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DIVERS

La tête et le cou, Maureen Demidoff : portraits de femmes russes

Publié sur juillet 18, 2017août 19, 2022
booksnjoy - la tete et le cou - maureen demidoff

La tête et le cou Histoires de femmes russes de Maureen Demidoff, est en lice pour le Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018, dans la catégorie Documents. Maureen Demidoff réunie dans cet ouvrage des témoignages de femmes russes, rencontrées alors qu’elle était expatriée à Moscou. Hormis leur nationalité, ces femmes ne partagent que peu de choses. Cette diversité des profils offre au lecteur une vision globale de la Russie d’aujourd’hui, en proie à des conflits identitaires, au manque de repères, à la nécessité d’un pouvoir fort incarné par Vladimir Poutine qui fait du nationalisme un moyen d’unifier la société russe. En multipliant les témoignages, l’auteure révèle la complexité de diriger un tel pays et les divergences culturelles profondes entre la Russie et nos sociétés occidentales américanisées. Le fonctionnement intrinsèque de la société russe ne permet pas d’appliquer nos valeurs, à l’individualisme occidental, la Russie oppose la notion de collectif et la patrie. Au regard des différents témoignages, le thème récurrent abordé par ces femmes est l’amour de la patrie. Les Russes aiment leur pays. Avant de lire Maureen Demidoff, je ne m’attendais pas à découvrir un sentiment national si fort et ancré dans la société, sentiment qui transcende les classes sociales et les générations. Cet ouvrage apporte des clés de lecture et de compréhension de la société russe, marquée par des basculements politiques successifs et violents. D’un point de vue sociologique, je recommande cet ouvrage pour tous ceux qui souhaitent se débarrasser de leurs idées préconçues d’occidentaux. On découvre à travers ces entretiens, une femme russe qui porte à bout de bras sa famille et le pays. Femme forte, indépendante et autonome, la femme russe apparaît comme étant également rêche et autoritaire. Les hommes, en sous-nombre en Russie, se révèlent faibles et inconsistants au sein de la cellule familiale, à l’opposé de la vision que j’avais de l’homme russe. À travers ces témoignages, se profile un déséquilibre entre la place de la femme et celle occupée par l’homme au sein du noyau familial et de façon plus général au niveau social. Déséquilibre, dont je n’avais pour ma part aucune idée avant de me plonger dans cet ouvrage particulièrement instructif.

Résumé

Trois générations de femmes russes parlent à bâtons rompus, se confient et racontent leur pays…

En toile de fond de leurs récits de vies ordinaires, c’est l’histoire de la Russie qui défile : l’immense Union soviétique, le chaos libéral des années 1990 et la Russie de Poutine.

Plus concrètement, elles parlent de petites filles, de femmes et de grands-mères qui ont vécu dans différentes Russies. Et au-delà, ce sont des hommes dont elles parlent le plus, et le regard qu’elles posent sur eux, que ce soit un mari, un père, est révélateur et sans appel. Pour citer l’une d’elles : « L’homme est la tête, et la femme est le cou, la tête ne bouge que grâce au cou qui commande. »

Voici des portraits intimes qui révèlent des héroïnes aux vies bigarrées mais qui se ressemblent : des femmes fortes, battantes, féminines et maternelles, qui s’opposent tristement à un modèle masculin souvent trop dégradé à leurs yeux… Le mot « Amour » n’apparaissent nulle part… Leur donner la parole a semblé important à l’auteur, à cause de la place prégnante de la femme en Russie, pilier autant de la famille que de la société, et surtout parce qu’elles n’ont jamais été entendues.

Éditions des Syrtes

Un ouvrage particulièrement éclairant et instructif sur la société russe actuelle 

Maureen Demidoff, par le biais des témoignages, dispense un certain nombre d’enseignements sur la société russe, qui permettent une meilleure compréhension de celle-ci. Certains thèmes sont récurrents, ce qui atteste de leur universalité au sein de la société russe. La notion de patrie, par exemple, est centrale. Contrairement, à la vision individualiste des sociétés occidentales, la notion de patrie en Russie prime sur le destin individuel. Le tout l’emporte sur les parties. Cette conception permet de comprendre la résignation du peuple russe face à des événements ponctuels, qui nous feraient bondir. Par événements ponctuels, j’entends les assassinats d’opposants politiques, comme l’assassinat à côté du Kremlin de Boris Nemtsov – homme politique libéral russe – le 27 février 2015. Si ces pratiques choquent l’opinion publique et suscitent l’indignation en Russie, les Russes rationalisent l’acte en l’inscrivant dans un processus de long terme de pacification du pays entamé par Vladimir Poutine. Le peuple russe est marqué par la succession de changements politiques survenus au cours du vingtième siècle. Aujourd’hui, il semble aspirer à un retour au calme, même si cela suppose de brimer les libertés individuelles un temps. Elena D., née en 1975 s’offusque de la manière avec laquelle nous, occidentaux, nous permettons de juger la politique de Vladimir Poutine. Elle évoque notamment le chaos politique et le marasme économique des années 90,  dont Vladimir Poutine les a sortis. La priorité pour elle comme pour beaucoup d’autres femmes qui ont témoigné, est le redressement du pays avant l’extension des droits individuels. Conception qui tranche complètement avec celle du peuple français et qui explique nos divergences culturelles.

Je suis convaincue d’une chose, c’est que d’un point de vue politique, la Russie a raison d’agir comme elle le fait. Bien sûr, il y a de la violence et notre société est brutale, mais les Russes veulent d’abord que leur pays soit sauvé avant de parler des droits de l’homme, de justice ou d’égalité. Nous sommes sans doute étranges, mais nous considérons que nous n’avons pas besoin de valeurs telles que la liberté, la fraternité, l’égalité. Ce ne sont que des mots pour les Russes, parce que nous considérons que l’homme n’est pas au-dessus de sa patrie.

La société russe se caractérise au niveau démographique par un excès de femmes par rapport aux hommes. C’est une composante démographique importante, qui a des conséquences sociologiques directes. En effet, la femme endosse à la fois son rôle de femme, mais également celui de l’homme. Le témoignage de Katia est particulièrement éclairant sur ce déséquilibre social et familial en Russie :

Si je devais décrire la femme russe, je la présenterais comme une femme courageuse, forte de caractère et autoritaire, souvent divorcée avec des enfants. Elle représente la famille monoparentale !

La question qui reste en suspens une fois cet ouvrage refermé est : Quel rôle est attribué à l’homme ? Où est l’homme fort et puissant incarné par Vladimir Poutine ? Finalement, la population russe est avant tout féminine. L’homme est exclu du noyau familial et comme le souligne Elena D., il est castré par sa belle-mère : « Ce n’est pas un secret, l’organisation familiale est très matriarcale en Russie ». L’amour n’a pas non plus sa place, l’homme permet d’avoir des enfants mais son rôle s’arrête là. Les sentiments amoureux, la passion, qui occupent une place importante pour nous, sont mis de côté. La femme russe n’est ni sensible, ni sentimentale. Ce qu’elle attend d’un homme, c’est qu’il récupère sa place de chef de famille. La famille prime sur le couple. Notre conception des rapports hommes femmes et de l’amour, est le reflet de cultures fondamentalement divergentes.

Le féminisme, cela me fait rire. La femme russe, elle ne veut pas la parité, ni l’égalité des sexes, elle veut qu’on prenne soin d’elle. Simplement. Elle veut être aidée, être aimée, et être protégée, parce qu’elle porte depuis trop longtemps toute seule le pays sur ses épaules. C’est lourd ! Alors elle a besoin d’un homme solide sur lequel s’appuyer.

Ce qui m’a le plus touchée, c’est la force qui émane de ce peuple. Les Russes ont confiance en leur capacité à s’adapter aux changements. Ils ne rêvent pas d’ailleurs, mais de redresser leur pays.

Décalage entre le « je » employé et le ton du récit

Je précise que je trouve cet ouvrage tout à fait réussi, j’ai appris beaucoup sur l’organisation de la société russe et son fonctionnement interne. Néanmoins, je souhaite évoquer le décalage entre la première personne du singulier employée par l’auteure, laissant supposer que chaque femme s’adresse directement au lecteur, et le ton similaire que l’on retrouve dans chaque récit. Si l’on part du postulat que chaque femme s’adresse directement au lecteur, nous devrions retrouver le vocabulaire, les spécificités de langage propres à chacune de ces femmes. Leur manière de s’exprimer ne peut être similaire, puisqu’elles ne sont pas de la même génération, ni ne sont issues des mêmes catégories sociales. Or, en lisant chacun des récits j’ai retrouvé le même ton, ce qui crée un décalage. On perçoit de manière trop visible la patte de l’auteure. Il me semble que si l’auteure tenait à reformuler avec ses mots les propos recueillis, la troisième personne du singulier aurait été préférable. Or, là elle fait s’exprimer de la même manière des femmes qui n’ont que peu de choses en commun, ce qui enlève de l’authenticité au récit.

Conclusion

La tête et le cou, est un très bel ouvrage qui recense des témoignages de femmes russes à la fois fortes, indépendantes et volontaires. Maureen Demidoff donne des clés de lecture et de compréhension de la société russe actuelle, marquée au fer rouge par les changements politiques violents du siècle passé. On comprend mieux le culte de la personnalité consacré à Vladimir Poutine, même si les dérives totalitaires ne peuvent que nous faire bondir. Par le biais de ces témoignages, on constate que vouloir imposer nos valeurs à un pays doté d’une culture si différente, n’a aucun sens. Nos jugements de pays occidentaux revendiquant la liberté à tout prix peuvent être ravalés. Maureen Demidoff prône la tolérance par l’acceptation des différences culturelles entre nos pays. Faire témoigner trois générations de femmes russes est une belle manière d’aborder la question de la culture russe et des rapports humains dans ce pays.

Ouvrages en lice pour le Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018 jury de septembre :

Catégorie « Romans » :

  • Summer, Monica Sabolo
  • Ma reine, Jean-Baptiste Andrea
  • Notre vie dans les forêts, Marie Darrieussecq

Catégorie « Polars » :

  • Inavouable, Zygmunt Miloszewski
  • Le diable en personne, Peter Farris

Catégorie « Documents » :

  • La tête et le cou, Maureen Demidoff
  • Un jour, tu raconteras cette histoire, Joyce Maynard

>>> GRAND PRIX DES LECTRICES DE ELLE 2018

La tête et le cou, Maureen Demidoff : portraits de femmes russes

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La tête et le cou, Maureen Demidoff : portraits de femmes russes

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🧊#INUIT « La vie est étrange, murmura-t-il. 🧊#INUIT 
« La vie est étrange, murmura-t-il. On a donné la priorité à tout ce qui entoure la chose plutôt qu’à la chose elle-même. Mais peut-être faut-il se retrouver sous d’autres cieux et voir les gens agir exactement de la même manière pour comprendre que quelque chose cloche ? » En quête d’aventures et de sens, Martin, un jeune instituteur danois de trente-huit ans, demande sa mutation pour le district d’Umanaq. Près du cercle polaire, la petite île montagneuse se dresse au milieu d’un fjord groenlandais. À bord du bateau conduisant Martin au village de Nunarqafiq, comptabilisant 150 habitants, un adolescent entame le voyage retour après une année passée sur le continent. Ce déracinement est vécu comme un choc culturel. Au regard de la modernité des villes danoises, le hameau, où l’on vit de la pêche et de la chasse, se nourrit de viande de phoque et circule sur la banquise en traîneaux à chiens, semble bien étriqué. En parallèle, se dessinent deux trajectoires qui finiront par converger : celle d’une réadaptation et d’une acculturation. Le désespoir de Jakúnguak face à la déchéance sociale de son père employé par l’industrie minière. Le combat contre le Ministère d’un professeur de bonne volonté, outil malgré lui de l’impérialisme danois, dont la vie au sein de la communauté Inuit chaleureuse et soudée amènera à questionner la légitimité. En dispensant un enseignement expérimental, Martin, tel le grain de sable perturbant la grande roue du progrès, fait acte de désobéissance civile. Une résistance vectrice de liberté, bien que chèrement payée.

[Suite de la chronique en commentaires]
🤲 #HOPE « Mon chéri, quatre générations t' 🤲 #HOPE
« Mon chéri, quatre générations t'ont précédé dans l'écriture mais toi, dans ta courte vie, tu as vu beaucoup de choses et tu dois les raconter aux générations à venir pour qu'elles comprennent la signification des mots "d'où ?" et "vers où ?". Et la réponse à la première question contient la réponse à la seconde. » D'où vient la vocation d'écrivain ? Pourquoi certains gravitent inlassablement autour des mêmes sujets, creusant certains épisodes de leur vie jusqu'à les épuiser ? Peut-être pour supporter la culpabilité d’avoir survécu et ressusciter l’esprit des disparus. Né en Roumanie en 1932, #AharonAppelfeld est un rescapé de la Shoah. À huit ans, il est déporté dans un camp, d’où il s’évade. Le reste de sa famille est exterminée par les nazis. Pendant trois ans, l’orphelin se réfugie dans les forêts ukrainiennes avant de rejoindre les rangs de l'Armée rouge. De cette enfance chaotique, l'écrivain israélien, traduit de l'hébreu par #ValerieZenatti, tire #Lespartisans. Le récit de survie pendant la Seconde Guerre mondiale d'un groupe de combattants Juifs pour la liberté échappés d’un ghetto et retranchés dans les forêts des Carpates. L’utopie d’une communauté aimante, un microcosme d’humanité. Entre expéditions dans les villages, soirées de réflexions et actions de sabotage, les partisans mettent leur énergie à sauver le plus de vies. Les Allemands sont en déroute, l'Armée rouge sur le point de débarquer. Et pourtant, l’antisémitisme dans la population ukrainienne persiste : « Les Juifs ne parlent jamais comme ça » « Ah bon ? Comment parlent-ils alors ? Raconte-nous un peu. » « Les Juifs acceptent leur destin en silence. » Quel goût une victoire milliaire arrachée, alors que les mentalités demeurent inchangées, peut-elle avoir ? 

[Suite en commentaires]
🇮🇱🕊️🇵🇸 #COUPDECOEURLITTERAIRE « 🇮🇱🕊️🇵🇸 #COUPDECOEURLITTERAIRE 
« Bassam et Rami en vinrent à comprendre qu'ils se serviraient de la force de leur chagrin comme d'une arme. [...] Comme si ces choses différentes dont ils sont constitués pouvaient, d'une certaine façon, se reconnaître mutuellement. » Histoire d'une amitié antinomique entre deux pères appartenant à des camps opposés : Rami Elhanan, israélien, juif, vivant à Jérusalem, membre du Cercle des parents, descendant d'un rescapé hongrois de la Shoah ayant émigré en Israël, beau-fils d'un ancien général idéaliste : socialiste, sioniste, démocrate, époux d'une intellectuelle engagée dénonçant avec virulence l'Occupation ; Bassam Aramin, palestinien, musulman, né dans une grotte d'Hébron, ayant purgé une peine de sept ans de prison pour activités terroristes, militant, co-fondateur des Combattants de la paix ayant rédigé son mémoire de maîtrise sur l'Holocauste, #Apeirogon a su embrasser sans manichéisme, en l'incarnant magnifiquement, toute la complexité du conflit israélo-palestinien. À dix ans d'intervalle, Rami Elhanan perd Smadar, sa fille de treize ans, dans un attentat-suicide commis dans un café de Ben Yehuda Street par trois terroristes palestiniens, tandis qu'en 2007, Abir, la fille de Bassam - déjà engagé dans un mouvement pour la paix - âgée de dix ans, est abattue d'une balle dans la nuque par un garde-frontière israélien. Deux tragédies intimes se déroulant en miroir, sans lien apparent, et pourtant étroitement imbriquées dans une histoire commune. Celle d'un conflit géopolitique au Moyen-Orient s'auto-alimentant. Chaque nouvel élément contribuant à façonner une figure géométrique possédant un nombre dénombrablement infini de côtés : un Apeirogone. Sphère où chaque événement peut être associé à un sommet interconnecté au suivant par une logique chronologique épidermique. Il suffit, dès lors, d'actionner un levier pour que le point névralgique sollicité déclenche une escalade de la violence, légitimée par l'esprit de vengeance. Mécanique qu'illustre le titre du roman.

[Suite en commentaires]
🍽️ (LA PETITE) #BOURGEOISIE « J’étais le 🍽️ (LA PETITE) #BOURGEOISIE 
« J’étais le point noir de ce dîner, […] je suis l’observateur, l’ignoble individu qui s’est confortablement installé dans le fauteuil à oreilles et s’adonne là, profitant de la pénombre de l’antichambre, à son jeu dégoûtant qui consiste plus ou moins à disséquer, comme on dit les invités des Auersberger. » Encastré dans son fauteuil à oreilles, lorgnant de l'antichambre les invités des époux Auersberger, un écrivain désabusé épanche son venin dans un flot de pensées nerveux, un ressassement névrotique, étrillant avec un plaisir indicible la médiocrité des milieux artistiques viennois que #ThomasBernhard a longtemps fréquentés. Puisque Des arbres à abattre - summum de cynisme et vengeance littéraire fameuse, valut à l’auteur controversé un procès en diffamation pour s’être largement inspiré de son cercle d’amis sur lesquels l'alter ego de l’auteur déverse son fiel, englobant toute la clique de parasites gravitant autour de la rue Gentzgasse. "Sinistres et foireux de l'art", soupers artistiques pathétiques réunissant le gratin de ce que l'ancienne capitale de l'Empire Austro-Hongrois, beauté baroque en plein cœur de l'Europe centrale, compte d’opportunistes, l’écrivain autrichien portraitise de sa plume caustique l'hypocrisie de la petite-bourgeoisie. Intelligentsia qu’a fuie pendant vingt ans le narrateur avant de tomber par hasard sur les époux Auersberger. Cédant à un sentimentalisme répugnant, il accepte par lâcheté leur invitation à diner. Le dramaturge travaille sa scénographie transformant un "dîner artistique" en un monologue continu, où se mêlent les sentiments contradictoires - attraction-répulsion - que lui inspire la société avec laquelle il n'est pas parvenu à rompre tout à fait. L'humour noir, la fièvre et la haine du narrateur, aussi cruel envers les autres que lui-même, contamine le lecteur-spectateur. L'exercice littéraire est étonnant, voire dérangeant. Une critique au vitriol d'une drôlerie absolue, que sous-tend un profond malaise : le constat d'une société artificielle névrosée où règne la vacuité, régie par des compromis auxquels la bourgeoisie de tout temps a cédé pour s'élever socialement.
#BellaVenezia 🇮🇹 3 jours à Venise, entre #BellaVenezia 🇮🇹 

3 jours à Venise, entre dégustation de pâtes aux anchois à la vénitienne (#bigoliinsalsa 🍝), verres de vin, balades le long du canal, visite du ghetto dans le quartier du Cannaregio, tour en gondole (grosse touriste), visite de la Basilique Saint-Marc et…mes multiples tentatives de ne pas me faire scalper par les mouettes.

🤳🏻El selfie de la Alegría

🌅 Il grand canal con le gondole al tramonto 

🍷 Ponte dell'Accademia

🛶 Gondolas 

⛪️ Chiesa di San Simeon Piccolo (sortie de la gare, BIM !)

🌁 Ponte di Rialto

👑 Piazza San Marco

🕍 La Scola Levantina, synagogue séfarade du XVIe siècle

***
#LaDolceVita #Italia #Venezia #Interrail
🪻#COUPDECOEURLITTERAIRE « Quelque chose de neu 🪻#COUPDECOEURLITTERAIRE
« Quelque chose de neuf se tenait en attente derrière tout cela, mais je ne pouvais pas le voir car ma tête était remplie de vieilles images et mes yeux incapables de changer leur façon de voir. J’avais perdu l’ancien mais je n’avais pas encore gagné ce qui était nouveau ; ce nouveau me restait inaccessible mais je savais qu’il existait. Je ne sais pourquoi, cette pensée suffit à me remplir d’une sorte de joie timide. » L'héroïne, la quarantaine, veuve et mère de deux enfants accepte l'invitation des Rüttlinger, à passer quelques jours dans la campagne autrichienne. Niché au creux d'une vallée alpine, le chalet de chasse est une villa de bois en troncs massifs sur un étage. La veille, le couple est descendu au village. Au petit matin, l'héroïne constate qu'un changement est survenu. Le couple n'est pas revenu, le silence règne. En s'enfonçant dans la forêt, elle se heurte à une résistance invisible, lisse et froide. Un mur invisible infranchissable, comme une cloche de verre, s'est dressé dans la nuit. Au-delà, les hommes et les animaux se sont changés en statues de pierre. Consciente de l'inutilité de chercher un sens à l'énigme qui lui est imposée, l'héroïne accepte sans résistance le confinement dans la prison forestière. Plus tard, pour ne pas perdre la raison et tenir la peur à distance, elle écrit le déroulé de ses deux dernières années, entièrement consacrées à sa survie. Journal de bord d'une femme forcée à la solitude, récit survivaliste post-apocalyptique, Le Mur invisible de l'autrice autrichienne #MarlenHaushofer est surtout un immense classique de la littérature féministe.

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💫 #COUPDECOEURLITTERAIRE « La mémoire est u 💫 #COUPDECOEURLITTERAIRE 
« La mémoire est un lieu dans lequel se succèdent des portes à entrouvrir ou à ignorer ; la mémoire, écrit Louise Bourgeois, « ne vaut rien si on la sollicite, il faut attendre qu’elle nous assaille. » » Il aura fallu cinquante ans et une collaboration dans la collection #Manuitaumusee pour que #LolaLafon, le temps d’une nuit dans l’Annexe du Musée Anne Frank à Amsterdam - pièce exiguë de 40 mètres carrés où vécurent huit personnes pendant 760 jours avant d’être dénoncées et déportées par les nazis, affronte les fantômes de son passé. Une histoire familiale chaotique commune aux Juifs d’Europe centrale. Stigmatisation, persécution, ostracisation, déportation, extermination. Cette nuit du 18 août 2021, Lola Lafon, petite-fille d’exilés juifs russes et polonais - troisième génération après la Shoah, élevée entre la Hongrie et la Roumanie de Ceaușescu, évoque ce traumatisme transgénérationnel qui se nourrit du silence même des absents. Comme Anne Frank, la mère de l’autrice s’est cachée pour échapper aux nazis. Comme la famille Frank, la sienne a fui l’Europe de l’Est, partageant cette « foi tragique » en un pays qui les a trahis. Comme 50% des Juifs ashkénazes, leurs deux familles ont été gazées dans les camps. Disparues, rayées de la carte. Confinée 10 heures, seule, uniquement munie d’un talkie-walkie dans la cachette où Anne Frank à 13 ans commençait la rédaction de son « journal », resté inachevé et publié à 30 millions d’exemplaires depuis, Lola Lafon, s’imprègne des lieux et, pour la première fois, dans des pages bouleversantes entrelaçant sa vie à celle de la jeune fille, aborde la question épineuse de sa judéité. Sujet qu’elle a sciemment refoulé. Un héritage trop lourd à porter, qui lui échappe, tout en lui collant à la peau. Si le phénomène Anne Frank a dépossédé son journal de la dimension littéraire qu’il revêtait, Lola Lafon a écopé, quant à elle, d’un bagage culturel encombrant. Devenue écrivaine pour fixer le présent : « le présent que je n’écris pas flotte, un brouillon sans contour. C’est en écrivant ce que je vis que je comprends ce que je vis. », Lola Lafon remonte le fil de sa vie.

[Suite en commentaires]
⏳ #DECEPTIONLITTERAIRE 
« Cette nuit, vous n'êtes plus juifs. C'est votre seconde naissance et vous ne venez de rien. Inventez-vous un passé, celui que vous voudrez, mais qui soit chrétien. Et ainsi vous vivrez. » En 1472, en Cantabrie, deux frères : Yehohakim Cocia, l’aîné, et Yehohanan, le cadet, doivent fuir en faisant la promesse de ne jamais chercher à se retrouver. Un pogrom s’annonce. Pour y échapper, ils endossent une nouvelle identité. Seul témoin de leur judéité : un triangle doré, une moitié de l’étoile à six branches que leur mère a dissimulée dans leur habits. Yehohakim se réinvente en Joaquín, médecin en Saxe, où il accompagnera les grandes avancées scientifiques de son siècle - notamment les premières autopsies sur cadavres effectuées dans la clandestinité. Son chemin croisera celui du jeune moine allemand Luther, initiateur de la réforme protestante. Tandis que Juan, converti, sillonnera les océans, côtoiera Christophe Colomb, cartographiera le Nouveau Monde, que les grandes puissances européennes ne tarderont pas à coloniser. Deux destins en miroir entrelaçant les grands bouleversements géopolitiques, géographiques, sociaux, religieux et artistiques de la Renaissance à travers l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Amérique avec un crochet par l’Algérie. Forte de sa formation en histoire de l’art, spécialiste de la peinture de la Renaissance, #NadeijeLaneyrieDagen nourrit son propos de références historiques précises, encyclopédiques. Cela, suffit-il à faire d’un roman historique dense une grande fresque épique ? Encore faudrait-il que la promesse de départ soit tenue, que les trajectoires des deux frères se répondent, convergent au fil du récit. À la page 488, où j‘ai abandonné, la perspective d’un tel dénouement peine à se dessiner. Les 150 premières pages se lisent avec curiosité, l’intrigue se pose, promet un grand roman d’aventures, des manipulations politiques, des bouleversements idéologiques, puis retombe, faute de souffle suffisant, s’étiole, se perd dans des affaires de second plan. #LetoileBrisee bute sur des impasses stylistiques et narratives, se traduisant par une tentative maladroite de maquiller en roman un essai.
🚞 [Pal #Interrail : l’Europe en train] Petit 🚞 [Pal #Interrail : l’Europe en train]

Petit changement de programme…
Après 10 mois de tour du monde, 14 pays visités, je me lance dans un nouveau projet : sillonner l’Europe en train et en solo. N’étant absolument pas organisée et appréciant me laisser porter, l’itinéraire n’est pas encore fixé, mais j’ai déjà une petite idée des livres qui m’accompagneront par destination. Et cette étape du voyage, je peux passer des heures à la peaufiner… Surtout que la littérature de la mitteleuropa est une de mes préférées ♥️ 

Et pour celles et ceux qui s’interrogent, je vais en effet porter ça sur mon dos. Chacun ses prios, Ok ? 🐢 

Mon itinéraire littéraire :

🇳🇱 Pays-Bas 
La maison préservée de Willem Frederik Hermans
Le problème Spinoza d'Irvin D. Yalom
Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

🇸🇪 Suède 
La saga des émigrants de Vilhelm Moberg 

🇩🇰 Danemark
Imaqa de Flemming Jensen et Inès Jorgensen

🇩🇪 Allemagne
Seul dans Berlin de Hans Fallada
La petite-fille de Bernhard Schlink

🇵🇱 Pologne
Le pentateuque ou les cinq livres d’Isaac d’Angel Wagenstein
Je voudrais leur demander pardon mais ils ne sont plus là de Mikolaj Grynberg
Shosha d’Isaac Bashevis Singer
Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo

🇭🇺 Hongrie
La mélancolie de la résistance de László Krasznahorkai

🇷🇺 Russie
Le Rêve d’un homme ridicule et Les Nuits blanches de Fédor Dostoïevski

🇺🇦 Ukraine
Les partisans d’Aharon Appelfeld

🇦🇹 Autriche 
Le mur invisible de Marlen Haushofer
Des arbres à abattre de Thomas Bernhard 

🇨🇿 République Tchèque 
Vivre avec une étoile de Jíri Weil

⏳ L’Europe de la Renaissance de l’Espagne à l’Italie, à l’Allemagne en passant par l’Angleterre
L’étoile brisée de Nadeije Laneyrie-Dagen

👉 Mon (potentiel) itinéraire ferroviaire reliant les grandes capitales européennes :
Paris 🇫🇷 > Bruxelles 🇧🇪 > Amsterdam 🇳🇱 > Copenhague 🇩🇰 > Berlin 🇩🇪 > Prague 🇨🇿 > Budapest 🇭🇺 > Vienne 🇦🇹 > Italie 🇮🇹 (?)

Quelle serait votre sélection idéale de pays ? Si vous êtes sur la route, faites-moi signe 👋 
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#PAL #TrainTrip #TravelEurope #solotravel #voyagerenlisant
🕵️‍♂️ #COUPDECOEURLITTERAIRE « La lun 🕵️‍♂️ #COUPDECOEURLITTERAIRE
« La lunette de la tragédie grecque nous apprend, entre autres, que la véritable tragédie n'est jamais une confrontation directe entre le Bien et le Mal, mais plutôt, de façon plus exquise et plus douloureuse à la fois, un conflit entre deux conceptions du monde irréconciliables. » Petit-fils d'émigrants, descendant d'une famille de Juifs austro-hongrois ayant vécu pendant trois siècles et demi (1612-1941) dans un shtetl polonais où 99,2% des Juifs ont péri, l'helléniste #DanielMendelsohn a été bercé toute son enfance d'histoires épiques et de destins tragiques : la traversée vers les Amériques, le mariage arrangé d'une de ses tantes, son décès prématuré, la sœur qui prend le relai, le silence intense de son grand-père - par ailleurs si loquace - concernant la disparition de son frère, de sa belle-sœur et de leurs quatre filles adolescentes. Ceux dont l'histoire aurait dû être racontée. Six Juifs "tués par les nazis", dont la trace se résume à une mention lapidaire au dos d'une photo. Obsédé par la généalogie de sa famille depuis ses treize ans, Daniel Mendelsohn entame un voyage au long cours sur cinq ans, reliant New York, l'Ukraine, l'Australie, Israël, Stockholm, Copenhague, Prague, Vienne, Vilnius, Riga, Minsk...pour récolter auprès des douze derniers survivants de Bolechow, le moindre indice, la plus petite piste lui permettant de reconstituer le déroulé des événements. Comment dans cette province de Galicie de l'empire royal et impérial de la double monarchie d'Autriche-Hongrie, les Ukrainiens ont massacré leurs voisins, piétinant les enfants, les jetant par les fenêtres, déversant une rage qui avait dû s'accumuler depuis des années pour ainsi exploser dans un déchaînement de haine, de folie meurtrière. Quel fut le déclic ? Des 6 000 Juifs de Bolechow, seuls 48 ont survécu.

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Du lourd Le moment est toujours bien choisi pour Du lourd

Le moment est toujours bien choisi pour sortir de grands textes de la bibliothèque. 

Croire au travail de mémoire. À la victoire de l’individu sur l’idéologie. Quelle qu’elle soit.

« Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s'exposent à ce qu'elle recommence... » #ElieWiesel 

Quels grands esprits peuplent votre bibli ?

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#CharlotteDelbo #DanielMendelsohn #RuthKluger #AharonAppelfeld entre autres…
🌽 #PULITZERPRIZE « Pour Ántonia et pour moi 🌽 #PULITZERPRIZE 
« Pour Ántonia et pour moi, cette route avait été celle du destin, nous avait conduits aux premières vicissitudes du sort qui avaient prédéterminé tout ce que nous allions devenir. Désormais, je savais que cette même route allait nous réunir. Quoi que nous eussions manqué, nous avions en commun le passé, précieux, incommunicable. » À bord d’un train filant vers l’Ouest, traversant la grande plaine centrale d’Amérique du Nord, Jimmy, onze ans, orphelin confié à ses grands-parents, rencontre pour la première fois Ántonia Shimerda. Voyageant dans le wagon d’immigrants, la première famille tchèque de la région a laissé derrière elle sa Bohème natale pour le Nebraska, son climat vigoureux, ses étendues d’herbe rouge à perte de vue. Sans-le-sou, les Shimerda atterrissent dans un terrier, s’échinent à défricher la terre, ployant sous le coup d’une vie de labeur, tout en souffrant du mal du pays, de la nostalgie pour le vieux continent. La peau cuivrée par le soleil, Ántonia travaille aux champs, creuse son sillon. L’amitié entre les deux adolescents se distend, se resserre, évoluant au au fil des saisons. Vingt ans plus tard, Jimmy se remémore son Ántonia,« capable de vous couper le souffle d’un simple regard ». Dans un carnet, il retranscrit, au prisme de son amitié, l’histoire des pionniers venus d’Europe de l’Est forcer le destin et qui, affranchis des règles tacites de la bonne société, ont réussi là où les familles américaines engoncées dans leur puritanisme, ont échoué. L’autrice américaine #WillaCather, lauréate en 1923 du prix Pulitzer pour L’un des nôtres, ne signe sans doute pas le grand roman sur la conquête de l’Ouest ; convenu, mièvre, reposant sur une vision idéalisée du quotidien des migrants rendu par un narrateur peu sympathique au jugement sévère à l’égard des étrangers ; mais rend compte de la difficulté pour ses populations de s’intégrer, qu’une volonté extraordinaire a permis de surmonter. L’esprit d’aventure, la ruée vers l’or, des femmes qui tracent leur route en saisissant chaque opportunité, une nature sublimée… #MonAntonia est un roman d’atmosphère, lent, qui, bien qu’ayant vieilli, procure un doux sentiment d’apaisement.
🖼️ #HEROINE « Lucrèce s’installe à la l 🖼️ #HEROINE
« Lucrèce s’installe à la longue table de dîner […] quand vient à Lucrèce, avec une évidence soudaine - comme si un fragment de verre coloré, devant ses yeux, avait été placé ou peut-être retiré -, la certitude que son époux projette de la tuer. » Portrait d’une jeune fille en feu, la biographie romancée consacrée par #MaggieOFarrell à Lucrèce de Médicis mariée au duc Alfonso à l’âge de quinze ans, confirme le talent éblouissant de l’autrice irlandaise pour combler les blancs de la vie de personnages historiques oubliés. Après s’être attelée à celle du fils de Shakespeare dans Hamnet, Maggie O’Farrell imagine le destin brisé d’une jeune femme indomptable prisonnière d’un mariage avec un homme à deux visages. Tantôt autoritaire, rigidité qu’un léger souffle suffit à craqueler, libérant un flot de colère ; tantôt attentionné. Comme si une violence sourde couvait sous le vernis courtois du descendant d’une des plus illustres familles régnantes d’Italie. Fille de la célèbre « fecundissima » de Florence, Lucrèce est un maillon dans les chaînes du pouvoir. Son pedigree éclaire l’insistance du Duc - pressé de concevoir un héritier pour empêcher que son duché ne passe aux mains des français - à l’épouser, après le décès de sa sœur, emportée par une maladie foudroyante, à laquelle il était fiancé. À mesure que les mois s’égrènent et que ses menstruations reviennent, l’étau se resserre. Alternant deux époques : 1561, dans la forteresse où elle pressent que son époux l’a isolée pour l’assassiner ; et 1544, son enfance solitaire au palais, la narration converge vers le point culminant. La mort suspecte de la duchesse de Ferrare, soupçonnée d’avoir été empoissonnée, sert de matière romanesque à l’imagination fertile de Maggie O’Farrell, qui dessine en creux de cette tragédie annoncée, dans un style baroque, alternance d’ombres et de lumières, de nuances riches et dorées, le portrait d’une héroïne talentueuse, libre et impétueuse, qui jusqu’au bout a lutté dans un combat déloyal face à son mari. Un pur plaisir de lecture !
🥩 #PULITZERPRIZE « Il existe deux sortes de p 🥩 #PULITZERPRIZE
« Il existe deux sortes de prison : dans l’une, c’est l’homme qui est enfermé, tandis que ce qu’il convoite est à l’extérieur ; dans l’autre, l’homme est laissé en liberté, mais les objets désirés sont, eux, derrière les barreaux. » S’inscrivant dans la tradition américaine du « muckraking » - journalisme d’investigation au début du 20e siècle, qui par le biais d’une longue enquête immersive dénonce la toute-puissance du Trust de la Viande : corruption des élus, collusion entre la justice, les politiques, la police et la pègre, entente entre les capitaines d’industries..., #UptonSinclair tire de son immersion dans les abattoirs de Chicago un roman flamboyant nous faisant pénétrer dans les coulisses du capitalisme. Laboratoire social où les industriels magouillent, s’entendent sur les prix, pratiquent une division du travail acharnée verticale et horizontale, aliénant les ouvriers et les dépossédant de leur énergie vitale. Broyés entre les mâchoires d’une machine infernale, ils sont recrachés exsangues sur un marché rendu flexible par une armée d’un million de chômeurs qui battent le pavé. Rangs que viennent grossir Jurgis, sa future femme Ona, Elzbieta, Marijá, le vieux Antonas et six enfants. Une famille de paysans émigrés d’Europe de l’Est débarquant sur la terre promise. Des idéalistes ayant troqué dans leur naïveté et leurs rêves de fortune les forêts de Lituanie pour les conserveries de viande de Brown and Company. Le chemin de croix de Jurgis illustre étape par étape l’envers du rêve américain. Le combat déloyal de David contre Goliath, de l’ouvrier, pièce substituable d’une mécanique bien huilée, contre les silhouettes floues du pouvoir qui l’exploite. Membre de la gauche socialiste américaine, Upton Sinclair est un écrivain engagé. À l’instar d’#EmileZola - par son style journalistique et naturaliste ultra documenté, racontant la déchéance morale d’un héros courageux plongeant dans l’alcoolisme (L’Assommoir), et de #JohnSteinbeck - des destins brisés, un puissant souffle romanesque qui traverse une fresque épique illustrant mieux que toutes études sociologiques l’échec du modèle néo-classique (Les raisins de la colère), [suite👇]
⚖️ #CLASSICBOOKS « Le bien et le mal ne se d ⚖️ #CLASSICBOOKS 
« Le bien et le mal ne se déterminent pas dans les rapports des hommes entre eux, mais uniquement dans les rapports de l’homme avec lui-même. » Sur le chemin de l’éveil à la conscience morale du jeune Etzel, seize ans, se dresse son père le procureur Andergast. Homme austère au jugement sévère, observant scrupuleusement la loi ; qui en cela, n’hésita pas à punir son ex-femme coupable d’adultère en lui retirant ses droits de mère. En interceptant un courrier, Etzel découvre que l’affaire qui a fait décoller la carrière de son père repose sur une erreur judiciaire. Dix-huit ans auparavant, à Berlin en 1905, ce censeur froid aussi figé qu’un intérieur bourgeois a participé - comme le rouage d’une machine infernale - à la condamnation de Leonard Maurizius pour le meurtre par balle de sa femme. À mesure que son enquête avance, plongeant dans les méandres de l’âme humaine et les ramifications complexes qui relient les acteurs du drame, Etzel se convainc de l’innocence d’un homme qui n’a eu de cesse de la clamer. Poussé à son paroxysme, le huis clos amoureux sur fond de rivalité entre sœurs attisée par un homme peu scrupuleux, prend des allures de tragédie grecque. Des mobiles, à l’époque écartés ou inexplorés, dans un souci d’efficacité, émergent. De ce face-à-face générationnel, ce sont deux conceptions du monde qui entrent en collision : l’idée d’une justice pure jusqu’au déroulement de la procédure pour Etzel, prenant en compte le facteur humain, ses doutes inhérents ; au risque de s’avilir en l’écartant et de conduire aux pires atrocités sous l’autorité d’une justice despotique rendue par des fonctionnaires exécutant imperturbablement leurs tâches sans interroger leur légitimité. Dans cette quête de vérité, Etzel est un héros merveilleux, un idéaliste acharné, refusant tout compromis, préservant en lui l’idée que la pureté intellectuelle peut résister au monde réel. Que l’Homme n’avilit pas tout ce qu’il touche.

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🇮🇹 #PRIXGONCOURT 2023 « Tu sauras que tu 🇮🇹 #PRIXGONCOURT 2023 
« Tu sauras que tu es sur le bon chemin, Mimo, quand tout le monde te dira le contraire.
- Je préférerais plaire à tout le monde.
- Bien sûr. C’est pour ça qu’aujourd’hui tu n’es rien. »
À peine sorti du ventre de sa mère, Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, présente un problème de taille, un « piccolo problema ». Atteint d’achondroplasie, Mimo devra capitaliser sur son talent et la rage de vaincre, propre à ceux que le destin a lésés pour compenser son infirmité. Orphelin de père, Mimo est confié à un homme rustre, qui lui enseignera les rudiments de la sculpture sur marbre dans son atelier de Pietra d’Alba. Un petit village au pied des Alpes, dans la région du Piémont au Nord de l’Italie, où vit l’illustre famille Orsini. Au détour d’un chantier, le jeune apprenti rencontre leur fille Viola. Tempérament incandescent, silhouette androgyne, yeux sérieux, qu’un éclair vif traverse, trahissant une compréhension fine des contraintes que son sexe lui imposera toute sa vie. Son intelligence ne pouvant éclater, Viola éprouve sa liberté autrement. Se construit en cachette, prenant au pied de la lettre son désir de s’élever en se jetant sous les yeux d’un public médusé du toit de la villa le soir de ses fiançailles avec le rejeton d’une famille fortunée. En Mimo, elle reconnaît son alter ego. Comme elle, il connaît cette sensation d’empêchement. Un quotidien à manœuvrer serré entre sa conscience et les revirements historiques d’une société catholique, patriarcale et machiste. Leur amitié sera mise à l’épreuve de deux guerres mondiales, de l’ambition de Mino - génie artistique au service d’un régime fasciste - et des rêves brisés de Viola coincée entre les mondanités de sa mère et les ambitions militaires et ecclésiastiques de ses frères. Enlisés dans des rôles de composition, c’est chez l’autre qu’ils puiseront la force de résister et le courage de se révolter. #JeanBaptisteAndrea tisse une belle histoire d’amitié au souffle romanesque, faisant traverser au lecteur les années noires de l’Italie de Mussolini à travers l’ascension d’un sculpteur de génie et celle empêchée d’une femme aspirant sa vie durant à s’extraire des limites de sa féminité.
🌾#PRIXPULITZER 1923 « À l’intérieur des v 🌾#PRIXPULITZER 1923
« À l’intérieur des vivants aussi, languissaient des captifs. Oui, en vérité, à l’intérieur de gens qui marchaient et travaillaient en plein soleil, des captifs vivaient dans les ténèbres - et jamais on ne les voyait, de l’heure de leur naissance à celle de leur trépas. […] Et ces enfants de la lune, avec leurs désirs insatisfaits et leurs rêves futiles constituaient une race plus belle que celles des enfants du soleil. » Au cœur de la région des Grandes Plaines, dans le Nebraska autrefois peuplé par les Indiens et les bisons, Claude Wheeler, hérite de la ferme familiale. Pour ces anciens colons taiseux, l’amour filial s’exprime par des attentions et la sensibilité est une marque de vulnérabilité. À force de compromis, Claude ; le fils différent, en décalage avec son entourage et cette Amérique rurale puritaine où l’on fait peu cas des désirs contrariés ; tente de se couler dans la vie qu’on lui a tracée. Au risque de se renier. « Il faisait ainsi tort à quelque chose en lui-même. » Le poids dans sa poitrine grossit, ses pensées le tourmentent. Il étouffe à la perspective d’un avenir rétréci. Une existence à trimer du lever au coucher du soleil, à retourner la terre, jusqu’à être enseveli sous cette dernière. Mourir à petit feu, alors qu’il le sent, sa place est de l’autre côté de l’océan. L’Histoire lui offre l’opportunité d’un nouveau départ : se porter volontaire pour combattre aux côtés des Alliés sur le Vieux Continent. Avoir le courage, enfin, de rompre avec une vie faite de compromis dans laquelle il se sent étriqué. Encore faut-il que la Grande Guerre et l’horreur des tranchées ne douchent pas ses espoirs en la nature humaine. Récompensé par le prix Pulitzer, L’un des nôtres de l’autrice américaine #WillaCather est un roman d’apprentissage déchirant, qui suit le cheminement d’un héros sensible et complexe tentant de trouver sa place dans la société. Un de ces êtres profondément attachants qu’un halo lumineux semble protéger des désillusions de la réalité. En creux de ses tâtonnements, ses tentatives de s’élever et sa foi inaltérée en la beauté, c’est toute la richesse d’un monde non manichéen à préserver qui nous est révélée.
🌒 #PRIXPULITZER 1967 « On se sent souvent ré 🌒 #PRIXPULITZER 1967
« On se sent souvent réduit à l’impuissance face au désordre des temps modernes, face à la masse d’évènements et d’expériences apparemment incontrôlables qu’il faut bien vivre, essayer de comprendre et si possible ordonner. Mais, pour peu qu’on ait quelque chose à offrir, on ne doit pas se soustraire à cette tâche au risque de se diminuer sur le plan humain. » Juif de naissance et de nationalité, libre-penseur, spinoziste amateur, le réparateur Yakov Bok, quitte son Shtetl de province pour la ville de Kiev. S’aventurant en-dehors de la zone de résidence où sont parqués, jusqu’à la révolution bolchevique, les Juifs de Russie. En 1911, l’autocratie tsariste fragilisée fait régner un antisémitisme d’État, brandissant le pogrom comme exutoire à la frustration nationale - soit l’effet d’une saignée pratiquée sur un corps malade. Ainsi, dans ce climat d’hystérie collective, le corps lardé de coups de couteau d’un jeune chrétien retrouvé dans une grotte échauffe les esprits. Le mobile du meurtre rituel visant à récupérer le sang pour confectionner des Matsot (galettes de Pessah) est avancé. Ayant endossé un nom d’emprunt pour dissimuler sa judéité à son employeur - un membre des Cent-Noirs : mouvement antisémite, nationaliste et monarchiste ayant réellement existé, Yakov Bok est le bouc émissaire idéal - « jugé pour la seule et unique raison qu’on avait lancé une accusation ». De cet imbroglio, naît une situation absurde digne du Procès de #FranzKafka. Accusation montée de toutes pièces, preuves falsifiées, persécution, emprisonnement sans jugement, tortures… L’arbitraire et la négation du Droit, confèrent à L’homme de Kiev une dimension universelle. En décortiquant le processus de discrimination, qui déshumanise puisque transforme une sentence individuelle en un châtiment collectif, donc impersonnel, #BernardMalamud transcende son sujet. Hasard et Histoire scellent le destin d’un homme innocent. Seul son refus de collaborer en endossant la culpabilité d’un crime qu’il n’a pas commis permet à Yakov Bok de conserver sa dignité.

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#PrixPulitzer & Cie… Parce qu’il n’y a pas #PrixPulitzer & Cie…

Parce qu’il n’y a pas que la rentrée littéraire dans la vie, le #bookclub organisé par le @prixbookstagram met à l’honneur ce mois-ci les auteurs et autrices distingués par le prix Pulitzer. Élargissant le spectre à toute leur œuvre et non seulement aux ouvrages primés !

**🏆Petite histoire d’un Grand Prix**
Plus haute distinction américaine pour un travail journalistique - sa catégorie reine, le prix Pulitzer a été crée en 1917 à l’initiative de Joseph Pulitzer (1847-1911), qui dans son testament en appelait à la création d'un prix incitant à l'excellence.
Depuis 1948, le prix Pulitzer de la fiction récompense une œuvre traitant de préférence de la vie américaine.

Ayant tellement aimé Le chardonneret (2014) de Donna Tartt, Les raisins de la colère de Steinbeck (1940), Lonesome Dove de Larry McMurtry (1986) et la plume d’Edith Wharton (1920), tout en passant totalement à côté de Trust d’Hernan Diaz (2023), j’ai décidé de réunir en un post tous les titres qui me tentaient et accessoirement de me perdre joyeusement dans la bibliographie des auteurs ici présents. Voici la pile dans laquelle je piocherai régulièrement :

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Classement par ordre chronologique

📖 L’arbre aux haricots et Un été prodigue de Barbara Kingsolver
🥇 2023 - Demon Copperhead (parution en janvier) ex æquo avec Trust d’Hernan Diaz (ma chronique est en ligne)

📖 La sentence et LaRose de Louise Erdrich 
🥇 2021 - Celui qui veille 

📖 La route de Cormac McCarthy 
🥇 2007

📖 Middlesex de Jeffrey Eugenides 
🥇 2003

📖 Les heures de Michael Cunningham 
🥇 1999

📖 Pastorale américaine de Philip Roth
🥇 1998

📖 Herzog de Saul Bellow 
🥇 1976 - Le don de Humboldt 

📖 L’homme de Kiev et Le commis de Bernard Malamud 
🥇 1967 - L’homme de Kiev

📖 Tandis que j’agonise de William Faulkner
🥇 1955 - Parabole 

📖 La jungle d’Upton Sinclair
🥇 1943 - Les Griffes du Dragon

📖 L’un des nôtres et Mon Àntonia de Willa Cather
🥇 1923 - L’un des nôtres 
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Quelle est votre liste idéale ? En avez-vous lus d’autres que vous me recommandez ?

#PulitzerPrize #clubdelecture #leslivrescestlavie #PAL gargantuesque #lesyeuxplusgrosqueleventre 👀 #litteratureamericaine
🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE « Apparemment, 🇮🇱 #COUPDEFOUDRELITTERAIRE
« Apparemment, c’est elle qui l’a incité à entreprendre ce périple, elle qui l’a poussé dans cette nasse, mais cet enchevêtrement de circonstances n’éveille plus ni sa colère ni sa culpabilité rien qu’une profonde stupeur, comme si elle avait jeté un bref coup d’œil dans les coulisse du monde, avait aperçu ce qui jamais n’aurait dû être vu et se trouvait à présent obligée d’en oublier les détails. Seule resterait la stupeur. » Un état de sidération, d’inertie accompagnée d’une insensibilité physique et morale, provoquée par un choc émotionnel dans le cas d’Atara, de son fils traumatisé par quatre ans dans un commando d’élite ou de son père colérique qui refuse que soient évoqués ses activités dans un groupe de résistance sioniste extrémiste, ainsi que sa première épouse qu’il a éperdument aimée avant de dissoudre leur mariage sans explication. Décidée à lever le voile sur son histoire familiale, Atara se lance sur la trace de cette mystérieuse Rachel, la seule à même de lui fournir les clés pour comprendre, puis peut-être pardonner, cet homme qui l’a persécutée toute son enfance. « Pourquoi Mano avait-il appelé sa fille Atara ? Savait-elle seulement d’où lui venait ce prénom, un prénom qui ne signifiait pas un amour éternel mais la catastrophe qui les avait frappés. » La conduisant de Jérusalem, à Haïfa, en passant par les Territoires occupés, où a élu domicile celle qui fut l’une des plus farouches combattantes du groupe Stern, l’enquête rouvre un chapitre héroïco-tragique de l’histoire israélienne. Retrace l’engagement de deux adolescents animés d’une ferveur et d’un idéal sioniste, « ivres de certitude », ayant rejoint dans les années 40 les rangs de la lutte armée et de la clandestinité pour libérer la Palestine du mandat Britannique. Une histoire d’amour brisée, qui se fond avec leur engagement politique, encaissant de plein fouet la violence des évènements.

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