les romans. 
Je suis le type de lectrice qui lit plusieurs livres à la fois et choisit sa lecture en fonction du mood du jour 😉

2️⃣ Quels livres conseillerez-vous pour découvrir l'Argentine ?

Ce n’est pas possible de réduire l’histoire de l’Argentine en un seul livre ou sous le prisme de l’œuvre d'un.e unique auteur.ice ! Mais voici quelques suggestions…

Pour découvrir les classiques argentins je vous conseille de parcourir les livres des écrivains suivants :

Rodolfo Walsh, ¿Quien mató a Rosendo?
Adolfo Bioy Casares, La invención de Morel
#JorgeLuisBorges, El Aleph

En revanche, pour une introduction à la littérature contemporaine, je vous propose les écrivaines suivantes :

#MarianaEnriquez, Las cosas que perdimos en el fuego
Samanta Schweblin, Distancia de rescate
Leila Guerriero, Una historia sencilla

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[La suite en commentaires]

#lasmilyunashojas #librairiefrançaise #librairiefrancophone #litteratureargentine #americalatina #conseildelecture
🏳️‍⚧️ #LASMALAS « Alors la fraternit 🏳️‍⚧️ #LASMALAS 
« Alors la fraternité trans s’est remise en route. La musique de nos talons montant les escaliers de l’hôpital, le tintement de nos bijoux dans les couloirs semblait capable, un instant, de réhabiliter le monde. » Femme transgenre, et ancienne prostituée, l’autrice argentine #CamilaSosaVillada a puisé dans son histoire personnelle chargée pour camper l’héroïne des Vilaines. Roman court, mais poignant, relatant le quotidien d’un groupe de travailleuses sexuelles trans dans le Parc Sarmiento à Córdoba. L’héroïne - double de l’autrice, nous introduit au sein d’une communauté soudée virevoltant autour du personnage flamboyant de Tante Encarna. Une louve protectrice au cœur d’or, seins siliconés et corps remodelé à coups d’injections d’huile de moteur, une guerrière à la poigne de fer, recueillant les âmes trans orphelines dans sa maison rose bonbon. Ses filles putatives fardées qui, au cœur de la nuit, arpentent le pavé, plateformes en plastique taille 44 aux pieds. Jonglant entre humiliations et clients refusant de payer. Un quotidien plombant rehaussé par une solidarité à toute épreuve, procurant le sentiment vivifiant de faire partie intégrante d’une communauté. Avec la violence pour fil rouge, la colère pour moteur et l’amour comme vecteur de cohésion, Camila retrace le chemin tortueux de la transidentité nous plongeant dans la vie nocturne argentine et ses excès. Une femme oiseau au plumage argenté, un bébé tombé du ciel, des hommes sans-tête…tous ces êtres de misère émeuvent par leur extrême vulnérabilité. Leur fébrilité nerveuse. Vibrant sans être larmoyant, ce premier roman est un manifeste engagé brossant un portrait brut d’une communauté mise au ban de la société. Un coup de projecteur qui, malgré les éclats de rire, les tenues clinquantes, paillettes, débordements d’amour et rituels visant à maintenir l’illusion, révèle sous une lumière crue des abîmes de solitude et des enfances gâchées. Au fil des persécutions, les masques se craquellent, jusqu’à ce que l’écosystème artificiel, enveloppé de réalisme magique et piqué de touches poétiques, périclite en un dénouement décourageant.
💃🏻🇪🇸[Pal de tour du monde : Argentina, 💃🏻🇪🇸[Pal de tour du monde : Argentina, España] #5 
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Ultime sélection sous le signe de l’hispanophonie avec un tour des lettres argentines contemporaines (Juan José Saer, Elsa Osorio, Ernesto Sábato, Camila Sosa Villada), une escale à Cuba (Leonardo Padura), avant de rejoindre les quartiers chauds de Mexico (Guillermo Arriaga), pour terminer à San Perdido, petite ville côtière du Panama. 
Cherry on the cake : un Goncourt métalittéraire qui me fait terriblement envie après avoir écouté l’auteur dans l’émission d’@artefr Bookmakers. À suivre…
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🦴 L’ancêtre de Juan José Saer 
🇵🇦 San Perdido de David Zukerman
🏳️‍⚧️ Les vilaines de Camila Sosa Villada
📖 La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mabougar Sarr (Prix Goncourt 2021)
🇦🇷 Luz ou le temps sauvage d’Elsa Osorio
🖌️ Le tunnel d’Ernesto Sábato
🇲🇽 Le sauvage de Guillermo Arriaga
🇨🇺 Hérétiques de Leonardo Padura 

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Lesquels me recommandez-vous ? Goncourt mérité ou avis mitigés pour La plus secrète mémoire des hommes ? 
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#PAL estivale ⛱️ #TBR #lastbutnotleast #literaturaestrangeira #literaturaespañola #literaturaargentina #currentlyreading
🐘 #LACONDITIONHUMAINE « […] ils rêvaient t 🐘 #LACONDITIONHUMAINE
« […] ils rêvaient tous plus ou moins confusément d’arriver à sortir un jour vainqueurs des difficultés de la condition humaine. Ils réclamaient une marge d’humanité. Ils y croyaient. » Légende africaine, anarchiste, humanitaire misanthrope, idéaliste soupçonné d’officier en tant qu’agent double à la solde des Français, Morel, l’alter ego de Gary, a pris le maquis pour défendre les éléphants d’Afrique. Si au milieu du 20e siècle, le combat écologique en est encore à ses balbutiements, le choix des éléphants dans une région colonisée par l’homme blanc revêt un caractère symbolique. Suggérant une modernité fatiguée en quête d’exotisme pour se ressourcer. Une cure de jouvence à coups de fusils sur des pachydermes encombrants, vestiges d’une Afrique primitive que les nationalistes panafricains dans un opportunisme éhonté auront vite fait d’annexer. À l’instar de son héros magnifique, #RomainGary transcende sa misanthropie, faisant surgir du fond de l’ignominie une nouvelle espèce d’homme. Sa croisade écologique est une lutte « pour l’honneur du nom d’homme ». Le dernier sursaut d’espoir d’une civilisation qui a créé tout au long du 20e siècle les conditions de sa propre disparition : Shoah, guerres civiles, bombe atomique…au nom du progrès, d’un matérialisme historique ou du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Comme le revendiquent les élites africaines passées sur les bancs des facs parisiennes qui reproduisent inconsciemment un mimétisme colonialiste confondant. Épopée humanitaire doublée d’une critique de l’idéologie comme outil génocidaire, #Lesracinesduciel s’est révélé un chef-d’œuvre visionnaire. Un cri de résistance et un éloge de l’engagement contre la suprématie de l’Homme sur son environnement. Morel a ceci de prodigieux qu’il est animé par une foi contagieuse en la capacité de l’humanité à protéger cette marge de liberté et de dignité. Lui, qui a puisé dans la vision de troupeaux d’éléphants cavalant librement l’énergie pour résister à sa détention en camp de concentration nazi. « Chacun associe les éléphants à ce qu’il y a en lui de plus propre », « une dimension de vie à sauver ».
#coupdecoeurlitteraire 🩵 #goncourt
🇧🇴 #BOLIVIA | Clap de fin Après 4 jours d 🇧🇴 #BOLIVIA | Clap de fin 

Après 4 jours de road trip en 4x4 direction le #SalarDeUyuni. Périple poussiéreux dans la région du Sud Lípez pour rejoindre une merveille naturelle : le désert de sel à l’extrême-sud de la Bolivie. Avec des paysages martiens tout droit sortis d’un tableau de Dali, alternant entre lagunes transparentes partiellement gelées, geysers de souffre et dômes montagneux à la texture veloutée comme du sucre glace 🍦, offrant des dégradés ocres et jeux de dénivelés. Les pics volcaniques à la frontière chilienne surplombant de grandes plaines désertiques arpentées par des troupeaux de lamas en liberté.

Clichés en vrac 📸

📖 ➕🦙 parce qu’il n’y en a jamais assez 

🌵 Moi avec mon nouveau bandeau en alpaga et récupérant d’une insomnie par -10 degrés parée de mon poncho violet dans le Désert de Dalí. Surnommé ainsi en hommage à l’imaginaire onirique du peintre surréaliste.

💦 🌋 Laguna colorada y sus flamingos 🦩, Laguna verre y el volcán Licancábur

🥚 Los geíseres Sol de Mañana, Champs de Geysers à éruption constante quand d’autres plus dangereux explosent à intervalles réguliers. L’odeur d’œuf pourri émanant du soufre produit par l’activité volcanique.

👻 Pueblo fantasma, San Antonio de Lípez
Une légende raconte que les habitants auraient contracté un pacte avec le diable censé leur assurer richesse et prospérité. Au 17e siècle, les indigènes réduits en esclavage par les colons espagnols trimaient nuit et jour dans les mines d’argent. Le pacte n’ayant pas été honoré, le diable aurait exterminé tout le village. Surnommé depuis, #elpuebloFantasma, l’endroit reste inhabité.

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🌎 11e pays de ce tour du monde après la Nouvelle-Zélande, le Cambodge, la Thaïlande, le Népal, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis, le Canada et l’Équateur 🔜 🇦🇷 
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#VueltaAlMundo #AmericaDelSur #Altiplano 🏔️
🌅 Lever de soleil sur le #SalardeUyuni 🌵 . . 🌅 Lever de soleil sur le #SalardeUyuni 🌵
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#amanecer #bolivia #desertdesel
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