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LITTÉRATURE JAPONAISE

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami : est-on maître de son destin ?

Publié sur février 27, 2020janvier 4, 2021
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Est-on maître de son destin ? Étrange, insaisissable et envoûtant, Kafka sur le rivage est un grand roman d’apprentissage, où se déploie l’imagination fertile d’Haruki Murakami – célèbre écrivain japonais à qui le Nobel de littérature est promis depuis des années. Une sorte de variation contemporaine du mythe d’Œdipe, un roman d’initiation qui pose la question de la prédestination, du poids des choix que l’on fait, des répercussions de l’abandon sur la construction d’un adolescent. Peut-on vivre sans savoir qui sont nos parents ? En étant amputé d’une partie de notre identité ? C’est surtout un texte qui nous file entre les doigts. Laissant un goût d’inachevé et des questions en suspens. Kafka Tamura quitte Tokyo et se rend à Takamatsu pour retrouver sa mère qui l’a abandonné quand il était enfant. Il fugue de chez son père après que celui-ci lui a confié la malédiction qui pèse sur lui. C’est écrit. Il tuera son père, couchera avec sa mère et violera sa sœur. En parallèle, un vieil homme un peu simplet, victime d’un étrange accident dans son enfance qui a diminué ses facultés, se rend coupable d’un meurtre et décide de filer. Les deux hommes ne se connaissent pas. Et pourtant, tous deux semblent guidés par une force invisible vers un lieu désigné. Une bibliothèque où Mlle Saeki vit. Une femme énigmatique, qui semble conserver un pied dans le passé, où un événement douloureux l’aurait retenu. Jeune, elle a composé un air mélancolique – Kafka sur le rivage. Un titre qui fait étrangement écho au nom du héros. Haruki Murakami introduit de la magie dans la vie de ses personnages et compose une partition où leurs chemins semblent soumis à la loi de l’attraction et où il serait vain de chercher une signification. Pour apprécier ce roman, il faut accepter l’irrationalité et se laisser porter par la musique d’un conteur génial, capable de vous faire avaler que parler avec des chats est une possibilité. Et pourquoi pas finalement ? Murakami ou le triomphe de l’imagination.

Je voudrais que tu te souviennes de moi. Si tu te souviens de moi, cela m’est égal que tous les autres m’oublient.

C’est pour cela qu’il fallait que je le quitte. S’il devait disparaître, mieux valait que je l’abandonne moi-même avant que cela n’arrive.

Ce qu’on nomme l’univers du surnaturel n’est autre que les ténèbres de notre propre esprit.

– Écoute-moi bien, Kafka Tamura, le sentiment que tu éprouves actuellement a fait l’objet de nombreuses tragédies grecques. Ce ne sont pas les humains qui choisissent leur destin mais le destin qui choisit les humains. Voilà la vision du monde essentielle de la tragédie grecque. Et la tragédie – d’après Aristote – prend sa source, ironiquement, non pas dans les défauts mais dans les vertus des personnages. Tu comprends ce que je veux dire ? Ce ne sont pas leurs défauts, mais leurs vertus qui entraînent les humains vers les plus grandes tragédies.

Kafka, pourquoi ?

Quel lien existe-t-il entre le surnom que s’est donné l’adolescent de quinze ans et le célèbre auteur tchèque ? Excepté que Kafka signifie corbeau en tchèque, le choix du prénom est surtout symbolique. Il renvoie à l’univers kafkaïen : sombre, cauchemardesque et surtout absurde. Rappelez-vous, dans La Métamorphose le narrateur se réveille et découvre qu’il s’est transformé en un « monstrueux insecte ». Haruki Murakami introduit lui aussi du fantastique dans ses récits. Il fait pleuvoir des poissons et parler les chats, ouvre des mondes parallèles, tout en ancrant le roman dans le monde réel. À l’instar de Franz Kafka, et contrairement à l’idée que l’on peut en avoir, les livres de Murakami – empreints d’onirisme et de poésie, sont habités par des êtres torturés. Les personnages portent en eux une souffrance profonde et sont traversés par des sentiments violents. Kafka Tamura hait son père, éprouve une rancune tenace à l’égard de sa mère, Nakata souffre de sa différence, Mlle Saeki ne se remet pas de la perte de l’homme qu’elle a aimé vingt ans auparavant, quant à Oshima, il se sent homme et est condamné à habiter un corps de femme. C’est le contraste entre les éléments surnaturels et le monde réel qui fait la force de ce roman.

Conclusion

Haruki MuraKami tout au long du roman ouvre des portes mais n’en referme aucune. Il laisse au lecteur le soin de trancher. Ce qui peut se révéler frustrant pour certains, a contribué à me rendre ce roman délicieux. J’aime qu’un auteur concède au lecteur une liberté d’interprétation, qu’il le guide, puis s’efface. Kafka sur le rivage fait partie de ces romans clivants : on aime ou on déteste. Mais c’est indubitablement un grand roman !

APPRENTISSAGECLASSIQUEIMAGINAIRE
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami : est-on maître de son destin ?

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