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  • 🦋 T R A G I - C O M É D I E
#flamingostyle 
Le dernier roman de Diane Ducret commence sur des chapeaux de roue. Les premières phrases donnent le ton. Piquant, drôle et grinçant. Les punchlines s’enchaînent. L’auteure s’attaque aux hommes et à leur petites lâchetés, met en doute leur faculté à donner et sa capacité à être aimée. À travers le destin d’Enaid - anagramme du prénom Diane - elle nous parle sur un ton aigre-doux de blessures non cicatrisées. Elle signe une autobiographie romancée à l’humour décapant. Enaid est issue d’une famille dysfonctionnelle, d’une mère défaillante et d’un père aux abonnés absents. Elle est élevée par ses grand-parents. Née d’une mère au passé trouble, sa grand-mère s’est assignée la mission d’empêcher la jeune Enaid de devenir une traînée. Elle grandit dans un univers cloisonné, tout en étant avide de liberté. Elle la reprendra au fil des années. Attirée par des hommes torturés, sa soif de reconnaissance la conduit à accepter ce qu’elle aurait dû refuser. Enaid est prête à tout sacrifier à la seule perspective d’être aimée. Mon seul bémol réside dans le manque de parti pris de l’auteure qui m’a gêné. La question quant à la nature de l’objet reste en suspens. Quelle est la part de fiction et d’autobiographie ? Cette indécision n’est pas la seule. Le ton est tour à tour drôle et dramatique, pétillant et tragique. On est constamment dans un entre deux, comme si l’auteure avait voulu aborder un sujet sans toutefois trop se mouiller. Elle ne tranche jamais. J’aurais adoré qu’elle aborde son propos sous un angle différent, qu’elle nous expose ses blessures sans prendre de gants. Surtout que la vie de la jeune Enaid offre un très beau sujet de roman. Tous les ingrédients sont présents. Les anecdotes sont savoureuses. Le manque affectif dont elle souffre est palpable. Il aurait été intéressant de davantage fouiller le passé, révéler les failles de l’enfant abandonnée devenue une femme à la recherche de repères auxquels se fixer. Mon avis est donc mitigé, si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’ai toutefois pas su saisir le projet.
◾️
#flammarion #dianeducret #lameilleurefacondemarcherestcelleduflamantrose
  • 🏃‍♂️C H A S S E  À  L ‘ H O M M E
#coupdecoeurlitteraire #sauversapeau #feelfree #skiptracing #manhunt #cerisiersenfleurs 
Antoine Bello signe un roman génial avec L'homme qui s'envola. Sous couvert d'une chasse à l'homme vivifiante, il propose une réflexion intelligente sur notre rapport au temps. Ce mal endémique qui touche nos sociétés, à savoir voir le temps nous échapper, tout en étant inapte à l'habiter. Walker a 47 ans, marié, heureux en ménage et père comblé de trois beaux enfants, chef d'entreprise surdoué, il a tout pour être heureux. Et pourtant, il est prêt à tout sacrifier pour retrouver sa liberté. Constamment sollicité, il finit par étouffer. Avare de son temps, il est à l'affût du moindre gain de temps et constate avec amertume que celui-ci lui échappe totalement. Sa vie s'articule autour d'un arbitrage micro-économique précis consistant à évaluer les gains et les pertes liés à chacune de ses activités. Une idée se met à germer dans son esprit. Ce qui n'est au départ qu'un fantasme, finit par s'imposer. Un jour il saute le pas et met en scène sa disparition. Sa mort accidentelle simulée, il se pense sauvé. C'était sans compter sur la frilosité des assureurs à s'acquitter du montant faramineux de l'assurance décès qu'il avait contracté. L'assureur envoie son plus fin limier sur les traces du présumé fugitif. Ce dernier doté d'un flair redoutable est intimement convaincu que la mort de Walker a été orchestrée. Véritable stakhanoviste de la chasse à l'homme, Shepherd est un skip tracer chevronné. Il n'est pas homme à se laisser abuser. Malgré le peu d'éléments à se mettre sous la dent, il refuse de capituler et d'avouer son forfait. Ce qui revêtait un caractère professionnel, devient une affaire personnelle, dès lors que sa réputation est mise en jeu. C'est une question de fierté il ne le laissera pas filer. Ironie du sort pour Walker, lui qui rêvait de liberté, se retrouve traqué. Antoine Bello aborde finement la question du sens de l'existence. Où son personnage principal court-il comme ça ? Lui seul, le sait.
◾️
@editions_gallimard #gallimard #collectionblanche #antoinebello #lhommequisenvola
  • ✊🏻✊🏾✊🏿 À  L I R E ! 
#coupdecoeurlitteraire #pageturner #littératureengagée #mustread 
Peu de romans exercent une telle force d'attraction. Une fois entamé, impossible de le lâcher. Jodi Picoult signe un ouvrage formidable, qui par moments vous glace les sangs. Un page-turner d'une efficacité redoutable, une lecture tout simplement jouissive et hautement addictive. Ruth est une femme africaine-américaine, sage-femme exemplaire, elle exerce depuis plus de vingt ans dans le même hôpital. Mère dévouée, elle a un fils brillant promis à une belle carrière, qu'elle a élevé seule après le décès de son père tombé en Afghanistan. Turk et Brittany forment un jeune couple de suprémacistes blancs prêts à donner naissance à leur premier enfant. Chargée de s'occuper du bébé, Ruth se voit retirer le droit de le toucher. Sa supérieure a glissé une note stipulant très clairement : "Aucun soignant africain-américain n'est autorisé à s'occuper de ce bébé." La pilule a du mal à passer. Le problème c'est que le service est en sous-effectif. Ruth se retrouve coincée à devoir le surveiller. Tout s'emballe lorsqu'elle remarque qu'il a cessé de respirer. Que doit-elle faire ? Placée dans une situation délicate par sa hiérarchie, elle se retrouve face à un dilemme, contrevenir aux ordres sous peine d'être sanctionnée, ou les respecter et mettre en péril la vie du bébé. Sa décision est prise, toutefois elle ne parvient pas à le réanimer. Ruth est la coupable toute désignée, elle est accusée de l'avoir tué. Jodi Picoult brosse un portrait au vitriol de l'Amérique. Elle dénonce une société gangrénée par la violence, inconsciemment pétrie d'idées racistes. Elle fait état d'une justice aveugle refusant d'être confrontée à la réalité sous peine de froisser les jurés en les confrontant à leurs préjugés. Le véritable chef d'inculpation est passé sous silence, pourtant il saute aux yeux. Mais l'évoquer reviendrait à perdre le procès. Un procès sous forme de mascarade où le seul moyen de se disculper est de prouver que l'on est bien intégré. Ce roman pose la question de l'arbitrage entre ce qui est judiciairement préférable et moralement acceptable.
◾️
@actessud #jodipicoult #millepetitsriens
  • 🏩 P R E M I E R  R O M A N
#RL2017 #famillesjevoushais #familyportraits #premierroman
La célèbre formule "Familles, je vous hais" d'André Gide aurait pu figurer en exergue de ce premier roman, tant elle résume efficacement le propos de Charlotte Pons. La concision de la narration ne laisse pas figurer de la densité des propos évoqués. Relativement court, servi par une langue délicate et un ton juste, Parmi les miens aborde des sujets sérieux sans que l'auteure ne force le trait. À travers la position particulière de l'aînée, Charlotte Pons nous fait entrer dans l'intimité d'une famille démunie face à une situation de crise. Suite à un accident, la mère est plongée dans le coma, sans que rien ne laisse présager une possible rémission. L'auteure construit son propos en partant de l'épicentre, l'accident, puis les sujets s'agrègent, viennent enrichir le propos, qui, à mesure que les cercles concentriques s'éloignent de l'onde de choc, gagne en profondeur. En partant de cet événement Charlotte Pons interroge la nature des liens qui unissent les membres d'une même famille. Liens de parenté, qui à l'œuvre du temps, ont perdu en intensité. Elle ausculte les réactions, les crispations qui naissent de la promiscuité imposée par cette situation délicate où chacun se retrouve contraint de composer. La tension est palpable, la moindre remarque propice à déclencher un regain d'animosité. Chaque accrochage devient l'occasion d'évacuer un trop plein de nervosité. Surtout lorsque l'ainée laisse échapper un malencontreux "autant qu'elle crève". Trop tard, une fois prononcés, les mots ne peuvent être retirés. Ils s'immiscent dans les esprits et planent sur le récit. Au fil des jours, les échanges s'enveniment, les secrets affluent mais la question reste en suspens : Que fait-on de maman ? Surgit alors le sujet épineux du droit à mourir dignement. L'euthanasie, la complexité des liens familiaux et le flou entourant la personnalité de nos parents, dont nous ne disposons que de bribes, sont autant de sujets cruciaux abordés. Charlotte Pons signe un premier roman plus puissant qu'il n'y paraît.
◾️
@flammarionlivres #flammarion #charlottepons #parmilesmiens
  • 📽 S P Y  T U R N E D  A U T H O R 
#lemaitreduromandespionnage #lespiondevenuauteur #pageturner
John le Carré est loin d'être l'auteur prolifique, octogénaire, réfugié en Cornouailles après avoir mené une vie paisible d'auteur à succès. Avant d'adopter ce nom d'emprunt, David Cornwell fut lui-même agent secret au service de sa majesté. Aux temps forts de la guerre froide, il travailla pour le MI5 puis pour le MI6. Sa couverture compromise, il mit fin à sa carrière d'espion. Fort de son expérience sur le terrain et des connaissances acquises au cours de ses missions, il se reconvertit en auteur de romans d'espionnage avec le succès qu'on lui connaît. Il va sans dire que son sujet il le maîtrise à la perfection. Ce 24e opus, où l'auteur laisse pointer une certaine nostalgie, témoigne du choc entre deux époques. Il y évoque deux générations de l'art du renseignement mues par des conceptions aux antipodes. Georges Smiley - héros récurrent et figure emblématique de l'œuvre de John le Carré - ainsi que son ancien acolyte Peter Guillam se voient tirés de leur retraite par leur ancien employeur et rattrapés par leur passé. Les deux agents avaient pris part en 1961 à une mission délicate outrepassant les ordres du Comité de pilotage soupçonné d'être infiltré. La mission fut un échec. Elle s'était soldée par la mort d'un agent de terrain émérite ainsi que sa campagne au pied du mur de Berlin. Que s'est-il réellement passé ? Acculé, Peter Guillam n'a d'autres choix que de se replonger dans cette période, non sans réticences, afin d'en éclaircir les zones d'ombre. Ce dernier ouvrage atteste du talent de l'auteur qui excelle à élaborer des intrigues complexes à la construction exemplaire. Dotée d'un charme fou, la plume de John le Carré est d'une grande finesse. De par la précision des descriptions, l'auteur parvient à nous plonger dans un monde aujourd'hui totalement disparu. Le tout saupoudré d'un humour très British lorsqu'il souligne avec un pincement au cœur l'écart entre ce que fut et ce qui est advenu des lieux de son passé. John le Carré ne cesse de se renouveler et pour le meilleur. Chapeau bas !
◾️
@editionsduseuil #johnlecarre #lheritagedesespions
  • ⛏ V I C T I M E S  D E  L A  M I N E
#RL2017 #charbon #miningindustry #accident #nordpasdecalais #coron #littératureengagée
Sorj Chalandon honore la mémoire des 42 mineurs, morts des suites d'une explosion survenue le 27 décembre 1974 au fond de la fosse de Saint-Amé et provoquée par la présence de grisou, en leur dédiant son dernier ouvrage, paru pour la rentrée littéraire 2017. Marqué par la catastrophe, alors qu'il faisait ses débuts dans le journalisme à Libé, écrire ce roman revêtait une importance particulière. Il signe un ouvrage politico-social corrosif volontairement à charge contre l'industrie minière, si coûteuse en vies humaines, avec pour toile de fond la lutte des classes. Il se saisit d'un évènement historique véridique et y introduit une part de fiction. Joseph, dit Jojo met fin à sa carrière de mécanicien pour entrer à la mine. Jojo a un frère, Michel. Il sont particulièrement soudés. La veille de la catastrophe, ils prennent la moto, s'enivrent de vitesse. Cette échappée leur procure un sentiment de liberté, comme un pied de nez fait à la mine. Seulement quelques heures plus tard, Jojo doit reprendre le travail. À 6h19, une explosion ôte la vie à 42 mineurs. L'accident est survenu fosse 3, celle où Jojo travaillait. Les autopsies pratiquées sont formelles, la faute n'est pas à la fatalité. Les corps sont remontés calcinés. Le bilan est meurtrier. Quarante ans plus tard, on retrouve Michel, victime collatérale de la catastrophe pour qui la plaie ne s'est jamais refermée. Animé d'un esprit vengeur, il entend faire payer aux coupables le prix de leur négligence. Son obsession s’alimente des derniers mots laissés par son père "Venge-nous de la mine". Si je suis restée hermétique au destin du narrateur, la plume féroce de l'auteur m'a conquise. Il maintient la tension jusqu'au bout, opérant un retournement de situation très réussi, qui donne une nouvelle impulsion à la narration. Le procès auquel on pensait assister, n'est pas celui auquel on s'attendait. Mais qui sera jugé ? Perplexe quant au choix du titre, celui-ci finit par prendre tout son sens.
◾️
@editionsgrasset #grasset #sorjchalandon #lejourdavant #rentreelitteraire2017
  • 💡P S Y C H A N A L Y S E
#laguerisonparlesprit #genius #psychoanalysis #unconscious #humanmind
Il aurait été étonnant que l'écrivain autrichien, grand admirateur de Sigmund Freud dont les travaux ont considérablement influencé son œuvre, ne lui dédie pas un ouvrage. C'est chose faite. Dans ce court essai, Zweig fait l'éloge du travail de son ami avec un certain parti pris. Vouant un culte à ces deux génies du 20ème siècle, je ne pouvais qu'être enchantée. L'un est à la science, ce que l'autre est à la littérature. Passés maîtres dans leur discipline respective, les deux hommes ont consacré leur vie à explorer les tréfonds de l'âme humaine, à en décortiquer la psyché et à en éclairer les zones d'ombre. De par leur sagacité d'esprit et leur agilité intellectuelle, ils ont bouleversé la société du 20ème siècle et ont façonné la nôtre. La mission qu'ils se sont assignée a pour finalité la vérité. Une vérité nue, dépouillée, sans artifices, ni souci de plaire. Zweig est certes un fin observateur des comportements humains, mais Freud est avant tout un homme de science. Il ne se contentera ni d'observer, ni d'appliquer les préceptes qu'on lui à inculqué. Il révélera l'inefficacité des traitements usuellement pratiqués, invalidera les théories fondées sur la dichotomie corps-esprit et fondera une nouvelle discipline, l'approche psychanalytique. Il rejette les fondements d'une psychologie archaïque au service de la conservation de l'ordre social. Il découvre un nouveau champ d'action, un espace totalement vierge qui nécessite d'être exploré : l'inconscient. En énonçant que l'inconscient est le siège de pulsions refoulées, une composante dynamique ayant une incidence sur nos actions, Freud révolutionne les sciences humaines. Son apport est colossal. Il affirme pouvoir soulager des maux dont l'origine est psychique et non, seulement physique. La psychanalyse freudienne triomphe là où la médecine traditionnelle se révèle impuissante. Dans une prose fluide et un style efficace inimitable, Zweig va à l'essentiel. Il énonce avec clarté les concepts complexes élaborés par son ami. Il rend hommage au travail de toute une vie.
◾️
@livredepoche #sigmundfreud #stefanzweig
  • 🤝 A M I T I É
#ClassicBooks
En relisant récemment Inconnu à cette adresse et L'ami retrouvé, j'ai été frappée par les similitudes étonnantes que présentent les deux textes. Dès lors, évoquer l'un revenait à vous parler du second, et inversement. Les deux ouvrages ont en commun de briller par leur concision. L'économie de mots est au cœur du procédé littéraire. Elle tend à renforcer le poids des mots et à décupler leur portée. Les deux textes, malgré leur brièveté, rendent compte avec précision de l'influence que peut exercer l'idéologie sur l'esprit humain et les mécanismes à l'œuvre dans le processus d'embrigadement. Le thème de l’amitié est la clé de voûte du récit. Toute la narration repose sur la force des liens unissant deux hommes face à l'adversité, incarnée par la montée en puissance de l'idéologie nazie. Dans les deux cas, l'un est juif, l'autre non. Tous deux sont allemands. Si l'un est directement menacé, l'autre devra se positionner et choisir son camp. C'est précisément là, que tout se joue et que les récits divergent. L'un adhérera sans restriction aux idées prônées par le parti d'Hitler, tandis que l'autre choisira de résister. Inconnu à cette adresse, se présente sous la forme d'une  nouvelle. L'auteure imagine une correspondance épistolaire fictive entre deux hommes associés gérant une galerie d'art en Californie. Cette nouvelle d'une efficacité redoutable relate les étapes d'une vengeance savamment orchestrée. Écrite en 1938, Kressman Taylor y fait preuve d'un flair redoutable. Elle anticipe l'inéluctable finalité de l'organisation nazie. Le regard lucide qu'elle porte sur les évènements, l'a conduite à énoncer l'imminence de la Shoah avant que les faits ne viennent corroborer sa prémonition. Dans L'ami retrouvé, le doute s'immisce dans la relation d'amitié. Il finit par l'empoisonner. Seule la révélation finale viendra éclaircir la situation. La force des deux récits réside dans l'épilogue. Le verdict tombe comme un couperet. Les deux auteurs manient à la perfection l'art de la chute.
◾️
@folio_livres @jailu_editions #lireenfolio #gallimard #jailueditions #kressmanntaylor #inconnuacetteadresse #freduhlman #lamiretrouvé
  • 🎂 {1 an} : HAPPY BIRTHDAY !
#BDay #1YearOld #1anettoutessesdents 🐣#Celebration 🎶 #Happy #BlogLitteraire
∴
🎉 Eh ouiii ! Ça y est, le blog fête ses 1 AN !!! Le temps passe si vite, c'est fou. Pour marquer l'évènement, j'ai souhaité rédiger un post {⇒ 👩‍💻 ARTICLE COMPLET SUR LE BLOG} un peu plus personnel, histoire de faire le bilan de cette année riche en émotions🌟, marquée par de nombreux échanges livresques, du partage, des découvertes, des rencontres...
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⇒ 💻 Je reviens dans mon article sur les raisons qui m’ont poussée à me lancer dans cette aventure. Je vous parle de ma passion pour la littérature ✨, comment elle est née et s’est développée année après année, jusqu’à la création du blog.
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J’en profite pour vous remercier mille fois de me suivre 😘 et d’animer cette communauté si bienveillante #ThankYou 💝
Le blog a été l’occasion de faire des rencontres incroyables : blogueurs, auteurs, journalistes ou simples bibliophiles. En rédigeant ce post, beaucoup de noms me sont venus à l’esprit, je vous rassure je ne vais pas tous les nommer, ils se reconnaîtront j’en suis sure 😎
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🖋Je prends un plaisir fou à écrire ces chroniques, à lire les vôtres, à découvrir et faire découvrir des auteurs et des livres, à échanger avec chacun de vous. Mon goût pour la lecture reste intacte (même après une bonne centaine de livres lus cette année 😅). Et j'espère continuer encore longtemps ce que je fais ici. Peut-être que certains d'entre vous ont pu se réconcilier avec la lecture ou avoir un coup de cœur pour un auteur. C'est exactement pour ces raisons que ce blog existe. Pour ne jamais perdre le goût de la lecture, et qui sait, le redonner à ceux qui auraient pu être échaudé par des lectures imposées 💪🏻
◾️
#HappyBirthday #JoyeuxAnniversaire #Grateful #Gratitude #Merci #Happiness #ReadingMakesYouHappy
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📸Crédits @_albin_

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#flamingostyle 
Le dernier roman de Diane Ducret commence sur des chapeaux de roue. Les premières phrases donnent le ton. Piquant, drôle et grinçant. Les punchlines s’enchaînent. L’auteure s’attaque aux hommes et à leur petites lâchetés, met en doute leur faculté à donner et sa capacité à être aimée. À travers le destin d’Enaid - anagramme du prénom Diane - elle nous parle sur un ton aigre-doux de blessures non cicatrisées. Elle signe une autobiographie romancée à l’humour décapant. Enaid est issue d’une famille dysfonctionnelle, d’une mère défaillante et d’un père aux abonnés absents. Elle est élevée par ses grand-parents. Née d’une mère au passé trouble, sa grand-mère s’est assignée la mission d’empêcher la jeune Enaid de devenir une traînée. Elle grandit dans un univers cloisonné, tout en étant avide de liberté. Elle la reprendra au fil des années. Attirée par des hommes torturés, sa soif de reconnaissance la conduit à accepter ce qu’elle aurait dû refuser. Enaid est prête à tout sacrifier à la seule perspective d’être aimée. Mon seul bémol réside dans le manque de parti pris de l’auteure qui m’a gêné. La question quant à la nature de l’objet reste en suspens. Quelle est la part de fiction et d’autobiographie ? Cette indécision n’est pas la seule. Le ton est tour à tour drôle et dramatique, pétillant et tragique. On est constamment dans un entre deux, comme si l’auteure avait voulu aborder un sujet sans toutefois trop se mouiller. Elle ne tranche jamais. J’aurais adoré qu’elle aborde son propos sous un angle différent, qu’elle nous expose ses blessures sans prendre de gants. Surtout que la vie de la jeune Enaid offre un très beau sujet de roman. Tous les ingrédients sont présents. Les anecdotes sont savoureuses. Le manque affectif dont elle souffre est palpable. Il aurait été intéressant de davantage fouiller le passé, révéler les failles de l’enfant abandonnée devenue une femme à la recherche de repères auxquels se fixer. Mon avis est donc mitigé, si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’ai toutefois pas su saisir le projet.
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#coupdecoeurlitteraire #sauversapeau #feelfree #skiptracing #manhunt #cerisiersenfleurs 
Antoine Bello signe un roman génial avec L'homme qui s'envola. Sous couvert d'une chasse à l'homme vivifiante, il propose une réflexion intelligente sur notre rapport au temps. Ce mal endémique qui touche nos sociétés, à savoir voir le temps nous échapper, tout en étant inapte à l'habiter. Walker a 47 ans, marié, heureux en ménage et père comblé de trois beaux enfants, chef d'entreprise surdoué, il a tout pour être heureux. Et pourtant, il est prêt à tout sacrifier pour retrouver sa liberté. Constamment sollicité, il finit par étouffer. Avare de son temps, il est à l'affût du moindre gain de temps et constate avec amertume que celui-ci lui échappe totalement. Sa vie s'articule autour d'un arbitrage micro-économique précis consistant à évaluer les gains et les pertes liés à chacune de ses activités. Une idée se met à germer dans son esprit. Ce qui n'est au départ qu'un fantasme, finit par s'imposer. Un jour il saute le pas et met en scène sa disparition. Sa mort accidentelle simulée, il se pense sauvé. C'était sans compter sur la frilosité des assureurs à s'acquitter du montant faramineux de l'assurance décès qu'il avait contracté. L'assureur envoie son plus fin limier sur les traces du présumé fugitif. Ce dernier doté d'un flair redoutable est intimement convaincu que la mort de Walker a été orchestrée. Véritable stakhanoviste de la chasse à l'homme, Shepherd est un skip tracer chevronné. Il n'est pas homme à se laisser abuser. Malgré le peu d'éléments à se mettre sous la dent, il refuse de capituler et d'avouer son forfait. Ce qui revêtait un caractère professionnel, devient une affaire personnelle, dès lors que sa réputation est mise en jeu. C'est une question de fierté il ne le laissera pas filer. Ironie du sort pour Walker, lui qui rêvait de liberté, se retrouve traqué. Antoine Bello aborde finement la question du sens de l'existence. Où son personnage principal court-il comme ça ? Lui seul, le sait.
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@editions_gallimard #gallimard #collectionblanche #antoinebello #lhommequisenvola
  • ✊🏻✊🏾✊🏿 À  L I R E ! 
#coupdecoeurlitteraire #pageturner #littératureengagée #mustread 
Peu de romans exercent une telle force d'attraction. Une fois entamé, impossible de le lâcher. Jodi Picoult signe un ouvrage formidable, qui par moments vous glace les sangs. Un page-turner d'une efficacité redoutable, une lecture tout simplement jouissive et hautement addictive. Ruth est une femme africaine-américaine, sage-femme exemplaire, elle exerce depuis plus de vingt ans dans le même hôpital. Mère dévouée, elle a un fils brillant promis à une belle carrière, qu'elle a élevé seule après le décès de son père tombé en Afghanistan. Turk et Brittany forment un jeune couple de suprémacistes blancs prêts à donner naissance à leur premier enfant. Chargée de s'occuper du bébé, Ruth se voit retirer le droit de le toucher. Sa supérieure a glissé une note stipulant très clairement : "Aucun soignant africain-américain n'est autorisé à s'occuper de ce bébé." La pilule a du mal à passer. Le problème c'est que le service est en sous-effectif. Ruth se retrouve coincée à devoir le surveiller. Tout s'emballe lorsqu'elle remarque qu'il a cessé de respirer. Que doit-elle faire ? Placée dans une situation délicate par sa hiérarchie, elle se retrouve face à un dilemme, contrevenir aux ordres sous peine d'être sanctionnée, ou les respecter et mettre en péril la vie du bébé. Sa décision est prise, toutefois elle ne parvient pas à le réanimer. Ruth est la coupable toute désignée, elle est accusée de l'avoir tué. Jodi Picoult brosse un portrait au vitriol de l'Amérique. Elle dénonce une société gangrénée par la violence, inconsciemment pétrie d'idées racistes. Elle fait état d'une justice aveugle refusant d'être confrontée à la réalité sous peine de froisser les jurés en les confrontant à leurs préjugés. Le véritable chef d'inculpation est passé sous silence, pourtant il saute aux yeux. Mais l'évoquer reviendrait à perdre le procès. Un procès sous forme de mascarade où le seul moyen de se disculper est de prouver que l'on est bien intégré. Ce roman pose la question de l'arbitrage entre ce qui est judiciairement préférable et moralement acceptable.
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@actessud #jodipicoult #millepetitsriens
  • 🏩 P R E M I E R  R O M A N
#RL2017 #famillesjevoushais #familyportraits #premierroman
La célèbre formule "Familles, je vous hais" d'André Gide aurait pu figurer en exergue de ce premier roman, tant elle résume efficacement le propos de Charlotte Pons. La concision de la narration ne laisse pas figurer de la densité des propos évoqués. Relativement court, servi par une langue délicate et un ton juste, Parmi les miens aborde des sujets sérieux sans que l'auteure ne force le trait. À travers la position particulière de l'aînée, Charlotte Pons nous fait entrer dans l'intimité d'une famille démunie face à une situation de crise. Suite à un accident, la mère est plongée dans le coma, sans que rien ne laisse présager une possible rémission. L'auteure construit son propos en partant de l'épicentre, l'accident, puis les sujets s'agrègent, viennent enrichir le propos, qui, à mesure que les cercles concentriques s'éloignent de l'onde de choc, gagne en profondeur. En partant de cet événement Charlotte Pons interroge la nature des liens qui unissent les membres d'une même famille. Liens de parenté, qui à l'œuvre du temps, ont perdu en intensité. Elle ausculte les réactions, les crispations qui naissent de la promiscuité imposée par cette situation délicate où chacun se retrouve contraint de composer. La tension est palpable, la moindre remarque propice à déclencher un regain d'animosité. Chaque accrochage devient l'occasion d'évacuer un trop plein de nervosité. Surtout lorsque l'ainée laisse échapper un malencontreux "autant qu'elle crève". Trop tard, une fois prononcés, les mots ne peuvent être retirés. Ils s'immiscent dans les esprits et planent sur le récit. Au fil des jours, les échanges s'enveniment, les secrets affluent mais la question reste en suspens : Que fait-on de maman ? Surgit alors le sujet épineux du droit à mourir dignement. L'euthanasie, la complexité des liens familiaux et le flou entourant la personnalité de nos parents, dont nous ne disposons que de bribes, sont autant de sujets cruciaux abordés. Charlotte Pons signe un premier roman plus puissant qu'il n'y paraît.
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  • 📽 S P Y  T U R N E D  A U T H O R 
#lemaitreduromandespionnage #lespiondevenuauteur #pageturner
John le Carré est loin d'être l'auteur prolifique, octogénaire, réfugié en Cornouailles après avoir mené une vie paisible d'auteur à succès. Avant d'adopter ce nom d'emprunt, David Cornwell fut lui-même agent secret au service de sa majesté. Aux temps forts de la guerre froide, il travailla pour le MI5 puis pour le MI6. Sa couverture compromise, il mit fin à sa carrière d'espion. Fort de son expérience sur le terrain et des connaissances acquises au cours de ses missions, il se reconvertit en auteur de romans d'espionnage avec le succès qu'on lui connaît. Il va sans dire que son sujet il le maîtrise à la perfection. Ce 24e opus, où l'auteur laisse pointer une certaine nostalgie, témoigne du choc entre deux époques. Il y évoque deux générations de l'art du renseignement mues par des conceptions aux antipodes. Georges Smiley - héros récurrent et figure emblématique de l'œuvre de John le Carré - ainsi que son ancien acolyte Peter Guillam se voient tirés de leur retraite par leur ancien employeur et rattrapés par leur passé. Les deux agents avaient pris part en 1961 à une mission délicate outrepassant les ordres du Comité de pilotage soupçonné d'être infiltré. La mission fut un échec. Elle s'était soldée par la mort d'un agent de terrain émérite ainsi que sa campagne au pied du mur de Berlin. Que s'est-il réellement passé ? Acculé, Peter Guillam n'a d'autres choix que de se replonger dans cette période, non sans réticences, afin d'en éclaircir les zones d'ombre. Ce dernier ouvrage atteste du talent de l'auteur qui excelle à élaborer des intrigues complexes à la construction exemplaire. Dotée d'un charme fou, la plume de John le Carré est d'une grande finesse. De par la précision des descriptions, l'auteur parvient à nous plonger dans un monde aujourd'hui totalement disparu. Le tout saupoudré d'un humour très British lorsqu'il souligne avec un pincement au cœur l'écart entre ce que fut et ce qui est advenu des lieux de son passé. John le Carré ne cesse de se renouveler et pour le meilleur. Chapeau bas !
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@editionsduseuil #johnlecarre #lheritagedesespions
  • ⛏ V I C T I M E S  D E  L A  M I N E
#RL2017 #charbon #miningindustry #accident #nordpasdecalais #coron #littératureengagée
Sorj Chalandon honore la mémoire des 42 mineurs, morts des suites d'une explosion survenue le 27 décembre 1974 au fond de la fosse de Saint-Amé et provoquée par la présence de grisou, en leur dédiant son dernier ouvrage, paru pour la rentrée littéraire 2017. Marqué par la catastrophe, alors qu'il faisait ses débuts dans le journalisme à Libé, écrire ce roman revêtait une importance particulière. Il signe un ouvrage politico-social corrosif volontairement à charge contre l'industrie minière, si coûteuse en vies humaines, avec pour toile de fond la lutte des classes. Il se saisit d'un évènement historique véridique et y introduit une part de fiction. Joseph, dit Jojo met fin à sa carrière de mécanicien pour entrer à la mine. Jojo a un frère, Michel. Il sont particulièrement soudés. La veille de la catastrophe, ils prennent la moto, s'enivrent de vitesse. Cette échappée leur procure un sentiment de liberté, comme un pied de nez fait à la mine. Seulement quelques heures plus tard, Jojo doit reprendre le travail. À 6h19, une explosion ôte la vie à 42 mineurs. L'accident est survenu fosse 3, celle où Jojo travaillait. Les autopsies pratiquées sont formelles, la faute n'est pas à la fatalité. Les corps sont remontés calcinés. Le bilan est meurtrier. Quarante ans plus tard, on retrouve Michel, victime collatérale de la catastrophe pour qui la plaie ne s'est jamais refermée. Animé d'un esprit vengeur, il entend faire payer aux coupables le prix de leur négligence. Son obsession s’alimente des derniers mots laissés par son père "Venge-nous de la mine". Si je suis restée hermétique au destin du narrateur, la plume féroce de l'auteur m'a conquise. Il maintient la tension jusqu'au bout, opérant un retournement de situation très réussi, qui donne une nouvelle impulsion à la narration. Le procès auquel on pensait assister, n'est pas celui auquel on s'attendait. Mais qui sera jugé ? Perplexe quant au choix du titre, celui-ci finit par prendre tout son sens.
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