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  • LITTÉRATURE AUSTRALIENNE

    Shantaram, Gregory David Roberts : le roman-monde de l’Inde contemporaine, un récit autobiographique et une fresque épique {#BestSeller}

    21 juin 2022 Read More
  • LITTÉRATURE FRANÇAISE

    Croire aux fauves, Nastassja Martin : moitié femme moitié ours, une expérience animiste au cœur des montagnes du Kamtchatka

    17 juin 2022 Read More
  • LITTÉRATURE INDIENNE

    {Poésie Indienne} : Le Jardinier d’amour, Rabindranath Tagore

    13 juin 2022 Read More
  • COUPS DE COEUR

    {Sélection spéciale} : #PavésLittéraires

    7 juin 2022 Read More
  • LITTÉRATURE INDIENNE

    De la forêt, Bibhouti Bhoushan Banerji : le premier grand roman écologique

    1 juin 2022 Read More
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    La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé : la violence des hommes, un conte épique & une tragédie antique en Afrique

    26 mai 2022 Read More
  • LITTÉRATURE ARGENTINE

    Les aventures de China Iron, Gabriela Cabezón Cámara : un western féministe queer subversif et déjanté

    22 mai 2022 Read More
  • LITTÉRATURE AMÉRICAINE

    Les Boucanières, Edith Wharton : cinq célibataires américaines à la conquête de l’Angleterre ou la chasse aux lords anglais par-delà les mers {#Classique}

    17 mai 2022 Read More
  • LITTÉRATURE ALLEMANDE

    Job, roman d’un homme simple, Joseph Roth : une lumière d’espoir dans le noir

    6 mai 2022 Read More
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    Le Pont sur la Drina, Ivo Andrić : chronique topographique des Balkans, un territoire morcelé en quête d’identité

    1 mai 2022 Read More

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🇮🇳 #ROMANMONDE « Il y a un genre de chance 🇮🇳 #ROMANMONDE
« Il y a un genre de chance qui consiste tout simplement à être au bon endroit au bon moment, [...] et ça ne se produit vraiment que lorsqu'on débarrasse son cœur de toute ambition, de toute intention, de tout projet. Quand on s'abandonne complètement à l'instant doré du destin. » Récit autobiographie et fresque épique, #Shantaram de #GregoryDavidRoberts est une plongée pleine de fureur, de violence, d'amour et de vengeance dans l’Inde contemporaine à travers le destin d'un homme hors du commun. Après une descente aux enfers : divorce, perte de la garde de sa fille, addiction à l'héroïne l'ayant conduit au vol à main armée suivi d’une incarcération dans un quartier de haute sécurité, puis d'une évasion rocambolesque, Lin débarque avec son faux passeport néo-zélandais sur le tarmac de l'aéroport de Bombay. Tel un vortex, la cité l'aspire, outrepassant son statut de capitale du crime organisé, pour se révéler le refuge idéal d'étrangers en quête d’une nouvelle identité. Guidé par Prabaker, petit homme rond au sourire généreux, Lin est rebaptisé Shantaram : "homme de paix", et entame son chemin sinueux vers une rédemption qui ne cessera de lui glisser entre les doigts. Marionnette entre les mains de Madame Zhou - une maquerelle perverse, ou fils spirituel d’un seigneur de la mafia, il prendra des chemins de traverse. Sa vie devenant un roman-monde. Une quête de spiritualité vécue par un homme acharné à conquérir sa liberté, alors même que sa tête est mise à prix. Un homme tiraillé par la honte et la culpabilité. Ténébreux mais lumineux. Tour à tour médecin dans les bidonvilles, trafiquant de devises, d’armes, de drogue et faussaire, des fumeries d'opium aux champs de bataille afghans, le phénix saura se réinventer, « laissant la roue du destin entraîner sa vie entière avec elle ». Si Shantaram est le grand roman des choix, du hasard qui régit nos vies - à moins qu'elles ne soient le produit de la volonté de fanatiques ayant de l'argent et un plan, il est aussi celui du passé qui ne laisse aucun répit. #BestSeller #PageTurner
🐻 #ANIMISME
« En ce jour du 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du #Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. » Au cœur des glaciers de la péninsule volcanique de l'Extrême-Orient russe, #NastassjaMartin se retrouve nez à nez avec un ours. La collision entraîne l'hybridation de l'identité de l'anthropologue, réfractaire au “concept d'identité univoque” modelée par la modernité, qui fusionne avec celle de la bête blessée par un coup de piolet qu'elle lui asséne pour se dégager. Jamais le terme attaque n'est employé, plutôt celui de rencontre, de confrontation avec l'altérité. Celle de l'animal qui voit dans les yeux de la femme qui le défit sa propre humanité et cherche à lui arracher. Après de multiples opérations de reconstruction faciale, l'autrice revient dans ce texte autobiographique éblouissant sur ce qu'elle conçoit comme une (re)naissance et un voyage à la lisière d'un temps immémorial où “l'indistinction régnait”. De cette étreinte, la jeune femme de 29 ans ressort enrichie et non diminuée, malgré son visage défiguré. « Il y a eu hybridation et pourtant je suis toujours moi. Quelque chose qui ressemble à moi, les traits du masque animiste en plus : je suis inside out. Moitié femme moitié ours. » Une miedka. Un mélange entre humanité et animalité. Un être sorti des replis du temps, de là où l’homme était encore en phase avec la part sensible du vivant. Et si les pas de Nastassja Martin l'avaient sciemment conduit là-bas, au cœur même du sujet autour duquel elle gravite depuis des années ? Soit l'étude de la cosmologie animiste. Une croyance allant à rebours du sens impulsé par la civilisation, pour qui tout doit être signifiant, entraînant inéluctablement un appauvrissement dans notre manière d’interagir avec le vivant. Fascinant et troublant, le récit de cette métamorphose est une invitation à accueillir l'inattendu, en se tenant à l'écoute de ce qui seul peut s'appréhender par le canal de notre sensibilité, la rationalité mise de côté. Une invitation à renouer avec notre animalité, à #croireauxfauves.
🇮🇳 #LundiPoésie Sonder le cœur de l’êtr 🇮🇳 #LundiPoésie Sonder le cœur de l’être aimé…avec la poésie lyrique et exaltée de #RabindranathTagore (Prix Nobel de littérature 1913) ♥️ 

⁂

  Votre regard anxieux est triste. Il cherche à connaître ma pensée.
 La lune aussi veut pénétrer la mer.
 Vous connaissez tout ma vie, je ne vous ai rien caché. Voilà pourquoi vous ignorez tout de moi.
 Si ma vie était une gemme, je la briserais en cent morceaux, et de ces parcelles, je vous ferais un collier que je mettrais à votre cou.
 Si ma vie n’était qu’une fleur, douce et menue, je la cueillerais de sa tige pour la poser dans vos cheveux.
 Mais elle est un cœur, mon aimée. Où sont ses limites ?
 Vous ne connaissez pas les bornes de ce royaume et cependant vous en êtes la reine.
 Si mon cœur n’était que plaisir, vous le verriez fleurir en un sourire heureux et vous le pénétreriez en un instant.
 S’il n’était que souffrance, il fondrait en larmes limpides, reflétant sans un mot son secret.
 Mais il est amour, ma bien-aimée.
 Son plaisir et sa peine sont illimités, sa vie, sa misère et sa richesse sont éternelles.
 Il est aussi près que votre vie même, mais jamais vous ne le connaîtrez tout entier.
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#Inde #Poesie #Amour 🌺
Team #pavéslittéraires or not ? 📖 ⁂ En reve Team #pavéslittéraires or not ? 📖
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En revenant sur les romans qui nous ont le plus marquées avec @bookimia, nous avons constaté que les pavés : épopées, sagas familiales, romans-fleuves de plusieurs centaines de pages figuraient en majorité dans notre panthéon littéraire. Souffle romanesque, construction complexe, aventure au long cours et immersion longue durée dans les destinées de personnages à qui l’on s’attache et quitte à regret…les arguments en faveur des pavés sont nombreux. Et vous, préférez-vous les lectures brèves ou s’étirant sur le temps ?

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Je vous ai glissé une liste non exhaustive de pavés que j’ai aimés et l’incipit prometteur de ma #lectureencours, qui a de grandes chances de rejoindre la short list.
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🇺🇸 À l’Est d’Eden de John Steinbeck
🖼 Le Chardonneret de Donna Tartt
🍫 La huitième vie de Nino Haratischwili 
❤️Aurélien d’Aragon
🌾 Lilas rouge de Reinhard Kaiser-Mühlecker
🐊Le Prince des marées de Pat Conroy
⚔️ Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas
🎻 Confiteor de Jaume Cabré 
🕯 Le Nom de la rose d’Umberto Eco
💣 La fabrique des salauds de Chris Kraus 
🏦 Les frères Lehman de Stefano Massini
🩸 Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski

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⋆ ☾ • Shantaram •𓃰⋆

« Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le cœur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé. Je me suis rendu compte, d'une certaine façon, à travers les hurlements de mon esprit, qu'en dépit de ma vulnérabilité, de mes blessures et de mes chaînes, j'étais libre : libre de haïr les hommes qui me torturaient, ou de leur pardonner. Ça n'a pas l'air d'être grand-chose, je sais. Mais quand la chaîne se tend et entaille la chair, quand c'est tout ce que vous avez, cette liberté est un univers entier de possibles. Et le choix que vous faites entre la haine et le pardon peut devenir l'histoire de votre vie. »
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#COUPDECOEURLITTERAIRE ♥️
🌳 #NATUREWRITING 🦜 « Effrayées par la fo 🌳 #NATUREWRITING 🦜 
« Effrayées par la foule, les déesses sylvestres s'enfuiraient et, avec l'arrivée des hommes, l'enchantement de la forêt disparaîtrait, toute beauté perdue. » Loin de l'effervescence de Calcutta, immergé dans la solitude boisée de la jungle de Labatuliya au pied de la montagne de Mahalikharup, un jeune bengali fait l'expérience d'un retour à l'état de nature. Fraîchement diplômé, mais faute de débouchées, Satyacharan est embauché par une famille aisée en tant que régisseur forestier. Envoyé aux confins du Bihar dans le Nord Est de l'Inde, il est chargé de distribuer des terres à des métayers en vue de les cultiver. Alors que les années passent, que le charme enchanteur de cette immensité végétale immaculée l'envoûte - lui procurant un sentiment grisant d'indépendance et de liberté - et que son œil gagne en acuité au contact des habitants originaux et attachants de la forêt, le citadin frileux se dépouille des oripeaux de la civilisation et se plaît à évoluer en marge de la société. La vie au sein de cette végétation luxuriante l'amenant à questionner la notion de progrès, consistant à défricher la forêt à des fins de rentabilité. Considéré comme le premier grand roman écologique, #Delaforet est un manifeste de paix. La solidarité, préservée par la précarité rurale, s'étiole dans les villes indiennes surpeuplées - jetant sur la pauvreté une lumière criarde, ou dans les bidonvilles que sont condamnées à devenir les terres défrichées que le jeune homme contribue à distribuer. Sa mission le plaçant dans la position insoutenable d'artisan de la destruction d'un écosystème préservé. Cette prise de conscience se fera, pas à pas, au contact de l'usurier millionnaire Dhaotal Sahu, du descendant d'une ancienne lignée royale, de Raju Panré, un poète philosophe passant ses journées à célébrer le culte des divinités ou encore d'un jardinier "adorateur de la beauté", consacrant sa vie à planter de nouvelles boutures sur les collines vallonnées. #BibhoutiBhoushanBanerji - ayant lui-même fui Calcutta après le décès de son épouse - signe un récit autobiographique savoureux, conçu comme un voyage initiatique et la chronique poétique d'un éveil écologique.
🇮🇳#INDIANVIBES ∴ Je vous embarque avec moi 🇮🇳#INDIANVIBES
∴
Je vous embarque avec moi en #Inde avec la poésie érotique et mystique de Rabindranath Tagore (#PrixNobel 1913) 🌺 et « le premier grand roman écologique » 🌳

***
🦜 “De la forêt” de #BibhoutiBhoushanBanerji

Un jeune diplômé Bengali quitte le tumulte de Calcutta pour la solitude boisée de la jungle de Labatuliya. Dans ce lieu encore préservé, son œil s’éveille aux merveilles que la nature offre à celui qui sait s’y immerger. Un voyage initiatique d’une douceur exquise dont la puissance d’évocation n’a d’égale que la justesse des réflexions soulevées.

« Tout en chevauchant au clair de lune, je me disais que c’était là une autre vie qui devait tenter ceux qui n’aiment pas rester enfermés entre quatre murs, que la vie de famille n’attire pas et qui ont des fourmis dans les jambes : en un mot, des gens hors du commun. Au début, quand j’arrivai de Calcutta, la terrible solitude et cette vie sauvage m’étaient intolérables ; par la suite, elles me semblèrent préférables à toute autre. La nature rude et barbare m’a initié au mantra de la liberté et de l’indépendance ; serais-je à nouveau capable de me laisser enfermer, comme un oiseau sur son perchoir, dans la cage de la ville ? Je chevauchais librement, rapide comme le vent, sous le ciel éclairé la lune de la forêt de sal et de flamboyants et les rochers de ce espace désert. Je n’aurais voulu échanger cette joie contre aucune richesse de ce monde. »

«  Je ne me décidais pas à détruire la paix de ces bosquets secrets. Effrayées par la foule, les déesses sylvestres s’enfuiraient et, avec l’arrivée des hommes, l’enchantement de la forêt disparaîtrait, toute beauté perdue. »

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💚 “Le Jardinier d’amour” de #RabindranathTagore 

« Ne garde pas pour toi seule le secret de ton cœur, mon amie, dis-le moi, à moi seul, en secret.
Toi, dont le sourire est si doux, murmure-moi ton secret ; mon cœur seul l’entendra, non mes oreilles.

La nuit est profonde, la maison silencieuse, les nids des oiseaux sont enveloppés de sommeil.
Dis-moi à travers tes larmes hésitantes, à travers tes sourires troublés, à travers ta douce honte et ta peine, le secret de ton cœur. »
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#Inde #Ecologie 🌱#Poesie #Amour 🌹
🐘 #TRAGEDIEANTIQUE « Tu ne trouveras ce que 🐘 #TRAGEDIEANTIQUE 
« Tu ne trouveras ce que tu cherches, que lorsque tu seras toi-même un Tsongor. Que lorsque tu auras honte de toi. » Puisqu’ « il n'y a pas de gloire à mener les siens au trépas ». En ce jour des présents dans la majestueuse cité de Massaba, alors que les préparatifs se multiplient en vue de la cérémonie nuptiale qui liera Samilia, la fille du roi Tsongor, avec Kouarem, le prince des terres de sel, l'intendant du roi lui glisse à l'oreille que le moment est venu. Katabolonga, issu du clan des rampants, "le dernier ennemi du dernier pays" à avoir été asservi, "l'ombre de ses remords", doit le tuer. Outre ce pacte de sang, un autre serment plongera le royaume dans un conflit sans précédent. Le retour de Sango Kerim, à qui Samilia avait juré fidélité enfant, compromet l'union entre deux clans puissants. Face à ce dilemme, le roi Tsongor suspend son jugement et Samilia se tait, consciente du peu de libre arbitre qui lui est octroyé. La mort prématurée du patriarche scelle leur destin. Les deux prétendants revendiquent "leur dû". Soumise aux choix des hommes, Samilia est déchirée entre sa fidélité à une promesse "surgissant soudain avec l'autorité du passé" et son désir pour l'homme qu'elle aurait dû épouser. Quant à Souba, le plus jeune fils du roi, il entame une lente chevauchée et vit exilé, chargé de construire sept tombeaux, à l'image des sept visages de l'homme que son père a été. Telles des marionnettes, dont le roi despotique aurait agencé les fils avant de se retirer, laissant les figurines s'entretuer, les personnages de #LaMortduroiTsongor possèdent l'étoffe des héros d'une tragédie antique. Rivalités, désir de possession, hubris, conquête du pouvoir, goût pour la guerre, les passions des hommes sont la matière privilégiée des écrits de #LaurentGaude qui, encore une fois, en sa qualité de conteur-né, excelle à les sublimer dans un conte épique. Une histoire de vengeance et d'amours impossibles portée par des héros accablés par la fatalité. Envoûtant.

« Et il sut que le siège de Massaba était une folie. […] Chaque victoire, même, aurait un goût profond de blessure car elle serait obtenue sur des hommes et sur une ville qu'il aimait. »
🏳️‍🌈#REINVENTERLAMOUR 🪶 « Pour pouvo 🏳️‍🌈#REINVENTERLAMOUR 🪶
« Pour pouvoir partir, il faut devenir autre. […] Je devenais autre et laissais les miens derrière moi. » #Western #feministe #queer subversif, hymne à la liberté, #LesaventuresdeChinaIron est une bouffée d’air frais. Une fenêtre vers un mode de vie alternatif avec à cœur le respect de l’altérité. La sexualité est fluide, les identités non genrées. Partis pris d’autant plus signifiants que le roman s’inscrit dans un univers romanesque masculin codifié. Cette épopée romanesque déjantée raconte l’histoire d’une orpheline maltraitée, épouse gagnée au jeu par un gaucho et mère de deux enfants avant ses quatorze ans, qui va reconquérir sa liberté. S’affranchir de la place que sa position sociale et son sexe lui ont imposée. Sans véhémence, ni affrontement. Grâce à l’amour de Liz, une femme rousse issue d’une lignée de fermiers écossais partie faire fortune dans la pampa argentine, qui la guidera dans sa quête d’identité. « L’amour nous renforçait face à la perception de notre propre précarité, on se désirait dans nos fragilités. » Cette renaissance passe par un voyage des sens. Un éveil à la sensualité. Texte engagé doublé de considérations philosophiques sur le sens - dans toute son acception : direction et signification, que l’on souhaite donner à sa vie, Les aventures de China Iron est un roman d’apprentissage qui invite à s’ancrer davantage dans le présent, à prendre du plaisir sans se laisser gagner par la nostalgie du passé, ou être dans l’expectative de ce qui pourrait arriver. « C’est peut-être là, dans l’expérience de la finitude du temps, que résident l’éclat et le relief de chaque instant. » En toile de fond, l’Amérique des colons, la victoire de l’homme blanc, la spoliation des peuples autochtones : ces « sauvages » hermétiques au progrès. Ou comment s’écrit l’Histoire à travers les rapports de domination. #GabrielaCabezonCamara s’affranchit des codes en décalant la focale et par ce léger glissement s’opère une révolution : la redéfinition du modèle de la famille. « Du récit de Liz et des soins que j’avais pour chacune de nos possessions émergeait un lieu. Le nôtre. » #LectureFeministe 💪
💍 #HUSBANDHUNTING « Il avait souhaité pour f 💍 #HUSBANDHUNTING 
« Il avait souhaité pour femme une toute jeune fille dont le pied (grâce aux soins vigilants du mari) s'adapterait en grandissant au port de la pantoufle de verre. » Fine observatrice des mutations de la haute bourgeoisie de la fin du 19e, #EdithWharton - première femme à recevoir le prix #Pulitzer pour #LeTempsdelinnocence - puisa dans son échec marital la matière d’une œuvre romanesque exposant sans fard des héroïnes dont la vulnérabilité n'a d'égale que leur habileté à manœuvrer dans un monde d'hommes codifié. Des romans de mœurs impitoyables, dont le dernier resté inachevé - #LesBoucanieres, est une chronique mondaine pétillante et désillusionnée retraçant le destin de cinq riches américaines célibataires lancées dans une chasse aux lords anglais par-delà les mers. De Saratoga à Londres, en passant par New York - « pépinière de jeunes beautés » - jusqu’aux manoirs croulants de Cornouailles, les jeunes intrigantes à l'esprit affûté, s'apprêtent, jupons retroussés et dents aiguisées, à dépoussiérer la bonne société corsetée, éclipsant les autres prétendantes par leur vitalité. D'une plume acide et savoureuse, l'autrice américaine à l’instar de #JaneAusten, son homologue anglaise, peint avec une finesse similaire l'éclosion d'une conscience féminine et la fin d’une ère, tout en s'affranchissant des épilogues optimistes de cette dernière. Si le mariage chez Jane Austen est l'aboutissement naturel d'une chasse au mari où tous les coups son permis, Wharton lève le voile sur l'après. Que reste-t-il de l’état d’excitation fébrile précédant la vie à deux lorsque le mariage est consommé et que le quotidien s’est installé atténuant l’effet de nouveauté ?  À travers les illusions perdues de la duchesse de Tintagel prisonnière retenue dans une cage dorée après avoir épousé un des pairs d’Angleterre les plus convoités, Edith Wharton signe un anti-conte de fées d’une grande modernité, où le couple se révèle un facteur de dilution de l’identité. L’être social éclipsant l’être intime. L'émancipation féminine est résolument son sujet et si, depuis ses écrits, certains verrous ont sauté, les artifices utilisés pour convoler ont quant à eux seulement évolué.
🕎 #KEEPTHEFAITH « La souffrance le rendra sa 🕎 #KEEPTHEFAITH 
« La souffrance le rendra sage, la laideur le rendra bon, l'amertume le rendra doux et la maladie le rendra fort. » Dans une province reculée du Yiddishland russe, le petit village de Zuchnow abrite une famille juive ashkénaze que les épreuves vont éprouver. La première de ces plaies est la naissance d'un enfant différent, Menuchim, le dernier-né du maître d'école Mendel Singer : un homme juste, pieux, "qui craignait Dieu et n'avait rien d'exceptionnel, un juif tout à fait ordinaire". À l'infirmité de Menuchim, s'ajoutent le besoin de reconnaissance de l'aîné qui s'engage dans l'armée, le désir d'évasion du cadet et les appétits sensuels de la flamboyante Mirjam. Face au déshonneur que la liaison de la jeune fille avec un cosaque fait peser sur la famille, Mendel Singer prend la décision d'émigrer aux États-Unis. Terre d'accueil et de miracles où la famille pourra se réinventer. À l'orée de la Première Guerre mondiale, à quoi succédera la révolution bolchevique, la traversée offre à la famille Mendel une ultime porte de sortie. Mais la condition de cette expatriation est sans équivoque, Menuchim est condamné par sa maladie à rester en Russie. Écrasée par le poids de la culpabilité, Deborah sait qu'en abandonnant son fils à des étrangers elle rompt l'engagement contracté avec le rabbin de Kluczysk. Pris dans la tourmente et démunis face à la douleur des siens, la pauvreté, la guerre, la folie, la perte de ses repères en terre étrangère, Mendel Singer fait l'expérience d'une crise spirituelle sans précédent, que seul le souvenir de son fils oublié au pays rattache à la vie. Sa foi est ébranlée, son Dieu, témoin passif des épreuves endurées, l'a abandonné. Mendel avance dans la nuit jusqu'au jour où le miracle se produit et l'impensable survient. Avec ce style précis, simple et puissant des grands romanciers juifs-allemands, #JosephRoth propose une variation du mythe biblique de Job : comment la foi résiste-t-elle à la souffrance des homme ? Une cohabitation complexe magnifiquement incarnée dans cette parabole lumineuse gorgée d'espoir et d'humanité.
🇷🇸 #BALKANS 🇧🇦 « Chaque génération 🇷🇸 #BALKANS 🇧🇦 
« Chaque génération a ses illusions par rapport à la civilisation ; les uns pensent qu’ils contribuent à son essor, les autres qu’ils sont les témoins de son déclin. » Inertie ou prise de position, notre engagement au monde prend racine sur ces deux conceptions. Construit au XVIe siècle par le vizir Mehmed pacha Sokoli dans la bourgade orientale de Višegrad, le pont sur la Drina, reliant la Bosnie à la Serbie, est un édifice architectural immuable résistant aux assauts du temps. Sur la rive gauche les chrétiens, sur la droite les musulmans, au centre de la kapia : « point névralgique du pont » défilent des guerriers turcs, des milices serbes, l’armée impériale autrichienne, des amoureux transis ou encore des marchands ambulants au gré des invasions dans la région. Les trois confessions monothéistes cohabitent. Le sentiment prédominant à ce brassage culturel riche issu de la réunion de différentes communautés est l’hostilité. En cela, l’émergence d’une unité identitaire claire ne peut se faire. La structure de pierre séculaire résistant au passage du temps incarne une forme de permanence face à la succession des passions qui se télescopent au fil des générations. Le pont est le témoin silencieux du partage de la péninsule balkanique, d’une terre prise en étau entre l’Europe et la Turquie, qui à l’issue des redécoupages géopolitiques successifs s’est muée en une poudrière à ciel ouvert. En écrivant la chronique topographique sur trois siècles de ce lieu à la jonction entre Orient et Occident, l’écrivain yougoslave #IvoAndric - #PrixNobel de littérature en 1961 - tisse, à travers une narration découpée en épisodes de vie épiques et symboliques, une réflexion sur le temps. Les Balkans forment une matière mouvante. Un territoire fragmenté fruit du rapprochement de territoires annexés et des jeux de pouvoir des dirigeants. Par le biais d’une métonymie réussie, ce récit dense et édifiant pétri de légendes - quoique trop poussif et didactique par moments - interroge notre rapport à l’Histoire qui, comme la Drina coule sous le pont, glisse inéluctablement. Quand le pont, solide sur ses fondations, assiste aux déchirements successifs des générations.
🇮🇱 #LIREETVOYAGER Après le 🧆 les 🐪 , 🇮🇱 #LIREETVOYAGER
Après le 🧆 les 🐪 , la majestueuse cité nabatéenne #Petra ⚱️, les nuits passées dans des camps bédouins, les treks dans le #WadiRum🌵 mon voyage en Israël et en Jordanie se clôt en beauté par une visite à la @librairiedufoyer ! 📖 
Et c’est là, dans la seule librairie française de Tel Aviv créée il y a plus de 60 ans,  que j’ai fait la plus belle rencontre de ce voyage. Le regard doux, les yeux traversés par un éclat malicieux, timide mais intarissable lorsqu’elle est lancée, Sarah accueille les rares lecteurs à s’y aventurer. Je me balade, repère immédiatement le coin consacré à la littérature israélienne : Zeruya Shalev, Amos Os, Aharon Appelfeld et tant d’autres. Puis je jette un œil au reste des livres exposés, fruits d’une sélection certes resserrée, mais de qualité. La librairie regorge de pépites, suggérant une sélection méticuleusement élaborée. La discussion établie, c’est parti, les noms des auteurs fusent : Stefan Zweig, Joseph Roth, Virginia Woolf, Karl Ove Knausgård, Sándor Márai, Magda Szabó…une passion commune pour les auteurs de la Mitteleuropa. Ce bassin culturel d’une richesse inouïe, dont les plus grands sont sortis. Je lui demande ses indispensables à côté desquels ne pas passer. Sarah me conseille trois romans. Le fil qui les lie ? « Leur profonde humanité »👇

🕎 “Job, roman d’un homme simple” de #JosephRoth

✊🏿 “Dites-leur que je suis un homme” d'#ErnestJGaines 

🇨🇦 “Nœuds et dénouement” d’#AnnieProulx 

À mon tour de lui conseiller les dernières lectures qui m’ont bouleversée. Ce sera “Lilas rouge” de #ReinhardKaiserMühlecker et “La huitième vie” de #NinoHaratischwili. Les doigts filent sur le clavier, la commande est passée. Sarah les lira et me donne même son numéro pour que l’on puisse échanger. Puis, la discussion glisse sur le futur de la librairie. Une succession incertaine dans un contexte compliqué, malgré une foi inaltérable dans la nécessité de continuer à lire et à partager, la croyance en une lumière capable d’éclairer. Mais qui sait si quelqu’un ne la reprendra pas et ce que l’avenir me réservera 😉

📚 Les connaissez-vous ?
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#JaimeMaLibrairie 📖♥️ 
#TelAviv #Israel #Librairie #Bookshop
Chilling on the #deadsea with #Tolstoi ✌️🌊🧂 #lowestplaceintheworld
🌾#COUPDEFOUDRELITTERAIRE « Il y avait des év 🌾#COUPDEFOUDRELITTERAIRE
« Il y avait des événements qui ouvraient devant vous l'abîme du temps. » À la fois ancré dans les terres agricoles de la Haute-Autriche labourées après la chute du Reich allemand, profondément réaliste, dense comme du granit, le roman de #ReinhardKaiserMuhlecker contrecarre cette horizontalité symbolisée par l'écoulement inéluctable du temps, par une verticalité, une légèreté, à l'image de la vulnérabilité des êtres l'habitant. Tendus vers deux directions opposées : plombé par les secrets et "le métal lourd du passé", les silences signifiants recelant en eux plus de vérité que la parole ne saurait en exprimer, #Lilasrouge est traversé par des élans poétiques fulgurants, comme des éclairs venant percer un ciel noir de jais. Tels des équilibristes, Goldberger père, Ferdinand, Anna, Martha, Paul, Thomas...évoluent sur une corde raide surplombant le gouffre du temps, condamnés par une malédiction à expier les péchés commis par le patriarche de la lignée. De cette faute, tout au plus savons nous que l'étranger au visage sombre, en uniforme, juché sur une carriole et venu s'installer dans une ferme abandonnée à Rosental de nuit avec sa fille, a fui son village de l'Innviertiel, où il officiait en tant que chef de section du parti nazi. La malédiction, qui se répercutera par ricochets et dont les vibrations s'amenuiseront au fil des générations, trouve racine dans cette collaboration, dont les ressorts demeureront jusqu’à la fin cachés. Fresque familiale éblouissante tissée de silences et de secrets, portée par des personnages ambivalents d'une profonde humanité, chef-d'œuvre élevant son auteur - lui-même agriculteur - au même rang que les plus grands romanciers de la #Mitteleuropa : #ThomasMann, #StefanZweig, #JosephRoth, #SandorMarai...alliant poésie, psychologie et sens du récit, Lilas rouge fait s'entrelacer le destin d'un pays confronté à son héritage nazi avec la vie d'une famille de paysans. Tout en charriant des flots d'émotions, Reinhard Kaiser-Mühlecker soulève des réflexions à jamais en suspens : comment composer avec un passé ignoré et de quel libre arbitre l'homme dispose-t-il réellement ? Magistral. #SagaFamiliale ❤️
💛#LectureEnCours 📖 ∴ Mettre la main sur u 💛#LectureEnCours 📖 
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Mettre la main sur un #chefdoeuvre, avoir attendu (trop) longtemps avant de se décider (enfin) à se le procurer, puis craquer et être cueillie par une plume dense qui à travers les silences dit tout sans jamais rien formuler, capte le point de basculement des êtres, là où se joue l’inversion des rapports de force dans les relations. Rester coite devant des images d’une telle précision, des phrases d’une telle puissance d’évocation, qu’elles creusent des sillons en vous. Tel est est le talent de #ReinhardKaiserMuhlecker qui, sur plusieurs générations d’une famille paysanne en Autriche au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, tisse une fresque familiale d’une profondeur éblouissante, ultra réaliste et traversée de fulgurances poétiques, où tout est en suspens. Le mal commis par la première génération - Goldberger père chef de section du parti nazi - rejaillira sur les suivantes, condamnant les enfants à expier une faute initiale qu’ils n’ont pas commise et viendra entacher toute la lignée. Fatalité et volonté de s’émanciper, de composer avec un passé qui nous a précédé et ne nous nous appartient pas, sont au cœur de ce très très grand roman.

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« Combien de temps s’écoula ainsi ? C’était impossible à dire - même une horloge n’aurait pas su prendre la mesure de ces instants. C’est que le temps qui s’égrenait lentement dans cette pièce n’était pas composé de minutes ou de secondes ; il était tissé d’histoires. »

« Il y avait des événements qui ouvraient devant vous l’abîme du temps. »

« Peu à peu, il comprit enfin ce qu’il savait en lui-même depuis très longtemps : le précipice, c’était lui. Ce fut comme s’il tombait en chute libre. Il n’avait plus de sol sous les pieds. »

« C’est ici qu’il était venu chercher ce qu’il n’avait pas pu obtenir de ses enfants : le pardon. »

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📚 #PAL : je vous laisse apprécier quelques-unes de mes prochaines lectures au second plan 🤩

Quel a été votre dernier #coupdecoeur ? Une lecture qui vous a bousculés, emportés ?
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#Coupdecoeurlitteraire #Saga
🥩#LirelesRougonMacquartdanslordre « Il entend 🥩#LirelesRougonMacquartdanslordre
« Il entendait le grand roulement qui partait des Halles. Paris mâchait les bouchées à ses deux millions d'habitants. C'était comme un grand organe central battant furieusement, jetant le sang de la vie dans toutes les veines. [...] Les imbéciles avaient beau dire, toute l'époque était là. » Tour à tour comparé à un palais, à une machine à vapeur, à une cathédrale colossale aux fondations d'acier, où le Paris gorgé, engrossé de victuailles se brasserait, ou à un navire emporté par le flot montant, charriant les aliments pêle-mêle exposés impudemment : "les carottes saignant", "les navets devenant incandescents", le rouge sang de la viande ou encore les tons pastel des fleurs fraîchement coupées, les Halles, au cœur du roman, apparaissent comme la nature morte symbole de l’opulence d'un siècle décadent où l'argent règne tout-puissant. La dualité des corps maigres - incapables d'engraisser et dont il faut se méfier : les perdants - et des gros - corps repus synonymes de bonne chère et d'embourgeoisement : les gagnants, forme l'épine dorsale du “Ventre de Paris”. Dans ce troisième tome de la série des #RougonMacquart d'#EmileZola, qui nous fait frôler l’indigestion à force d’accumulations, le personnage principal Florent se range du côté des perdants. Au lendemain du coup d'État de 1851, le jeune idéaliste ratissé par la police impériale sur les pavés parisiens embarque direction Cayenne. Exil qui durera sept ans. Entre-temps, le régime a prospéré, les petits boutiquiers se sont enrichis et son demi-frère bedonnant s'est marié à la belle Lisa, acquérant une boucherie florissante tout de marbre blanc, à la devanture chargée figurant un tableau de Manet. Tandis que Florent peine à dissimuler son passé officiant en tant qu’inspecteur au pavillon de la marée. Un an suffira pour qu'il soit avalé, broyé. Son secret éventé, les ragots filent à travers les étals, la rumeur enfle prête à exploser, les Halles bruissent de l'histoire d'un ancien bagnard menaçant le confort dans lequel les petits bourgeois replets baignent avec sensualité. Idéal républicain que "les honnêtes gens" lui feront chèrement payer... #Food 🥬 🥐🥕🍇
🇷🇺 #CHEFDOEUVRE « Toutes les familles heur 🇷🇺 #CHEFDOEUVRE
« Toutes les familles heureuses se ressemblent. Chaque famille malheureuse, au contraire l'est à sa façon. » La clé du bonheur, à travers son double romanesque Lévine, #Tolstoi semble l'avoir trouvée. Davantage que la chronique de la déchéance morale d'une femme adultère confinée dans un mariage arrangé au temps de la Russie des tsars, répudiée pour avoir sacrifié à la passion la raison, #AnnaKarenine - chef-d'œuvre de la littérature russe - est un autoportrait de l'écrivain tourmenté et une variation intemporelle sur le thème de l'amour conjugal et du bonheur marital. En faisant évoluer en miroir deux couples antagonistes de la haute société moscovite et pétersbourgeoise : Anna/Vronskï et Kitty/Lévine, figurant deux conceptions de l'amour : la passion exclusive enfermante hors des conventions versus la quiétude d'une union légitime, Tolstoï laisse affleurer les doutes existentiels qui le traversent : le sens de la vie, le vertige de la mort, la foi en « la loi du bien » et condamne le droit que s'octroie la société des hommes à porter un jugement moral, quand « toute la variété, tout le charme, toute la beauté de la vie ne sont qu'un mélange de lumière et d'ombre ». Influencé par les conceptions rousseauistes de la nature, les personnages d'Anna et de Lévine, éminemment tolstoïens, incarnent une forme de pureté et de spontanéité. Jugée immorale, Anna brûle du désir de vivre. En concentrant toute son ardeur sur le comte Vronskï, dont elle dépend affectivement et physiquement, elle le place dans la position délicate du libérateur et du bourreau responsable de sa chute. Déséquilibre qui fragilisera leurs sentiments et lassera son amant. Tandis que Lévine, animé par l'idéal familial de ses parents, est le pendant d'Anna. Un être tourmenté aspirant à la paix traversé par des questions ontologiques s'éclairant à la fin du roman. L'épilogue tragique et éblouissant transcende l'espace limité du roman. En adoptant le procédé narratif des flux de conscience, Tolstoï ouvre une porte d'entrée sur l'intériorité de ses personnages et atteint par ce biais une certaine forme d'universalité.
#LoveStory ♥️
💐{#POESIE} Faible est ma voix, mais mon vouloi 💐{#POESIE}

Faible est ma voix, mais mon vouloir ne cède pas.
Et même, sans amour, je me sens plus légère.
Dans les hauteurs du ciel un vent souffle ample et pur
Et mes pensées ignorent la souillure.
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La servante Insomnie a quitté mon chevet ;
Je ne me morfonds plus près de la cendre grise,
Et sur la tour l'aiguille courbe de l'horloge
Ne me fait plus l'effet d'une flèche qui tue.
∴
Donc le passé sur moi perd son pouvoir.
La délivrance est proche. Je pardonne
En regardant la lumière qui joue
Sur le lierre mouillé par le printemps.

✍️ Anna Akhmatova, “Requiem”

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#AnnaAkhmatova - surnommée « la reine de la Neva », née en 1889 à Odessa et décédée en 1966 à Moscou, est une icône des lettres russes. Censurée, persécutée et muselée par le régime soviétique, qui tenta d'éradiquer ses écrits, la poétesse par sa poésie expérimenta un espace de liberté infini. Comme ses vers, le message politique est clair. Acculée en Russie, elle ne s’exilera pas. Faible est sa voix, mais sa volonté ne cédera pas. Tant qu'elle vit, son souffle, même sous la forme d'un mince filet, traversera la chape de plomb censée étouffer toutes velléités de liberté. Si l'amour participe au sentiment de légèreté, ce serait un leurre que de la faire dépendre de l'extérieur. D'ailleurs, Anna Akhmatova insiste en tournant le curseur vers un travail intérieur : « Et même, sans amour, je me sens plus légère. » Autrui ne délivre pas. La liberté s'obtient à force de volonté. La femme de lettres russe ne se morfond plus près de ce qui a été (« cendre grise »). Son regard, initialement tourné vers le passé, opère un revirement à cent quatre-vingt degrés. En coupant le fil qui la tirait en arrière, elle s'affranchit du passé. Le temps cesse d'être une source d'angoisse. Telle une éclipse masquant le soleil et obscurcissant le ciel, la peur de la mort provoquant l'inertie s'évapore. Délestée des scories du passé, la vie s'épanouit. Le « printemps » symbolise ce renouveau : l'espoir après le noir.
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#FemmesdeLettresAlHonneur 🌹
🏰 #MIDDLEAGE Pari réussi pour l'écrivain éc 🏰 #MIDDLEAGE 
Pari réussi pour l'écrivain écossais #JamesMeek ! À rebours des clichés répandus sur le Moyen-Âge : obscurantisme religieux, insalubrité, violence, preux chevaliers au premier plan et femmes reléguées dans les replis de l'histoire, James Meek fait de la société médiévale le matériau d'un roman historique et initiatique s'émancipant des normes genrées. L'épidémie de peste noire qui sévit en 1348 en Angleterre nivelle les écarts de classes. La sexualité est non-binaire. Les contours entre masculinité et féminité gommés : "il demeure le même sous la robe d'une demoiselle que sous la tunique d'un homme" et les femmes s'émancipent d'un schéma romantique éculé : "je préférerais exister d'une manière qui ne fût pas entièrement relative à votre honneur". En pleine guerre de Cent Ans, sous le commandement du seigneur Laurence Haket, une équipée de vingt archers entreprend un voyage à pieds à travers le sud-ouest de l’Angleterre pour rejoindre Calais passé aux mains des anglais, où un navire à destination de la France les attend. Sous leurs airs grossiers de mâles en quête de virilité, les hommes de la troupe sont en proie à un sentiment de culpabilité grandissant qui, telle une aiguille pénétrant la chair, gagne en intensité au fil du roman. À Cess, jeune paysanne repérée pour sa beauté par les archers, violée et kidnappée, deux ans auparavant, s'ajoutent Will Quate un serf épris de liberté, Thomas Pitkerro, un procureur écossais et Dame Bernadine. Bercée par le #RomandelaRose, la jeune noble enamourée se languit à l'idée d'être enlevée par Laurence Haket. Ce ravissement lui permettant d'échapper à un mariage arrangé. Au fil des pages, pourtant, l'homme idéalisé se révèle une version miniature de celui qu'elle doit épouser et les flèches que possède le Dieu de l'Amour : "Beauté", "Simplicité", "Beau-Semblant", "Courtoisie" et "Jeunesse", des qualités creuses, inaptes à lui procurer le bonheur tant espéré. Version moderne du roman médiéval, l'amour chez James Meek se défie de tous les carcans et s'incarne magnifiquement dans le couple gay formé par Will et son ami travesti en fille. Le Moyen-Âge poussiéreux, vous avez dit ?
#FemmesDeLettresALhonneur ✍️ Virginia Woolf, #FemmesDeLettresALhonneur 

✍️ Virginia Woolf, Journal d’un écrivain (1953)

« Je ne serai pas célèbre ou grande. Je continuerai à être aventureuse, à changer, à suivre mon esprit et mes yeux, refusant d'être étiquetée, et stéréotypée. L'affaire est de se libérer soi-même : trouver ses vraies dimensions, ne pas se laisser gêner. »

« La vie est-elle très solide ou très instable ? Je suis hantée par ces deux hypothèses contradictoires. Cela dure depuis toujours, durera toujours, et plonge aux tréfonds du monde sur lequel je me tiens en ce moment. Mais elle est également transitoire, fugitive, diaphane. Je passerai comme un nuage sur les vagues. »

« La pierre de touche d’un livre (pour l’auteur), c’est de parvenir à créer un espace dans lequel vous introduisez tout naturellement ce que vous avez à dire. »
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#VirginiaWoolf #Journaldunecrivain #awriterdiary #Livredechevet #JourneeInternationaleDesDroitsDesFemmes 💪 #Genius #Feminisme #Feminism  #autrice #womenwriters #MarsAuFeminin #IWD #InternationalWomenDay #8Mars
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🇮🇳 #ROMANMONDE « Il y a un genre de chance 🇮🇳 #ROMANMONDE
« Il y a un genre de chance qui consiste tout simplement à être au bon endroit au bon moment, [...] et ça ne se produit vraiment que lorsqu'on débarrasse son cœur de toute ambition, de toute intention, de tout projet. Quand on s'abandonne complètement à l'instant doré du destin. » Récit autobiographie et fresque épique, #Shantaram de #GregoryDavidRoberts est une plongée pleine de fureur, de violence, d'amour et de vengeance dans l’Inde contemporaine à travers le destin d'un homme hors du commun. Après une descente aux enfers : divorce, perte de la garde de sa fille, addiction à l'héroïne l'ayant conduit au vol à main armée suivi d’une incarcération dans un quartier de haute sécurité, puis d'une évasion rocambolesque, Lin débarque avec son faux passeport néo-zélandais sur le tarmac de l'aéroport de Bombay. Tel un vortex, la cité l'aspire, outrepassant son statut de capitale du crime organisé, pour se révéler le refuge idéal d'étrangers en quête d’une nouvelle identité. Guidé par Prabaker, petit homme rond au sourire généreux, Lin est rebaptisé Shantaram : "homme de paix", et entame son chemin sinueux vers une rédemption qui ne cessera de lui glisser entre les doigts. Marionnette entre les mains de Madame Zhou - une maquerelle perverse, ou fils spirituel d’un seigneur de la mafia, il prendra des chemins de traverse. Sa vie devenant un roman-monde. Une quête de spiritualité vécue par un homme acharné à conquérir sa liberté, alors même que sa tête est mise à prix. Un homme tiraillé par la honte et la culpabilité. Ténébreux mais lumineux. Tour à tour médecin dans les bidonvilles, trafiquant de devises, d’armes, de drogue et faussaire, des fumeries d'opium aux champs de bataille afghans, le phénix saura se réinventer, « laissant la roue du destin entraîner sa vie entière avec elle ». Si Shantaram est le grand roman des choix, du hasard qui régit nos vies - à moins qu'elles ne soient le produit de la volonté de fanatiques ayant de l'argent et un plan, il est aussi celui du passé qui ne laisse aucun répit. #BestSeller #PageTurner
🐻 #ANIMISME
« En ce jour du 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du #Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. » Au cœur des glaciers de la péninsule volcanique de l'Extrême-Orient russe, #NastassjaMartin se retrouve nez à nez avec un ours. La collision entraîne l'hybridation de l'identité de l'anthropologue, réfractaire au “concept d'identité univoque” modelée par la modernité, qui fusionne avec celle de la bête blessée par un coup de piolet qu'elle lui asséne pour se dégager. Jamais le terme attaque n'est employé, plutôt celui de rencontre, de confrontation avec l'altérité. Celle de l'animal qui voit dans les yeux de la femme qui le défit sa propre humanité et cherche à lui arracher. Après de multiples opérations de reconstruction faciale, l'autrice revient dans ce texte autobiographique éblouissant sur ce qu'elle conçoit comme une (re)naissance et un voyage à la lisière d'un temps immémorial où “l'indistinction régnait”. De cette étreinte, la jeune femme de 29 ans ressort enrichie et non diminuée, malgré son visage défiguré. « Il y a eu hybridation et pourtant je suis toujours moi. Quelque chose qui ressemble à moi, les traits du masque animiste en plus : je suis inside out. Moitié femme moitié ours. » Une miedka. Un mélange entre humanité et animalité. Un être sorti des replis du temps, de là où l’homme était encore en phase avec la part sensible du vivant. Et si les pas de Nastassja Martin l'avaient sciemment conduit là-bas, au cœur même du sujet autour duquel elle gravite depuis des années ? Soit l'étude de la cosmologie animiste. Une croyance allant à rebours du sens impulsé par la civilisation, pour qui tout doit être signifiant, entraînant inéluctablement un appauvrissement dans notre manière d’interagir avec le vivant. Fascinant et troublant, le récit de cette métamorphose est une invitation à accueillir l'inattendu, en se tenant à l'écoute de ce qui seul peut s'appréhender par le canal de notre sensibilité, la rationalité mise de côté. Une invitation à renouer avec notre animalité, à #croireauxfauves.
🇮🇳 #LundiPoésie Sonder le cœur de l’êtr 🇮🇳 #LundiPoésie Sonder le cœur de l’être aimé…avec la poésie lyrique et exaltée de #RabindranathTagore (Prix Nobel de littérature 1913) ♥️ 

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  Votre regard anxieux est triste. Il cherche à connaître ma pensée.
 La lune aussi veut pénétrer la mer.
 Vous connaissez tout ma vie, je ne vous ai rien caché. Voilà pourquoi vous ignorez tout de moi.
 Si ma vie était une gemme, je la briserais en cent morceaux, et de ces parcelles, je vous ferais un collier que je mettrais à votre cou.
 Si ma vie n’était qu’une fleur, douce et menue, je la cueillerais de sa tige pour la poser dans vos cheveux.
 Mais elle est un cœur, mon aimée. Où sont ses limites ?
 Vous ne connaissez pas les bornes de ce royaume et cependant vous en êtes la reine.
 Si mon cœur n’était que plaisir, vous le verriez fleurir en un sourire heureux et vous le pénétreriez en un instant.
 S’il n’était que souffrance, il fondrait en larmes limpides, reflétant sans un mot son secret.
 Mais il est amour, ma bien-aimée.
 Son plaisir et sa peine sont illimités, sa vie, sa misère et sa richesse sont éternelles.
 Il est aussi près que votre vie même, mais jamais vous ne le connaîtrez tout entier.
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#Inde #Poesie #Amour 🌺
Team #pavéslittéraires or not ? 📖 ⁂ En reve Team #pavéslittéraires or not ? 📖
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En revenant sur les romans qui nous ont le plus marquées avec @bookimia, nous avons constaté que les pavés : épopées, sagas familiales, romans-fleuves de plusieurs centaines de pages figuraient en majorité dans notre panthéon littéraire. Souffle romanesque, construction complexe, aventure au long cours et immersion longue durée dans les destinées de personnages à qui l’on s’attache et quitte à regret…les arguments en faveur des pavés sont nombreux. Et vous, préférez-vous les lectures brèves ou s’étirant sur le temps ?

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Je vous ai glissé une liste non exhaustive de pavés que j’ai aimés et l’incipit prometteur de ma #lectureencours, qui a de grandes chances de rejoindre la short list.
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🇺🇸 À l’Est d’Eden de John Steinbeck
🖼 Le Chardonneret de Donna Tartt
🍫 La huitième vie de Nino Haratischwili 
❤️Aurélien d’Aragon
🌾 Lilas rouge de Reinhard Kaiser-Mühlecker
🐊Le Prince des marées de Pat Conroy
⚔️ Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas
🎻 Confiteor de Jaume Cabré 
🕯 Le Nom de la rose d’Umberto Eco
💣 La fabrique des salauds de Chris Kraus 
🏦 Les frères Lehman de Stefano Massini
🩸 Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski

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⋆ ☾ • Shantaram •𓃰⋆

« Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le cœur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé. Je me suis rendu compte, d'une certaine façon, à travers les hurlements de mon esprit, qu'en dépit de ma vulnérabilité, de mes blessures et de mes chaînes, j'étais libre : libre de haïr les hommes qui me torturaient, ou de leur pardonner. Ça n'a pas l'air d'être grand-chose, je sais. Mais quand la chaîne se tend et entaille la chair, quand c'est tout ce que vous avez, cette liberté est un univers entier de possibles. Et le choix que vous faites entre la haine et le pardon peut devenir l'histoire de votre vie. »
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#COUPDECOEURLITTERAIRE ♥️
🌳 #NATUREWRITING 🦜 « Effrayées par la fo 🌳 #NATUREWRITING 🦜 
« Effrayées par la foule, les déesses sylvestres s'enfuiraient et, avec l'arrivée des hommes, l'enchantement de la forêt disparaîtrait, toute beauté perdue. » Loin de l'effervescence de Calcutta, immergé dans la solitude boisée de la jungle de Labatuliya au pied de la montagne de Mahalikharup, un jeune bengali fait l'expérience d'un retour à l'état de nature. Fraîchement diplômé, mais faute de débouchées, Satyacharan est embauché par une famille aisée en tant que régisseur forestier. Envoyé aux confins du Bihar dans le Nord Est de l'Inde, il est chargé de distribuer des terres à des métayers en vue de les cultiver. Alors que les années passent, que le charme enchanteur de cette immensité végétale immaculée l'envoûte - lui procurant un sentiment grisant d'indépendance et de liberté - et que son œil gagne en acuité au contact des habitants originaux et attachants de la forêt, le citadin frileux se dépouille des oripeaux de la civilisation et se plaît à évoluer en marge de la société. La vie au sein de cette végétation luxuriante l'amenant à questionner la notion de progrès, consistant à défricher la forêt à des fins de rentabilité. Considéré comme le premier grand roman écologique, #Delaforet est un manifeste de paix. La solidarité, préservée par la précarité rurale, s'étiole dans les villes indiennes surpeuplées - jetant sur la pauvreté une lumière criarde, ou dans les bidonvilles que sont condamnées à devenir les terres défrichées que le jeune homme contribue à distribuer. Sa mission le plaçant dans la position insoutenable d'artisan de la destruction d'un écosystème préservé. Cette prise de conscience se fera, pas à pas, au contact de l'usurier millionnaire Dhaotal Sahu, du descendant d'une ancienne lignée royale, de Raju Panré, un poète philosophe passant ses journées à célébrer le culte des divinités ou encore d'un jardinier "adorateur de la beauté", consacrant sa vie à planter de nouvelles boutures sur les collines vallonnées. #BibhoutiBhoushanBanerji - ayant lui-même fui Calcutta après le décès de son épouse - signe un récit autobiographique savoureux, conçu comme un voyage initiatique et la chronique poétique d'un éveil écologique.
🇮🇳#INDIANVIBES ∴ Je vous embarque avec moi 🇮🇳#INDIANVIBES
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Je vous embarque avec moi en #Inde avec la poésie érotique et mystique de Rabindranath Tagore (#PrixNobel 1913) 🌺 et « le premier grand roman écologique » 🌳

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🦜 “De la forêt” de #BibhoutiBhoushanBanerji

Un jeune diplômé Bengali quitte le tumulte de Calcutta pour la solitude boisée de la jungle de Labatuliya. Dans ce lieu encore préservé, son œil s’éveille aux merveilles que la nature offre à celui qui sait s’y immerger. Un voyage initiatique d’une douceur exquise dont la puissance d’évocation n’a d’égale que la justesse des réflexions soulevées.

« Tout en chevauchant au clair de lune, je me disais que c’était là une autre vie qui devait tenter ceux qui n’aiment pas rester enfermés entre quatre murs, que la vie de famille n’attire pas et qui ont des fourmis dans les jambes : en un mot, des gens hors du commun. Au début, quand j’arrivai de Calcutta, la terrible solitude et cette vie sauvage m’étaient intolérables ; par la suite, elles me semblèrent préférables à toute autre. La nature rude et barbare m’a initié au mantra de la liberté et de l’indépendance ; serais-je à nouveau capable de me laisser enfermer, comme un oiseau sur son perchoir, dans la cage de la ville ? Je chevauchais librement, rapide comme le vent, sous le ciel éclairé la lune de la forêt de sal et de flamboyants et les rochers de ce espace désert. Je n’aurais voulu échanger cette joie contre aucune richesse de ce monde. »

«  Je ne me décidais pas à détruire la paix de ces bosquets secrets. Effrayées par la foule, les déesses sylvestres s’enfuiraient et, avec l’arrivée des hommes, l’enchantement de la forêt disparaîtrait, toute beauté perdue. »

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💚 “Le Jardinier d’amour” de #RabindranathTagore 

« Ne garde pas pour toi seule le secret de ton cœur, mon amie, dis-le moi, à moi seul, en secret.
Toi, dont le sourire est si doux, murmure-moi ton secret ; mon cœur seul l’entendra, non mes oreilles.

La nuit est profonde, la maison silencieuse, les nids des oiseaux sont enveloppés de sommeil.
Dis-moi à travers tes larmes hésitantes, à travers tes sourires troublés, à travers ta douce honte et ta peine, le secret de ton cœur. »
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#Inde #Ecologie 🌱#Poesie #Amour 🌹
🐘 #TRAGEDIEANTIQUE « Tu ne trouveras ce que 🐘 #TRAGEDIEANTIQUE 
« Tu ne trouveras ce que tu cherches, que lorsque tu seras toi-même un Tsongor. Que lorsque tu auras honte de toi. » Puisqu’ « il n'y a pas de gloire à mener les siens au trépas ». En ce jour des présents dans la majestueuse cité de Massaba, alors que les préparatifs se multiplient en vue de la cérémonie nuptiale qui liera Samilia, la fille du roi Tsongor, avec Kouarem, le prince des terres de sel, l'intendant du roi lui glisse à l'oreille que le moment est venu. Katabolonga, issu du clan des rampants, "le dernier ennemi du dernier pays" à avoir été asservi, "l'ombre de ses remords", doit le tuer. Outre ce pacte de sang, un autre serment plongera le royaume dans un conflit sans précédent. Le retour de Sango Kerim, à qui Samilia avait juré fidélité enfant, compromet l'union entre deux clans puissants. Face à ce dilemme, le roi Tsongor suspend son jugement et Samilia se tait, consciente du peu de libre arbitre qui lui est octroyé. La mort prématurée du patriarche scelle leur destin. Les deux prétendants revendiquent "leur dû". Soumise aux choix des hommes, Samilia est déchirée entre sa fidélité à une promesse "surgissant soudain avec l'autorité du passé" et son désir pour l'homme qu'elle aurait dû épouser. Quant à Souba, le plus jeune fils du roi, il entame une lente chevauchée et vit exilé, chargé de construire sept tombeaux, à l'image des sept visages de l'homme que son père a été. Telles des marionnettes, dont le roi despotique aurait agencé les fils avant de se retirer, laissant les figurines s'entretuer, les personnages de #LaMortduroiTsongor possèdent l'étoffe des héros d'une tragédie antique. Rivalités, désir de possession, hubris, conquête du pouvoir, goût pour la guerre, les passions des hommes sont la matière privilégiée des écrits de #LaurentGaude qui, encore une fois, en sa qualité de conteur-né, excelle à les sublimer dans un conte épique. Une histoire de vengeance et d'amours impossibles portée par des héros accablés par la fatalité. Envoûtant.

« Et il sut que le siège de Massaba était une folie. […] Chaque victoire, même, aurait un goût profond de blessure car elle serait obtenue sur des hommes et sur une ville qu'il aimait. »
🏳️‍🌈#REINVENTERLAMOUR 🪶 « Pour pouvo 🏳️‍🌈#REINVENTERLAMOUR 🪶
« Pour pouvoir partir, il faut devenir autre. […] Je devenais autre et laissais les miens derrière moi. » #Western #feministe #queer subversif, hymne à la liberté, #LesaventuresdeChinaIron est une bouffée d’air frais. Une fenêtre vers un mode de vie alternatif avec à cœur le respect de l’altérité. La sexualité est fluide, les identités non genrées. Partis pris d’autant plus signifiants que le roman s’inscrit dans un univers romanesque masculin codifié. Cette épopée romanesque déjantée raconte l’histoire d’une orpheline maltraitée, épouse gagnée au jeu par un gaucho et mère de deux enfants avant ses quatorze ans, qui va reconquérir sa liberté. S’affranchir de la place que sa position sociale et son sexe lui ont imposée. Sans véhémence, ni affrontement. Grâce à l’amour de Liz, une femme rousse issue d’une lignée de fermiers écossais partie faire fortune dans la pampa argentine, qui la guidera dans sa quête d’identité. « L’amour nous renforçait face à la perception de notre propre précarité, on se désirait dans nos fragilités. » Cette renaissance passe par un voyage des sens. Un éveil à la sensualité. Texte engagé doublé de considérations philosophiques sur le sens - dans toute son acception : direction et signification, que l’on souhaite donner à sa vie, Les aventures de China Iron est un roman d’apprentissage qui invite à s’ancrer davantage dans le présent, à prendre du plaisir sans se laisser gagner par la nostalgie du passé, ou être dans l’expectative de ce qui pourrait arriver. « C’est peut-être là, dans l’expérience de la finitude du temps, que résident l’éclat et le relief de chaque instant. » En toile de fond, l’Amérique des colons, la victoire de l’homme blanc, la spoliation des peuples autochtones : ces « sauvages » hermétiques au progrès. Ou comment s’écrit l’Histoire à travers les rapports de domination. #GabrielaCabezonCamara s’affranchit des codes en décalant la focale et par ce léger glissement s’opère une révolution : la redéfinition du modèle de la famille. « Du récit de Liz et des soins que j’avais pour chacune de nos possessions émergeait un lieu. Le nôtre. » #LectureFeministe 💪
💍 #HUSBANDHUNTING « Il avait souhaité pour f 💍 #HUSBANDHUNTING 
« Il avait souhaité pour femme une toute jeune fille dont le pied (grâce aux soins vigilants du mari) s'adapterait en grandissant au port de la pantoufle de verre. » Fine observatrice des mutations de la haute bourgeoisie de la fin du 19e, #EdithWharton - première femme à recevoir le prix #Pulitzer pour #LeTempsdelinnocence - puisa dans son échec marital la matière d’une œuvre romanesque exposant sans fard des héroïnes dont la vulnérabilité n'a d'égale que leur habileté à manœuvrer dans un monde d'hommes codifié. Des romans de mœurs impitoyables, dont le dernier resté inachevé - #LesBoucanieres, est une chronique mondaine pétillante et désillusionnée retraçant le destin de cinq riches américaines célibataires lancées dans une chasse aux lords anglais par-delà les mers. De Saratoga à Londres, en passant par New York - « pépinière de jeunes beautés » - jusqu’aux manoirs croulants de Cornouailles, les jeunes intrigantes à l'esprit affûté, s'apprêtent, jupons retroussés et dents aiguisées, à dépoussiérer la bonne société corsetée, éclipsant les autres prétendantes par leur vitalité. D'une plume acide et savoureuse, l'autrice américaine à l’instar de #JaneAusten, son homologue anglaise, peint avec une finesse similaire l'éclosion d'une conscience féminine et la fin d’une ère, tout en s'affranchissant des épilogues optimistes de cette dernière. Si le mariage chez Jane Austen est l'aboutissement naturel d'une chasse au mari où tous les coups son permis, Wharton lève le voile sur l'après. Que reste-t-il de l’état d’excitation fébrile précédant la vie à deux lorsque le mariage est consommé et que le quotidien s’est installé atténuant l’effet de nouveauté ?  À travers les illusions perdues de la duchesse de Tintagel prisonnière retenue dans une cage dorée après avoir épousé un des pairs d’Angleterre les plus convoités, Edith Wharton signe un anti-conte de fées d’une grande modernité, où le couple se révèle un facteur de dilution de l’identité. L’être social éclipsant l’être intime. L'émancipation féminine est résolument son sujet et si, depuis ses écrits, certains verrous ont sauté, les artifices utilisés pour convoler ont quant à eux seulement évolué.
🕎 #KEEPTHEFAITH « La souffrance le rendra sa 🕎 #KEEPTHEFAITH 
« La souffrance le rendra sage, la laideur le rendra bon, l'amertume le rendra doux et la maladie le rendra fort. » Dans une province reculée du Yiddishland russe, le petit village de Zuchnow abrite une famille juive ashkénaze que les épreuves vont éprouver. La première de ces plaies est la naissance d'un enfant différent, Menuchim, le dernier-né du maître d'école Mendel Singer : un homme juste, pieux, "qui craignait Dieu et n'avait rien d'exceptionnel, un juif tout à fait ordinaire". À l'infirmité de Menuchim, s'ajoutent le besoin de reconnaissance de l'aîné qui s'engage dans l'armée, le désir d'évasion du cadet et les appétits sensuels de la flamboyante Mirjam. Face au déshonneur que la liaison de la jeune fille avec un cosaque fait peser sur la famille, Mendel Singer prend la décision d'émigrer aux États-Unis. Terre d'accueil et de miracles où la famille pourra se réinventer. À l'orée de la Première Guerre mondiale, à quoi succédera la révolution bolchevique, la traversée offre à la famille Mendel une ultime porte de sortie. Mais la condition de cette expatriation est sans équivoque, Menuchim est condamné par sa maladie à rester en Russie. Écrasée par le poids de la culpabilité, Deborah sait qu'en abandonnant son fils à des étrangers elle rompt l'engagement contracté avec le rabbin de Kluczysk. Pris dans la tourmente et démunis face à la douleur des siens, la pauvreté, la guerre, la folie, la perte de ses repères en terre étrangère, Mendel Singer fait l'expérience d'une crise spirituelle sans précédent, que seul le souvenir de son fils oublié au pays rattache à la vie. Sa foi est ébranlée, son Dieu, témoin passif des épreuves endurées, l'a abandonné. Mendel avance dans la nuit jusqu'au jour où le miracle se produit et l'impensable survient. Avec ce style précis, simple et puissant des grands romanciers juifs-allemands, #JosephRoth propose une variation du mythe biblique de Job : comment la foi résiste-t-elle à la souffrance des homme ? Une cohabitation complexe magnifiquement incarnée dans cette parabole lumineuse gorgée d'espoir et d'humanité.
🇷🇸 #BALKANS 🇧🇦 « Chaque génération 🇷🇸 #BALKANS 🇧🇦 
« Chaque génération a ses illusions par rapport à la civilisation ; les uns pensent qu’ils contribuent à son essor, les autres qu’ils sont les témoins de son déclin. » Inertie ou prise de position, notre engagement au monde prend racine sur ces deux conceptions. Construit au XVIe siècle par le vizir Mehmed pacha Sokoli dans la bourgade orientale de Višegrad, le pont sur la Drina, reliant la Bosnie à la Serbie, est un édifice architectural immuable résistant aux assauts du temps. Sur la rive gauche les chrétiens, sur la droite les musulmans, au centre de la kapia : « point névralgique du pont » défilent des guerriers turcs, des milices serbes, l’armée impériale autrichienne, des amoureux transis ou encore des marchands ambulants au gré des invasions dans la région. Les trois confessions monothéistes cohabitent. Le sentiment prédominant à ce brassage culturel riche issu de la réunion de différentes communautés est l’hostilité. En cela, l’émergence d’une unité identitaire claire ne peut se faire. La structure de pierre séculaire résistant au passage du temps incarne une forme de permanence face à la succession des passions qui se télescopent au fil des générations. Le pont est le témoin silencieux du partage de la péninsule balkanique, d’une terre prise en étau entre l’Europe et la Turquie, qui à l’issue des redécoupages géopolitiques successifs s’est muée en une poudrière à ciel ouvert. En écrivant la chronique topographique sur trois siècles de ce lieu à la jonction entre Orient et Occident, l’écrivain yougoslave #IvoAndric - #PrixNobel de littérature en 1961 - tisse, à travers une narration découpée en épisodes de vie épiques et symboliques, une réflexion sur le temps. Les Balkans forment une matière mouvante. Un territoire fragmenté fruit du rapprochement de territoires annexés et des jeux de pouvoir des dirigeants. Par le biais d’une métonymie réussie, ce récit dense et édifiant pétri de légendes - quoique trop poussif et didactique par moments - interroge notre rapport à l’Histoire qui, comme la Drina coule sous le pont, glisse inéluctablement. Quand le pont, solide sur ses fondations, assiste aux déchirements successifs des générations.
🇮🇱 #LIREETVOYAGER Après le 🧆 les 🐪 , 🇮🇱 #LIREETVOYAGER
Après le 🧆 les 🐪 , la majestueuse cité nabatéenne #Petra ⚱️, les nuits passées dans des camps bédouins, les treks dans le #WadiRum🌵 mon voyage en Israël et en Jordanie se clôt en beauté par une visite à la @librairiedufoyer ! 📖 
Et c’est là, dans la seule librairie française de Tel Aviv créée il y a plus de 60 ans,  que j’ai fait la plus belle rencontre de ce voyage. Le regard doux, les yeux traversés par un éclat malicieux, timide mais intarissable lorsqu’elle est lancée, Sarah accueille les rares lecteurs à s’y aventurer. Je me balade, repère immédiatement le coin consacré à la littérature israélienne : Zeruya Shalev, Amos Os, Aharon Appelfeld et tant d’autres. Puis je jette un œil au reste des livres exposés, fruits d’une sélection certes resserrée, mais de qualité. La librairie regorge de pépites, suggérant une sélection méticuleusement élaborée. La discussion établie, c’est parti, les noms des auteurs fusent : Stefan Zweig, Joseph Roth, Virginia Woolf, Karl Ove Knausgård, Sándor Márai, Magda Szabó…une passion commune pour les auteurs de la Mitteleuropa. Ce bassin culturel d’une richesse inouïe, dont les plus grands sont sortis. Je lui demande ses indispensables à côté desquels ne pas passer. Sarah me conseille trois romans. Le fil qui les lie ? « Leur profonde humanité »👇

🕎 “Job, roman d’un homme simple” de #JosephRoth

✊🏿 “Dites-leur que je suis un homme” d'#ErnestJGaines 

🇨🇦 “Nœuds et dénouement” d’#AnnieProulx 

À mon tour de lui conseiller les dernières lectures qui m’ont bouleversée. Ce sera “Lilas rouge” de #ReinhardKaiserMühlecker et “La huitième vie” de #NinoHaratischwili. Les doigts filent sur le clavier, la commande est passée. Sarah les lira et me donne même son numéro pour que l’on puisse échanger. Puis, la discussion glisse sur le futur de la librairie. Une succession incertaine dans un contexte compliqué, malgré une foi inaltérable dans la nécessité de continuer à lire et à partager, la croyance en une lumière capable d’éclairer. Mais qui sait si quelqu’un ne la reprendra pas et ce que l’avenir me réservera 😉

📚 Les connaissez-vous ?
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#JaimeMaLibrairie 📖♥️ 
#TelAviv #Israel #Librairie #Bookshop
Chilling on the #deadsea with #Tolstoi ✌️🌊🧂 #lowestplaceintheworld
🌾#COUPDEFOUDRELITTERAIRE « Il y avait des év 🌾#COUPDEFOUDRELITTERAIRE
« Il y avait des événements qui ouvraient devant vous l'abîme du temps. » À la fois ancré dans les terres agricoles de la Haute-Autriche labourées après la chute du Reich allemand, profondément réaliste, dense comme du granit, le roman de #ReinhardKaiserMuhlecker contrecarre cette horizontalité symbolisée par l'écoulement inéluctable du temps, par une verticalité, une légèreté, à l'image de la vulnérabilité des êtres l'habitant. Tendus vers deux directions opposées : plombé par les secrets et "le métal lourd du passé", les silences signifiants recelant en eux plus de vérité que la parole ne saurait en exprimer, #Lilasrouge est traversé par des élans poétiques fulgurants, comme des éclairs venant percer un ciel noir de jais. Tels des équilibristes, Goldberger père, Ferdinand, Anna, Martha, Paul, Thomas...évoluent sur une corde raide surplombant le gouffre du temps, condamnés par une malédiction à expier les péchés commis par le patriarche de la lignée. De cette faute, tout au plus savons nous que l'étranger au visage sombre, en uniforme, juché sur une carriole et venu s'installer dans une ferme abandonnée à Rosental de nuit avec sa fille, a fui son village de l'Innviertiel, où il officiait en tant que chef de section du parti nazi. La malédiction, qui se répercutera par ricochets et dont les vibrations s'amenuiseront au fil des générations, trouve racine dans cette collaboration, dont les ressorts demeureront jusqu’à la fin cachés. Fresque familiale éblouissante tissée de silences et de secrets, portée par des personnages ambivalents d'une profonde humanité, chef-d'œuvre élevant son auteur - lui-même agriculteur - au même rang que les plus grands romanciers de la #Mitteleuropa : #ThomasMann, #StefanZweig, #JosephRoth, #SandorMarai...alliant poésie, psychologie et sens du récit, Lilas rouge fait s'entrelacer le destin d'un pays confronté à son héritage nazi avec la vie d'une famille de paysans. Tout en charriant des flots d'émotions, Reinhard Kaiser-Mühlecker soulève des réflexions à jamais en suspens : comment composer avec un passé ignoré et de quel libre arbitre l'homme dispose-t-il réellement ? Magistral. #SagaFamiliale ❤️
💛#LectureEnCours 📖 ∴ Mettre la main sur u 💛#LectureEnCours 📖 
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Mettre la main sur un #chefdoeuvre, avoir attendu (trop) longtemps avant de se décider (enfin) à se le procurer, puis craquer et être cueillie par une plume dense qui à travers les silences dit tout sans jamais rien formuler, capte le point de basculement des êtres, là où se joue l’inversion des rapports de force dans les relations. Rester coite devant des images d’une telle précision, des phrases d’une telle puissance d’évocation, qu’elles creusent des sillons en vous. Tel est est le talent de #ReinhardKaiserMuhlecker qui, sur plusieurs générations d’une famille paysanne en Autriche au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, tisse une fresque familiale d’une profondeur éblouissante, ultra réaliste et traversée de fulgurances poétiques, où tout est en suspens. Le mal commis par la première génération - Goldberger père chef de section du parti nazi - rejaillira sur les suivantes, condamnant les enfants à expier une faute initiale qu’ils n’ont pas commise et viendra entacher toute la lignée. Fatalité et volonté de s’émanciper, de composer avec un passé qui nous a précédé et ne nous nous appartient pas, sont au cœur de ce très très grand roman.

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« Combien de temps s’écoula ainsi ? C’était impossible à dire - même une horloge n’aurait pas su prendre la mesure de ces instants. C’est que le temps qui s’égrenait lentement dans cette pièce n’était pas composé de minutes ou de secondes ; il était tissé d’histoires. »

« Il y avait des événements qui ouvraient devant vous l’abîme du temps. »

« Peu à peu, il comprit enfin ce qu’il savait en lui-même depuis très longtemps : le précipice, c’était lui. Ce fut comme s’il tombait en chute libre. Il n’avait plus de sol sous les pieds. »

« C’est ici qu’il était venu chercher ce qu’il n’avait pas pu obtenir de ses enfants : le pardon. »

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📚 #PAL : je vous laisse apprécier quelques-unes de mes prochaines lectures au second plan 🤩

Quel a été votre dernier #coupdecoeur ? Une lecture qui vous a bousculés, emportés ?
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#Coupdecoeurlitteraire #Saga
🥩#LirelesRougonMacquartdanslordre « Il entend 🥩#LirelesRougonMacquartdanslordre
« Il entendait le grand roulement qui partait des Halles. Paris mâchait les bouchées à ses deux millions d'habitants. C'était comme un grand organe central battant furieusement, jetant le sang de la vie dans toutes les veines. [...] Les imbéciles avaient beau dire, toute l'époque était là. » Tour à tour comparé à un palais, à une machine à vapeur, à une cathédrale colossale aux fondations d'acier, où le Paris gorgé, engrossé de victuailles se brasserait, ou à un navire emporté par le flot montant, charriant les aliments pêle-mêle exposés impudemment : "les carottes saignant", "les navets devenant incandescents", le rouge sang de la viande ou encore les tons pastel des fleurs fraîchement coupées, les Halles, au cœur du roman, apparaissent comme la nature morte symbole de l’opulence d'un siècle décadent où l'argent règne tout-puissant. La dualité des corps maigres - incapables d'engraisser et dont il faut se méfier : les perdants - et des gros - corps repus synonymes de bonne chère et d'embourgeoisement : les gagnants, forme l'épine dorsale du “Ventre de Paris”. Dans ce troisième tome de la série des #RougonMacquart d'#EmileZola, qui nous fait frôler l’indigestion à force d’accumulations, le personnage principal Florent se range du côté des perdants. Au lendemain du coup d'État de 1851, le jeune idéaliste ratissé par la police impériale sur les pavés parisiens embarque direction Cayenne. Exil qui durera sept ans. Entre-temps, le régime a prospéré, les petits boutiquiers se sont enrichis et son demi-frère bedonnant s'est marié à la belle Lisa, acquérant une boucherie florissante tout de marbre blanc, à la devanture chargée figurant un tableau de Manet. Tandis que Florent peine à dissimuler son passé officiant en tant qu’inspecteur au pavillon de la marée. Un an suffira pour qu'il soit avalé, broyé. Son secret éventé, les ragots filent à travers les étals, la rumeur enfle prête à exploser, les Halles bruissent de l'histoire d'un ancien bagnard menaçant le confort dans lequel les petits bourgeois replets baignent avec sensualité. Idéal républicain que "les honnêtes gens" lui feront chèrement payer... #Food 🥬 🥐🥕🍇
🇷🇺 #CHEFDOEUVRE « Toutes les familles heur 🇷🇺 #CHEFDOEUVRE
« Toutes les familles heureuses se ressemblent. Chaque famille malheureuse, au contraire l'est à sa façon. » La clé du bonheur, à travers son double romanesque Lévine, #Tolstoi semble l'avoir trouvée. Davantage que la chronique de la déchéance morale d'une femme adultère confinée dans un mariage arrangé au temps de la Russie des tsars, répudiée pour avoir sacrifié à la passion la raison, #AnnaKarenine - chef-d'œuvre de la littérature russe - est un autoportrait de l'écrivain tourmenté et une variation intemporelle sur le thème de l'amour conjugal et du bonheur marital. En faisant évoluer en miroir deux couples antagonistes de la haute société moscovite et pétersbourgeoise : Anna/Vronskï et Kitty/Lévine, figurant deux conceptions de l'amour : la passion exclusive enfermante hors des conventions versus la quiétude d'une union légitime, Tolstoï laisse affleurer les doutes existentiels qui le traversent : le sens de la vie, le vertige de la mort, la foi en « la loi du bien » et condamne le droit que s'octroie la société des hommes à porter un jugement moral, quand « toute la variété, tout le charme, toute la beauté de la vie ne sont qu'un mélange de lumière et d'ombre ». Influencé par les conceptions rousseauistes de la nature, les personnages d'Anna et de Lévine, éminemment tolstoïens, incarnent une forme de pureté et de spontanéité. Jugée immorale, Anna brûle du désir de vivre. En concentrant toute son ardeur sur le comte Vronskï, dont elle dépend affectivement et physiquement, elle le place dans la position délicate du libérateur et du bourreau responsable de sa chute. Déséquilibre qui fragilisera leurs sentiments et lassera son amant. Tandis que Lévine, animé par l'idéal familial de ses parents, est le pendant d'Anna. Un être tourmenté aspirant à la paix traversé par des questions ontologiques s'éclairant à la fin du roman. L'épilogue tragique et éblouissant transcende l'espace limité du roman. En adoptant le procédé narratif des flux de conscience, Tolstoï ouvre une porte d'entrée sur l'intériorité de ses personnages et atteint par ce biais une certaine forme d'universalité.
#LoveStory ♥️
💐{#POESIE} Faible est ma voix, mais mon vouloi 💐{#POESIE}

Faible est ma voix, mais mon vouloir ne cède pas.
Et même, sans amour, je me sens plus légère.
Dans les hauteurs du ciel un vent souffle ample et pur
Et mes pensées ignorent la souillure.
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La servante Insomnie a quitté mon chevet ;
Je ne me morfonds plus près de la cendre grise,
Et sur la tour l'aiguille courbe de l'horloge
Ne me fait plus l'effet d'une flèche qui tue.
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Donc le passé sur moi perd son pouvoir.
La délivrance est proche. Je pardonne
En regardant la lumière qui joue
Sur le lierre mouillé par le printemps.

✍️ Anna Akhmatova, “Requiem”

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#AnnaAkhmatova - surnommée « la reine de la Neva », née en 1889 à Odessa et décédée en 1966 à Moscou, est une icône des lettres russes. Censurée, persécutée et muselée par le régime soviétique, qui tenta d'éradiquer ses écrits, la poétesse par sa poésie expérimenta un espace de liberté infini. Comme ses vers, le message politique est clair. Acculée en Russie, elle ne s’exilera pas. Faible est sa voix, mais sa volonté ne cédera pas. Tant qu'elle vit, son souffle, même sous la forme d'un mince filet, traversera la chape de plomb censée étouffer toutes velléités de liberté. Si l'amour participe au sentiment de légèreté, ce serait un leurre que de la faire dépendre de l'extérieur. D'ailleurs, Anna Akhmatova insiste en tournant le curseur vers un travail intérieur : « Et même, sans amour, je me sens plus légère. » Autrui ne délivre pas. La liberté s'obtient à force de volonté. La femme de lettres russe ne se morfond plus près de ce qui a été (« cendre grise »). Son regard, initialement tourné vers le passé, opère un revirement à cent quatre-vingt degrés. En coupant le fil qui la tirait en arrière, elle s'affranchit du passé. Le temps cesse d'être une source d'angoisse. Telle une éclipse masquant le soleil et obscurcissant le ciel, la peur de la mort provoquant l'inertie s'évapore. Délestée des scories du passé, la vie s'épanouit. Le « printemps » symbolise ce renouveau : l'espoir après le noir.
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#FemmesdeLettresAlHonneur 🌹
🏰 #MIDDLEAGE Pari réussi pour l'écrivain éc 🏰 #MIDDLEAGE 
Pari réussi pour l'écrivain écossais #JamesMeek ! À rebours des clichés répandus sur le Moyen-Âge : obscurantisme religieux, insalubrité, violence, preux chevaliers au premier plan et femmes reléguées dans les replis de l'histoire, James Meek fait de la société médiévale le matériau d'un roman historique et initiatique s'émancipant des normes genrées. L'épidémie de peste noire qui sévit en 1348 en Angleterre nivelle les écarts de classes. La sexualité est non-binaire. Les contours entre masculinité et féminité gommés : "il demeure le même sous la robe d'une demoiselle que sous la tunique d'un homme" et les femmes s'émancipent d'un schéma romantique éculé : "je préférerais exister d'une manière qui ne fût pas entièrement relative à votre honneur". En pleine guerre de Cent Ans, sous le commandement du seigneur Laurence Haket, une équipée de vingt archers entreprend un voyage à pieds à travers le sud-ouest de l’Angleterre pour rejoindre Calais passé aux mains des anglais, où un navire à destination de la France les attend. Sous leurs airs grossiers de mâles en quête de virilité, les hommes de la troupe sont en proie à un sentiment de culpabilité grandissant qui, telle une aiguille pénétrant la chair, gagne en intensité au fil du roman. À Cess, jeune paysanne repérée pour sa beauté par les archers, violée et kidnappée, deux ans auparavant, s'ajoutent Will Quate un serf épris de liberté, Thomas Pitkerro, un procureur écossais et Dame Bernadine. Bercée par le #RomandelaRose, la jeune noble enamourée se languit à l'idée d'être enlevée par Laurence Haket. Ce ravissement lui permettant d'échapper à un mariage arrangé. Au fil des pages, pourtant, l'homme idéalisé se révèle une version miniature de celui qu'elle doit épouser et les flèches que possède le Dieu de l'Amour : "Beauté", "Simplicité", "Beau-Semblant", "Courtoisie" et "Jeunesse", des qualités creuses, inaptes à lui procurer le bonheur tant espéré. Version moderne du roman médiéval, l'amour chez James Meek se défie de tous les carcans et s'incarne magnifiquement dans le couple gay formé par Will et son ami travesti en fille. Le Moyen-Âge poussiéreux, vous avez dit ?
#FemmesDeLettresALhonneur ✍️ Virginia Woolf, #FemmesDeLettresALhonneur 

✍️ Virginia Woolf, Journal d’un écrivain (1953)

« Je ne serai pas célèbre ou grande. Je continuerai à être aventureuse, à changer, à suivre mon esprit et mes yeux, refusant d'être étiquetée, et stéréotypée. L'affaire est de se libérer soi-même : trouver ses vraies dimensions, ne pas se laisser gêner. »

« La vie est-elle très solide ou très instable ? Je suis hantée par ces deux hypothèses contradictoires. Cela dure depuis toujours, durera toujours, et plonge aux tréfonds du monde sur lequel je me tiens en ce moment. Mais elle est également transitoire, fugitive, diaphane. Je passerai comme un nuage sur les vagues. »

« La pierre de touche d’un livre (pour l’auteur), c’est de parvenir à créer un espace dans lequel vous introduisez tout naturellement ce que vous avez à dire. »
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